HOT on the rocks!

Chronique de London Apocalypticon, Live at the Roundhouse – Kreator

vendredi/14/02/2020
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Groupe: Kreator
Album: London Apocalypticon – Live at the Roundhouse
Label: Nuclear Blast
Sortie le: 14 février 2020
Note: 17/20

« Battre le fer quand il est chaud », un adage du XVIe siècle, dont l’antériorité remonterait à Plaute, traduite en Allemand par « Man muss das Eisen schmieden, solange es heiß ist ». Et dont le bon sens n’a pas échappé à Kreator. Gods of violence, leur dernier album studio, sans conteste le meilleur de l’époque récente des quatre du Ruhrpott, les a fait caracoler en tête (même si la notion de concurrence est souvent relative voire inopérante dans ce milieu…) du Big 4 du Thrash Metal Outre-Rhin (également et pour mémoire composé par Sodom, Destruction et Tankard). Une mémorable tournée mondiale s’était ensuivie, avec passage au Bataclan en février 2017 (Sepultura, autre formation en pleine forme, en guise de première partie), une tête d’affiche de la Mainstage 2 du Hellfest le samedi soir, ainsi que des monceaux de serpentins déversés sur les occiputs des spectatrices et tateurs. Mile Petrozza, notre Vegan favori, avait résumé avec enthousiasme la situation : « Diese Tournee war die erfolgreichste unserer gesamten Geschichte » ! Ce tour de force s’était achevé le 16 décembre 2018 par une prestation à l’iconique Roundhouse de Londres, salle de spectacles officiellement classée monument historique. Le dernier acte avec Christian « Speesy » Giesler, leur bassiste depuis 1994. Et c’est ce concert que Petrozza et les siens publient ce jour de la Saint-Valentin 2020, en offrande à tous les amoureux du Thrash Metal.

Puisque Kreator officie depuis trente-huit ans déjà et quatorze albums, et que leur ultime disque constituait une réussite tant artistique que commerciale, c’est bien logiquement que la setlist des treize morceaux (augmentée de quatre instrumentaux) restitue tant les classiques (« Flag of Hate » ; « Pleasure to Kill » ; « Awakening of the Gods » ; « People of the Lie ») que quatre nouveautés provenant de Gods of Violence (« Hail to the Hordes » ; « Gods of Violence » ; « Satan Is Real » ; « Fallen Brother », dédié avec solennité à Vinnie Paul, Dimebag Darrell, Fast Eddie Clarke, Philty et Lemmy…). En dépit du fait que les brillants « World War Now » ou « Totalitarian Terror » soient passés à la trappe ; et qu’il n’y a pas non plus de titres extraits des classiques Terrible Certainty et Extreme Agression de 1987 et 1989. Inutile de mégotter pourtant : London Apocalypticon est un album live de très grande classe, le son est colossal, la maîtrise instrumentale optimale, et Mile Petrozza semble cavaler après ses propres mots à chaque phrase… lorsqu’il ne braille pas tel un poissonnier quand il discourt entre chaque chanson (il va finir cardiaque comme de Funès…). Titres d’hier et d’aujourd’hui se rejoignent dans ce Maelstrom sonique. A recommander à tout néophyte. Apéritif obligatoire à destination des initiés, lesquels ont déjà leur billet pour l’Olympia le 17 avril prochain, le premier concert français avec notre compatriote Frédéric Leclerc à la basse.

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