HOT on the rocks!
ragefest

Live report du concert Tagada Jones, No One Is Innocent et Ultra Vomit au Zénith le 02/11/19

lundi/04/11/2019
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Rage Tour s’offre le Zénith de Paris avec ses 3 groupes phares: Tagada Jones, No One Is Innocent et la tête d’affiche Ultra Vomit.

Tagada Jones ouvre le bal

19h, le Zenith est presque rempli lorsque Tagada Jones entre sur scène. Pas de backdrop classique mais un bel écran géant qui promet de belles surprises. Le groupe se donne à fond dés le premier morceau, porté par un Niko survolté. Les formules musicales prennent bien, c’est simple et visiblement efficace.

Le public est réceptif et se lance dans un premier mosh pit sur « Tout va bien ». Le quatuor balance son rock engagé avec un son impeccable. Niko appuie sur ce côté engagé avec des discours politiques, comme son salut aux gilets jaunes pour annoncer « Pas de futur ». Tagada Jones rend hommage aux victimes des attentats bataclan avec « Vendredi 13 ». Niko tombe le t-shirt tandis que la salle se lève pour brandir des poings en l’air. A l’écran c’est le sang qui coule. Même ambiance sur « Je suis Démocratie ».
Le groupe termine sur leur hymne « Mort aux cons » avec Kemar en guest star. Le public est à fond. Derrière le groupe une lyric vidéo permet un karaoké géant.
Niko demande le plus gros pogo jamais vu au Zénith. Mission pas totalement réussie pour le public mais pari relevé pour Tagada Jones.

https://www.facebook.com/ragetourbooking/videos/2860613520618056/

Toujours plus de rock avec No One Is Innocent

Après une courte pause pour changer le set, c’est un autre groupe, la rage au ventre, qui monte sur scène. Le ton est donné dès les premiers morceaux. Les musiciens de No One Is Innocent envoient du lourd avec une énergie communicative. L’écran est moins utilisé, et quand les images de Mohammed Ali sur « Ali (King of the ring) » s’affichent ça donne tout de suite plus de relief. Le
groupe joue resserré autour de la batterie, comme pour se recharger avant d’exploser et prendre tout l’espace sur scène. La prestation technique est irréprochable. Sur « Djihad Propaganda » on apprécie le solo de basse et le temps de respiration avant l’explosion. Le ton se durcit avec le titre phare « La Peau ».

Kemar demande au public de chanter puis de taper des mains sur le solo hyper bien exécuté par François Maigret. Le guitariste a du prendre son pied quand les autres musiciens quittent la scène pour le laisser dans ses improvisations avec le batteur.  Un beau moment de partage. Le travail des ambiances est particulièrement réussi sur le morceau dédié au Chili, « Chile ».Le set se termine avec deux titres incontournables et deux invités. Fred Duquesne de Mass Hysteria, accessoirement producteur des trois groupes de ce soir, vient prêter main forte sur « Charlie ». Niko rejoint Kemar pour interpréter leur duo « What the Fuck ». La complicité entre les deux trublions fait plaisir à voir et le public est de nouveau sollicité pour un énorme Wall of death.

https://www.facebook.com/ragetourbooking/videos/2860725653940176/

La Zénith devient une kermesse géante

Ultra Vomit lance les hostilités avec un faux départ orchestré, qui fait bien râler le public. Les joyeux lurons apparaissent derrière deux installations parées d’un drap, où telles des ombres chinoises ils s’adonnent à de l’humour graveleux. Une entrée en matière forcément placée sous le signe de l’humour décalé.

Fétus arbore fièrement les couleurs du FC Nantes, équipe nouvellement sponsorisée par le Dieu Hellfest. La setlist démarre en trombe et après « Les Bonnes Manières » fétus présente les membres du groupes. A l’applaudimètre c’est le génial Manard qui remporte les suffrages ! Ultra Vomit dédicace « Un Chien Géant » à Tagada Jones et Niko vient donner un peu de voix, comme il a pris l’habitude de le faire. Le public réagit à chaque instant, manifestant un plaisir sans limites d’être dans cette salle. Après « Mechanical Chiwawa » c’est l’instant glamour avec « Je ne t’es jamait autans aimer » et son snippet de « Zombie ».

Le groupe se lance alors dans un délire un peu longuet sur la cantine et Maïté. Le public joue le jeu, l’esprit est bon enfant. Ultra Vomit sort l’artillerie lourde sur le très réussi « Calojira » avec un lancer de flamme bien calibré. Et hop, les jets de fumée sur « Takoyaki »!

Sur « Jesus » c’est un Zénith complet qui fait les choeurs sur les whohohoho de « Thunderstruck » avant de saluer l’entrée de Jésus, lui-même. Sa mission est la même qu’au Hellfest, séparer la foule en deux pour le wall of chiasse. Passage Metal avec « Batman vs Predator » avant de basculer vers un hommage à Jacques Chirac. L’actualité sert bien le groupe !

Un show d’Ultra Vomit comprend de nombreux passages attendus comme le human centipede, aka « La Chenille » ou la minute Manard. Un Manard qui a vu les choses en grand et prend le micro pour interpréter « Allumer le feu » de Mr Johnny Hallyday. Derrière la photo de Johnny habille l’écran géant et les flammes se déchaînent.

La première partie du set touche à sa fin et Fétus demande à la gente féminine de crier son nom lors d’un petit ego trip. Le groupe conclut avec l’hymne international des canards, interprété en partie par l’homme canard. Un festival de paillettes et de confettis.

https://www.facebook.com/ragetourbooking/videos/2860976727248402/

Après une courte pause, le moment tant attendu est arrivé: le génialissime « Kammthaar ». Flockos et Mathieu Bausson se sont hissés sur des plateformes, imitant parfaitement Rammstein. Des flammes, du gros son et bien sûr, les combinaisons. Tout est là pour rendre justice à ce tube. Le groupe conclut avec « Evier Metal » devant une salle toute acquise à sa cause.

Rage Tour a proposé un show de haut vol, un challenge brillamment relevé par les trois groupes!

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