Art’n Roll : Pour commencer, peux-tu me présenter SCARLEAN ?
Alex : On existe depuis 2013, on a sorti un premier album qui s’appelle « GHOST » qui a été remasterisé en 2018 et on a sorti fin 2019 notre nouvel album qui s’appelle « SOULMATES ». Nous sommes de la région d’Avignon et on fait, ce que les gens définissent comme du rock metal alternatif. Nous sommes cinq membres : Fabien à la batterie, Olivier à la basse, Moi au chant et Geo et Michel à la guitare.
ANR : Vous avez changé de line up il y a peu de temps, peux-tu me dire un peu quels ont été ces changements, qu’est-ce qu’Olivier et Fabien ont apportés ?
Alex : En 2019 on a changé de line up, on a pris Olivier à la basse et Fabien à la batterie qui ont participé à la composition et aux arrangements du dernier album. Olivier est très jazz, très groove donc il a apporté un plus haut niveau à la basse avec des vrais harmonies car il connait bien son instrument, ensuite Fabien, avec qui on a déjà joué il y a dix ans et on a décidé de collaborer avec lui pour cet album-là.
Leur arrivée a apporté une vraie cohésion de groupe car on s’est tous impliqués dans la composition et l’arrangement contrairement à ce qu’il se faisait avant. Là, on a une équipe qui se comprend bien musicalement.
Aujourd’hui on a un line up vraiment solide, ça a été un peu long de trouver un line up qui fonctionne mais là c’est vrai qu’on sent que l’on a une bonne équipe et je pense que ça se ressent sur l’album.
ANR : Tu me disais que la composition avait été un travail de groupe mais peux-tu développer cet aspect ? Est-ce que vous répétez beaucoup ou cela se fait tout de même à distance ?
Alex : On travaille à distance et ensemble. Pour l’album on s’est vus trois fois par semaine pendant un an et à côté de ça on avait de nombreux échanges. Ce qui est bien aujourd’hui c’est que l’on peut travailler de pleins de manière différente.
ANR : L’album est sorti depuis 4 mois environ, quels sont les premiers retours ?
Alex : Pour l’instant, on est un peu étonné de l’accueil de cet album, les chroniques sont élogieuses du coup on est assez contents de ça et surtout ce qui nous plait le plus c’est qu’on a l’impression que les gens ont compris ce qu’on voulait exprimer dans cet album car il y a beaucoup d’émotions dans cet album.
ANR : Parle-moi justement de ces émotions ?
Alex : Ce que l’on a fait sur cet album et ce qui est diffèrent d’avis c’est que l’on a essayé de jouer sur le ressenti, sur les instruments, sur les voix. Sur l’ensemble des morceaux on a voulu faire quelque chose de très vivant, très humain et de ne pas tomber dans la facilité de production habituelle car aujourd’hui c’est très facile de produire un disque. On ne voulait pas quelque chose de formaté.
ANR : Comment s’est faite cette collaboration avec Anneke Van Giersbergen sur « Wonderful Life » ?
Alex : La collaboration s’est faite un peu par hasard. On avait ce morceau que l’on a adapté qui est une reprise de « Black » et une fois maquetté on l’a envoyé à Rob Snijders qui est son mari et ancien batteur de « CELESTIAL SEASON ».
C’est vrai qu’une fois maquetté on s’est dit que ça serait bien d’avoir un featuring sur ce morceau et pour rigoler on s’est dit « tient ! on va appeler Anneke pour qu’elle chante avec nous ».
Et puis, le lendemain, j’ai proposé aux gars d’envoyer un petit mail pour voir. On a donc envoyé le mail à Rob et le jour même on a eu une réponse pour nous dire qu’elle avait adoré notre adaptation et qu’elle adorait ce morceau donc que c’était ok. Je pense avoir relu le mail trente fois.
Après le choix du morceau c’est fait car derrière « Soulmates » il y a un concept sur la dualité, les sentiments opposés d’une personne et « Wonderful Life » parle d’une vie magnifique mais en même temps, la personne qui chante est seule et essaie de se satisfaire de tout et prendre la vie telle qu’elle vient.
ANR : Parlons un peu de votre visuel qui reprend le même personnage que pour votre précèdent album « Ghost » ?
Alex : On a gardé ce concept et risque de le garder pour la suite des événements. C’est un personnage que je qualifierais d’observateur, l’idée c’est qu’il voit des choses et on en parle à travers lui donc ça permet de pousser un peu la réflexion sur pas mal de sujet sans que cela vienne forcement directement de nous.
Le but de la pochette de « Soulmates » était de séparer les deux émotions ; la négative et la positive donc la pochette représente tout simplement la dualité. D’ailleurs on travaille sur un clip ou on va donner ses origines, c’est une manière un peu cinématographique d’aborder la musique.
ANR : Pour finir je te propose quelques questions autour du confinement.
- Que fais-tu de tes journées ?
- Je m’occupe de mon fils, on arrive quand même à faire pas mal de chose. J’ai accès a mes instruments et mon ordinateur donc je reste occupé. On essaie aussi de s’avancer sur les visuels, la communication.
- Quel est ton morceau de confinement ?
- « Eternal Life » de Jeff Buckley.
- As-tu fais des découvertes ou as-tu des groupes à conseiller ?
- Le dernier Leprous que je trouve fantastique et Down. Il y aussi un groupe de Trip hop que j’écoute énormément qui s’appelle Sneaker Pimp.
- Un mot pour finir ?
- Continuez de soutenir la scène émergente. Ça va bien se passer on va s’en sortir. Merci aux radios, webzines, magazines de prendre du temps pour nous. Et merci à notre fanbase.