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Sticky PostConférence de Presse Deep-Purple (+ Listening Now What ?!)

lundi/22/04/2013
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Conférence de Presse Deep-Purple (+ Listening Now What ?!)

Ce soir, grand soir pour Art n’ Roll ! Nous sommes en route pour rencontrer deux membres d’un groupe mythique, Deep Purple !

Écoute du dernier album: Now What ?!

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Rendez-vous au Bus Palladium pour une écoute de leur dernier album, Now What ?! où l’ambiance est feutrée, un encens de bonne qualité parfume l’air et les lumières sont tamisées.

L’album démarre sans avertissement. Pas de grand choc à l’écoute du premier titre, « A Simple Song », le deuxième, « Weirdistan », martèle son rythme tandis que la voix d’Ian Gillan donne dans le psychédélisme un peu béat (« Oh yeah it’s beautiful »).
Ce côté psychédélique se retrouvera à plusieurs reprises. Lors de précédentes interviews, le groupe a annoncé que l’album Now What ?! ne ressemblerait à aucun des albums précédents, tout en piochant dans les différentes époques de Deep Purple. Et en effet, Now What ?! sonne régulièrement rock seventies (« Out of Hand », « Above and Beyond », « Après vous »), tire vers le jazzy (« Hell to Pay ») ou le blues (« Blood from a Stone » qui n’est pas sans rappeler « Riders on the Storm » des Doors).

Sur « Body Line », on pourrait presque convoquer les esprits du Disco et du groove !

A l’opposé, « Out of Hand » et « Vincent Price » convoque le côté obscur de la Force. Pas étonnant, je ne te ferai pas l’injure de te rappeler les liens de Deep Purple avec Black Sabbath.
« Vincent Price » est une chanson comme faite exprès pour les amateurs de films d’horreur. J’en suis, et j’ai trouvé cette chanson succulente, comme un verre de sang frais pour un vampire.
« Uncommon man », épopée royale, cuivres qui résonnent et chant solennel, serait un titre parfait à jouer dans un stade, renouant avec le genre de concerts qui se donnaient à Wembley dans les années 80.
Au final, l’album Now What ?! peut donner une impression inégale, mais ça reste de très bon niveau, ne serait-ce que techniquement parlant.

Questions / Réponses avec Ian Gillan et Ian Paice

 

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Après l’écoute de l’album Now What ?!, Ian Gillan et Ian Paice entrent en piste pour répondre aux questions des journalistes.
Ils commentent tout d’abord l’artwork de l’album. Ils l’ont choisi simple pour attirer l’attention, provoquer les interrogations, et ça fonctionne.
Entre Now What ?! et le précédent album, il s’est passé 8 ans : ils n’ont pas vraiment pensé à un nouvel album dans l’intervalle, étant sur la route de façon quasi permanente. 
Au moment d’entrer en studio en 2012, ils sont partis de zéro, enchainant les jam sessions pour créer petit à petit les chansons du nouvel album
Bob Ezrin, qui a produit Now What ?! a su capter ce qui faisait la particularité du son de Deep Purple. Il leur a permis de créer exactement ce que le groupe avait en tête depuis très longtemps sans réussir à l’obtenir exactement . Bob Ezrin, en les empêchant de se disperser et en étant un très bon musicien lui-même, les a aidé à se concentrer et a gardé leur cap.

 

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Une question est posée sur la chanson « Après vous » : pourquoi un titre français et à quoi fait-elle allusion ? Elle est en fait basée sur une anecdote : à l’issue du concert Rock Meets Classic en 2012, Ian Gillan et Steve Lukather ont « subi » les avances d’une femme très entreprenante. Ian, « galamment », a regardé Steve en lui disant : « tu l’as vu en premier, après vous ! ». 
Le titre « Après vous », expression française empruntée par les Anglais, est donc tirée de cette histoire, mais aussi d’autres histoires des membres de Deep Purple ou de leurs amis. Le genre d’aventures qui arrivent quand on fréquente les bars et sa faune interlope.
Quant à « Vincent Price », une sorte d’hommage à l’acteur célèbre pour ses rôles dans des films d’épouvante, l’idée leur en est venu en énumérant ce qui leur semblait être les bons ingrédients d’un film d’horreur : portes grinçantes, bruits de chaines, vampires, chiens qui hurlent à la mort., femmes nues, zombies… Et voilà !

L’album a été enregistré à Nashville et dans un sens, cet environnement où tant de musiciens vivent, travaillent, a influencé le groupe. New York et Los Angeles n’ont plus d’industrie musicale, au contraire de Nashville qui est devenue la ville référence en ce domaine.

 

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Un journaliste les interroge à propos de Facebook et des réseaux sociaux : pour eux, c’est un changement énorme par rapport à l’époque de leur adolescence. Les nouvelles technologies autorisent beaucoup de choses au plan technique, mais il y a un revers de médaille. Deep Purple ne peut pas jouer les morceaux de Now What?! avant la sortie officielle de l’album : ils se retrouveraient sur Youtube aussitôt, avec une qualité bien meilleure que les bootlegs qui circulaient avant l’avènement du Net.
Et même Ian Paice se fait avoir les soirs de cuite : s’inscrire sur Facebook avec son vrai nom lui a montré à quel point le réseau social et l’alcool faisait un très mauvais mélange ! Il s’est retrouvé avec des milliers de demandes d’ajouts !!

 

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Les deux Ian sont également interrogés sur leur endurance, après tant d’années d’activité. Leur secret : ils continuent à s’amuser ! Les chansons leur servent de véhicules à émotion, comme une vieille moto qui permet d’aller dans de nouveaux endroits magnifiques à chaque balade.
Et en ce qui concerne les critiques ? Ian Paice les trouve très intelligentes quand elles sont positives, idiotes quand elles sont mauvaises. Ian Gillan, lui, ne se trouve pas très bon pour la promo, mais il est plus intéressé par la musique. La promo est le métier d’autres personnes, il ne se soucie donc pas tellement des critiques, en particulier pour ceux qui attendent de toutes les groupes de sonner selon la mode du moment. Il préfère jouer son style, car ce qui est à la mode un jour, ne le sera plus le lendemain.
Un autre écueil qu’ils essaient d’éviter, c’est de ne pas décevoir le public lors des concerts. Ils doivent faire de la place aux nouveaux titres au sein des titres connus et réclamés par les spectateurs. C’est une alchimie difficile entre les anciens morceaux , les nouveaux, les obscurs et l’improvisation. Certains titres sont meilleurs en live, d’autres se révèlent mieux dans leur version studio.
Pour finir, ils évoquent la scène française : après un concert réussi dans le Sud, ils ont reçu beaucoup de demandes pour jouer en France. Et ils sont heureux de répondre oui à ces demandes car des salles françaises sont de très bonne qualité, à Paris mais aussi en province. L’infrastructure pour les concerts est la meilleure au monde selon eux. Une remarque parfaite pour clore la conférence et gonfler les chevilles des chauvins !

 

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