Formés en 2013 dans le Michigan, I Prevail fait partie de ces groupes envoyant du lourd sur album. Ce concert est le premier que le groupe donne à Paris. C’est l’occasion de voir si les Américains sauront nous faire retourner le Trianon.
Dream State
Ce sont les gallois de Dream State qui ouvre le bal avec leur post-hardcore. Unique première partie de cette soirée, la salle n’est qu’à un tiers rempli quand les lumières s’éteignent, bien qu’il soit 19h30.
Le groupe commence avec « Made Up Smile » qui est aussi la première chanson de leur dernier album Primrose Path sorti l’année dernière. CJ Gilpin (chant) est comme une pile électrique. Elle saute, danse et nous met tout de suite dans l’ambiance, arrivant à faire faire un wall of death au public avant la fin du morceau.
Les chansons se poursuivent et le public est ultra réactif, répondant à chaque demande de la frontwoman, la salle se remplissant finalement un peu plus à chaque minute. Elle remerciera d’ailleurs plusieurs fois le public d’être présent et d’être aussi énergique. Le son du groupe est très correct. Les guitares massives se mêlent parfaitement avec la voix douce de CJ. Cependant parfois trop, car on ne distingue plus les paroles. Néanmoins, ses screams sont parfaitement maîtrisés et en surprennent plus d’un.
CJ finira la setlist par « I Feel It Too » qui clôture aussi l’album. Elle effectuera un slam avec brio puis remerciera à nouveau la salle de son accueil et de sa générosité.
Dream State aura réussi à se mettre la salle dans la poche, jouant principalement son dernier album. Lors de leur dernier passage en France, en première partie de The Amity Affliction, ils n’avaient pu présenter que 5 morceaux. C’est donc un vrai plaisir d’avoir pu les voir jouer un set complet.
I Prevail
Les lumières s’éteignent à nouveau et c’est au tour de I Prevail de commencer leur show.
Pas le temps de niaiser, c’est « Bow Down« , première chanson de leur dernier album en date TRAUMA, qui vient nous retourner comme des crêpes. Le public est encore tout chaud de Dream State et cela se sent. D’ailleurs, ils remettent de l’huile sur le feu en enchaînant avec « Gasoline » (vous l’avez ?), récemment nominée au Grammys.
S’enchaînent alors des morceaux plus posés, à l’image de TRAUMA, comme « Rise Above It » ou « Hurricane« . Viendra s’ajouter un reprise de Taylor Swift, « Blank Space » pas forcément folle.
Le public retombe un peu, tentant malgré tout des circles pit, walls of death pour maintenir l’énergie que le groupe ne dégage pas forcément. En effet, le combo est un peu raide, de gros temps morts se passent entre chaque morceaux et peu d’échanges se font avec le public. Il faudra attendre les derniers morceaux, après le rappel pour avoir un regain d’énergie. Malheureusement, le groupe ne jouera qu’une petite heure, nous laissant clairement sur notre faim.
Tout ces éléments sont peut être lié au fait que Brian Burkheiser (chant clair) était malade ce soir là. On le voyait entre deux morceaux se faire des inhalations et prendre des médicaments. Il s’en est même excusé sur son compte facebook plus tard dans la soirée. De plus, sa blessure vocale de 2017 y est surement aussi pour quelque chose. Les morceaux plus calmes et un show plus court sont surement à l’origine de tout ça.
C’est avec un sentiment un peu nuancé que je quitte la salle. Les morceaux étaient parfaitement effectués, mais la setlist pas assez pêchue. C’est dommage mais en dépit de l’histoire du groupe, on pardonnera quand même à I Prevail qui à tout de même assuré un show plus que correct.