Art’n Roll : Salut Bertrand, Batteur de carcariass ?
Bébert : Oui je suis à la batterie et Raph c’est la basse et anciennement chant. Sur les anciens albums, c’est lui qui chantait. Enfin qui beuglait, parce qu’on ne peut pas appeler ça du chant.
Art’n Roll : je voudrais parler des débuts de Carcariass. Qui a débuté en 1997 ?
Bébert : Je pense qu’on peut dire 94 parce que la première démo date de l’été 94. Et le premier album de, ouais… 97.
Art’n Roll : Pourquoi le nom Carcariass ?
Bébert : Alors Carcariass c’était un dérivé du nom latin du requin blanc carcharodon carcharias donc on a pris carcharias on a enlevé le h pour faire Carcariass et on a ajouté un s pour être sûr qu’on ne soit pas copié. Du coup ça ne veut rien dire.
Art’n Roll : Et vous vous êtes connu comment ?
Bébert : En fait on est à l’origine de Besançon, avec Pascal le guitariste on s’est rencontré à une radio . J’animais une radio metal à l’époque. Ça n’a pas duré longtemps et puis ça a duré le temps que, justement, je rencontre Pascal qui avait un groupe qui cherchait un batteur et puis on a fondé Carcariass. Et puis après Raph nous a rejoints quelques années après quand on a commencé à chercher un bassiste.
Art’n roll : vos influences de l’époque ?
Bébert : Aux racines de Carcariass les influences, on va dire, c’est trois groupes majeurs : Iron Maiden, Death et Coroner.
Art’n Roll : vous avez fait votre premier concert qui était Sold out à côté de Besançon et j’ai appris qu’il y avait eu des soucis, ça a été fermé, donc ça m’a interpellé ?
Bébert : Alors notre premier concert, oui, c’était à Besançon. Il y avait beaucoup de monde parce qu’on venait d’être sur une des premières compilations de Metallian. Qui s’appelait Metal Explosion, ou je ne sais plus quoi. Et on venait de sortir notre album et on a eu la chance d’avoir un de nos morceaux sur cette compil. Du coup ça nous a propulsés, parce qu’en plus à l’époque tout le monde écoutait sur CD, les années 97. Donc là on a eu beaucoup de retours et on a fait un concert à Besançon. Il devait y avoir deux cents personnes, premier concert deux cents personnes ça calme. Par contre à la sortie, je crois qu’il y avait la police qui faisait une patrouille et il y a un des gars du public en sortant qui a balancé une canette de bière sur une bagnole de police et puis c’est parti en vrille quoi. Donc c’est con en fait, c’est parti d’une connerie. Nous on n’y peut rien. Et puis du coup le bar qui nous avait fait jouer ils se sont choppé deux mois de fermeture. Plus un gars qui a fini à l’hôpital, qui s’est fait tabasser par la police. Ben… c’est comme ça c’est dommage, les gens étaient un peu éméchés ils ont fait les cons en sortant, quoi.
Art’n Roll : Vous avez fait appel à Stéphane Buriez pour deux albums, et je voudrais savoir les souvenirs que tu en gardes ?
Bébert : j’ai toujours été un grand fan de Loudblast. Donc le fait qu’on ait déjà pu enregistrer un de nos albums avec lui j’étais déjà super-content. Voir Stéphane Buriez dans le vrai, et puis en plus, il va enregistrer notre album. Et puis tout ce que j’ai toujours aimé chez lui c’est qu’on a toujours été sur la même longueur d’ondes. Voilà, la référence déjà c’était Loudblast donc on parlait déjà de la même chose. On a toujours été très contents du travail qu’il a fait pour nous. On a fait un album avec lui qui s’appelle Killing Process en en 2002, c’est un album qui a très bien marché, qui nous a vraiment propulsés.
Art’n Roll : Qui vous a amenés au sommet, enfin qui vous a fait connaître?
Bébert : Propulsés, on était Adipocère Record et ensuite en 2009 on a refait un album chez lui avec Stéphane Buriez, qui, pareil, a bien marché. On a moins de recul sur cet album parce qu’on a arrêté les concerts entre 2004 et 2016, donc cet album on l’a sorti sans faire aucun concert derrière, sans aucune tournée, etc. Donc c’est plus un album… On continuait à composer et puis on a sorti un album avec tous les morceaux qu’on avait. Pour revenir à Stéphane Buriez c’est un ami ! C’est quelqu’un d’important sur la scène metal française et je pense, si Loudblast sortait de nos jours , avec toute la facilité qu’on a maintenant , YouTube etc …., et pouvoir promouvoir à l’étranger, je pense que c’est un groupe qui aujourd’hui serait beaucoup plus gros … Voilà ils ont eu une super-carrière en France, ils n’ont pas eu la notoriété qu’ils auraient dû avoir à l’étranger.
Art’n Roll : On remarque que vous avez changé souvent de label ? Il y a eu Adipocère qui a arrêté.
Bébert : Oui il a arrêté parce que je pense que sinon on serait resté chez lui.
Art’n Roll : Et votre nouveau label ?great Dane records ?
Bébert : ce qui nous a plu chez great dane records cette total liberté ce n’est pas quelqu’un qui embête donc il se concentre beaucoup sur la distribution et puis la promotion il en fait un petit peu au début, mais après il convient au groupe aussi de faire sa propre promotion.
Art’n Roll : Ils ont ressorti un coffret avec vos deux albums cultes .
Bébert : Oui, il est magnifique ,je le recommande.
Art’n Roll : Et au niveau de vos tournées. On remarque que vous avez joué avec beaucoup de groupes comme : Benighted ,Nervosa, Cradle of Filth,. totalement différents et je voulais savoir, en fait, de quel style vous êtes le plus proche par rapport à cette scène black metal, death metal ?
Bébert : Je crois aucune finalement, ce sont des styles musicaux qu’on écoute. Après ce n’est pas parce qu’on écoute certains groupes ou certains styles musicaux qu’on aura envie de jouer ce style-là. Nous ce qui nous plaît dans la musique c’est de jouer vraiment, ce qu’on fait dans Carcariass. Cette approche mélodique, technique, mais sans vouloir être technique, mais c’est une technicité involontaire au service de la mélodie. On ne cherche pas à dire : on va faire ce plan-là pour en foutre plein la vue. Non c’est vraiment avoir cette notion de fluidité entre chaque plan.
Art’n Roll : .Vous prenez un petit peu de chaque?
Bébert : On ne cherche pas à copier qui que ce soit, on a notre propre style.
Art’n Roll : On le remarque sur le dernier album de toute façon, vous avez attendu pratiquement dix ans pour le faire ?
Bébert : Oui.
Art’n Roll : Pendant dix années vous avez beaucoup tourné ?
Bébert : Non, justement on a totalement arrêté les concerts. On a arrêté les concerts en 2004, on continuait de composer, d’où cet album qu’on a sorti en 2009, Extinction. Et en 2016 on s’est dit : tiens, on referait bien quelques concerts. Donc on a annoncé notre disponibilité on a été contactés par pas mal de festivals dont le Hellfest.
Art’n Roll : le Hellfest vous avez joué sous l’Altar devant pratiquement cinq mille personnes… dix mille personnes.
Bébert : Et cet engouement autour de notre retour finalement nous a touchés. On s’est dit : tiens finalement, on n’est pas morts et enterrés. Et puis comme en parallèle on continuait toujours de composer, on s’est dit : il faut bien sortir cet album. Parce que les morceaux qui sont sur l’album ça fait déjà cinq, six ans qu’on les avait sous le coude. On les a bien fait mûrir, ils étaient bien matures. Et puis du coup on s’est dit : c’est le moment d’aller en studio les enregistrer.
Art’n Roll : On va parler de Planet Chaos. Vous avez un nouveau chanteur, Jérôme ?
Bébert : Oui.
Art’n Roll : Que vous avez pris pour la tournée, pour l’album ?
Bébert : Pour l’album, voilà.
Art’n Roll : Pour mieux vous concentrer sur le côté musical ?
Bébert : On a évolué musicalement.
Art’n Roll : On le remarque, oui.
Bébert : Techniquement parlant on joue mieux qu’avant, on progresse, bien sûr. Le chant, chez Carcariass, n est pas une priorité… Nous on aimait aussi tout ce qui était instrumental, on joue pour se faire plaisir, après le résultat… il y en a qui disent : oui l’instrumental c’est chiant. Mais on s’en fiche, nous, c’est ce qu’on aime jouer. Ce n’est pas le but final. Mais après sur certains morceaux on s’est dit que du chant, ça pouvait être pas mal, ça apporte un effet supplémentaire. Mais on voulait un chant death, mais bien chanté, qui puisse apporter quelque chose. Si c’était pour faire comme pour les albums précédents on s’est dit : autant faire de l’instrumental. En parallèle on connaissait Jérôme. Il a sorti un album avec un groupe de Lausanne science of discorder et la façon dont il chantait nous plaisait bien. Donc je l’ai contacté parce que c’est un copain et je lui ai dit : tiens, tu ne voudrais pas venir chanter deux, trois passages dans notre album. Il m’a dit : Oui, pas de souci. Donc on a fait un essai comme ça. Et on s’est dit : putain ! ouais il chante quand même pas mal. Et du coup on a enregistrer l’album, il a dit oui pas de souci et puis il est venu en studio enregistrer l’album complet.
Art’n Roll : On vient d’apprendre dernièrement que vous avez un nouveau guitariste
C’est Bob de WINDWARP groupe suisse ?
Bébert : Alors c’est un guitariste qui vient uniquement pour renforcer la guitare rythmique en concert. Pascal, c’est le guitariste fondateur du groupe, c’est lui qui compose et qui continuera toujours de composer. Bob, il vient uniquement pour avoir une guitare rythmique en concert pour que Pascal puisse faire ses solos et qu’il y ait une guitare en soutien dessus. Mais c’est uniquement pour ça qu’il vient renforcer le groupe. Il ne vient pas renforcer le groupe pour un nouvel album, c’est bien pour les prestations scéniques.
Art’n Roll : . en parlant de la réalisation du nouvel album que je trouve fabuleux. Par rapport aux anciens, est-ce que vous vouliez une évolution ou une continuité de ce que vous faisiez avant ?
Bébert : C’est une évolution et une continuité. Encore une fois on ne cherche pas à se mettre à la mode ou à se dire : tiens, il faudrait faire ceci pour que ça marche… On s’en fout. Franchement, nous la musique c’est une passion, un loisir. Il y en a qui font du VTT, nous on fait de la musique. On n’est pas là pour en vivre, donc on fait vraiment la musique qu’on a envie d’entendre. Et ce qui nous plaît avec le label c’est qu’on n’a aucune contrainte. Le label ne nous dit pas : ben les gars il faut tourner, ou alors il faudrait faire un slow, ou il faudrait peut-être mettre une fille au chant pour que dans les clips il y ait plus de vues…
Art’n Roll : Vous avez une totale liberté quoi ?
Bébert : Ouais, on n’en a rien à foutre quoi ! On reste d’une spontanéité underground comme 99 % des groupes, mais on n’a pas de contraintes. On ne veut pas qu’on nous impose des tournées, si on a envie de jouer on va jouer. Si les plans on ne les sent pas, on ne les fait pas. Pas parce qu’on a la grosse tête ou quoi que ce soit ! Mais on ne veut pas non plus accepter des plans pour faire plaisir à un label qui a besoin de vendre du merchandising, etc. et parce qu’on veut aussi faire des prestations scéniques de qualité.
Alors il y a une époque où on jouait dans les petits bars parce qu’on était à fond et puis dans tous les sens, mais, maintenant, il faut que les gens qui viennent nous voir puissent retrouver ce qu’il y a sur l’album. Si c’est pour entendre un brouhaha scénique… C’est pour ça on recherche aussi la qualité et c’est pour ça qu’on a tendance maintenant à plus s’orienter vers les festivals où on sait qu’il y aura une grosse sono, un ingé son, des bons lights, où la qualité fera qu’on pourra donner un show de qualité. Et puis on a des emplois du temps à côté qui font qu’on est moins disponibles. Le gagne-pain ce n’est pas avec la musique, quoi !
Art’n Roll : Parce qu’on remarque sur le dernier album que vous avez évolué, vous avez une dimension tout à fait différente sur le death metal, c’est mon avis, vous donnez une nouvelle dimension au death metal qui est beaucoup plus mélodique, avec des solos qui sont beaucoup plus…prononcés ?
Bébert : On ne s’en rend pas compte, il n’y a pas une volonté de dire, tiens, on veut faire un truc ultra original ! On fait vraiment la musique qu’on a envie d’entendre. C’est vrai, après, je ne sais si c’est avec l’âge, ou on est blasés, mais c’est de plus en plus difficile d’écouter des nouveautés où je me dis : ouah c’est original, c’est bien ! J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de groupes qui ont le même son. Qui font pareil, des fois on ne sait pas si c’est de la démonstration instrumentale… Il n’y a plus de mélodie, ou je ne sais pas. C’est peut-être vieux ce que je dis ? C’est un raisonnement d’ancien. Des fois il y a des groupes qui en oublient le but principal, le but c’est la musique, ce n’est pas de la démonstration.
Art’n Roll : Bien sûr, comme vous avez le temps de faire vos morceaux, vous n’avez pas de pression et vous avez fait un album extraordinaire ?
Bébert : Oui, on a eu le temps de faire mûrir les morceaux, on n’a pas de pression, on n’a pas un label qui nous dit : les gars il faut sortir un album tous les deux ans. Nous on sort l’album quand il sera mûr, voilà.
Art’n Roll : Quand il est prêt vous sortez l’album. D’accord. En parlant des titres, Letter From the Trenches a une allure pour moi martiale un peu à la Deathstars, c’est une idée de rendre hommage aux poilus de la Première Guerre mondiale, quelque chose comme Sabaton ?
Bébert : On n’a pas cherché à faire ça, c’est vrai que c’était en studio qu’on s’est aperçu que Sabaton parlait aussi la guerre 14-18. Nous on est rentrés en studio fin 2018 et cette chanson-là on l’a écrite un peu à la période où il y avait les commémorations en 2018 du centenaire de la Première Guerre mondiale. Donc, c’est vrai, il y avait beaucoup de reportages à la télé, et cette chanson elle est assez mélancolique. Les lettres de poilus qui parlent à leurs familles, il y a ce côté dur de la guerre, du combat, la violence et un côté un peu mélancolique du fait que ça parle d’amour, les gens ne vont pas revoir leurs familles. Il y a ce côté dur du guerrier qui va au combat et d’un autre côté cette tristesse : c’est ma dernière lettre que j’envoie à ma famille. Il y a ce côté poignant et dans cette chanson-là, les mélodies et la mélancolie faisaient que ça correspondait bien au ressenti général.
Art’n Roll : Ce titre-là il est vraiment à part, par rapport à d’autres titres comme Star Implosion, qui sont basés sur la science-fiction, c’est quelque chose qui vous tient à cœur ?
Bébert : C’est vrai que si on fait un comparatif entre la musique et le cinéma qui peuvent être assez proches. Nous dans notre style de metal ce qu’on aime, si on veut faire un rapprochement avec le cinéma, c’est plutôt tout ce qui est science-fiction, guerre, films d’horreur et donc sur les autres chansons ce serait plus une influence à la Terminator, Alien…
Art’n Roll : Voilà on entend des notes de Terminator dans Star Implosion c’est voulu ?
Bébert : Ah oui ? Je ne sais pas !
Art’n Roll : On sent bien la musique originale de Terminator ?
Bébert : Tu vois il y a une influence sans le vouloir
Art’n Roll : vous avez mis quelques notes de Terminator, on le remarque. Comme dans Ultimate Escape, il n’y a pas d’espoir pour la race humaine ?
Bébert : On aime bien ce côté pessimiste où ça finit mal, on n’aime pas les histoires qui finissent bien, à l’eau de rose.
Art’n Roll : C’est ce qu’on remarque.
Bébert : Justement, C’est bien ce côté dérangeant, après ce n’est pas non plus très violent ce qu’on fait. Mais ce côté dérangeant où tu te dis : Oh non ! on a quand même envie d’une issue positive. Non !
Intervention de Raphael !!!!!
Bébert : Mais vous êtes qui ?
Raphaël : Je ne sais pas et toi ?
[Rires]
Bébert : Tu veux t’asseoir ?
Raphaël : Soit je vous rejoins, soit…je me casse
Art’n Roll : Oui, oui, avec plaisir.
Bébert : Oui, prends un chewing-gum par contre !
Raphaël : D’accord !
Bébert : Hou la, mais calme-toi parce qu’on n’est pas loin du Marais même !
Art’n Roll : Alors parlons des clips ?
Bébert : Oui.
Art’n Roll : Qui les a réalisés ? Un studio ?
Bébert : Non c’est un gars qui est en Grèce. C’est quelqu’un qu’on a rencontré via internet qui a fait un clip pour ROTTING CHRIST et du coup leur clip nous avait bien plu. On l’a contacté et on lui a demandé s’il ne voulait pas faire des clips pour Carcariass, chose qu’il a acceptée. Donc on lui a envoyé les paroles et les scénarios qu’on verrait et il a réalisé quelque chose en fonction de ses moyens.
Art’n Roll : Il a réalisé les trois clips qu’on voit…
Bébert : Quatre, et il y a un cinquième qui va arriver pour l’instrumental. On est assez satisfaits du rendu.
Art’n Roll : C’est vrai qu’ils sont merveilleux. Il y a une tournée qui se prépare ?
Bébert : Heu… Je ne suis pas sûr qu’on parte sur une tournée. On va faire plutôt quelques festivals.
Art’n Roll : Il y a le Lions Festival c’est ça ?
Bébert : Oui, et puis après on a d’autres festivals en cours de discussion, mais pour l’instant on ne peut rien dire, on n’a pas le feu vert des organisateurs pour citer…
Raphaël : On a le feu rouge c’est ça que tu veux dire !
Bébert : Oui c’est ça ! Heu… J’ai envie de te dire : ta gueule !
Raphaël : Dis-le !
[Rires]
Bébert : Donc voilà, il y en aura certainement d’autres, mais pour des raisons de sécurité nationale on verra les endroits où nous allons jouer.
Art’n Roll : Donc que du bien pour le futur de Carcariass !
Bébert : Que du bien !
Raphaël : On pense au public avant tout !
Art’n Roll : Vous pensez au public. Quel est le principal, pour vous, de jouer…
Bébert : Oui c’est plaisant de jouer…
Art’n Roll : Faire un album c’est une autre affaire ?
Bébert : C’est très plaisant aussi, mais l’album l’avantage c’est de pouvoir concrétiser le rassemblement des compositions. Ça, c’est vachement agréable, j’ai l’impression qu’on a vraiment du plaisir à sortir un album. Jouer sur scène on a aussi du plaisir, mais c’est différent.
Raphaël : Les deux sont bien !
Art’n Roll : Un souvenir de concert ?
Intervenant 3 : Il y en a plein ! Des concerts difficiles, des concerts super-plaisants. Le Hellfest c’était bien, mais après des concerts où il faut trop chaud, où tout se passe mal, la sono s’éteint en plein milieu du concert, il y a plein…, ça nous est déjà arrivé qu’il y en ait un qui renverse sa bière sur la prise électrique et tout disjoncte, tu vois !
Bébert : Oui ça nous est arrivé ça. C’était à une fête, il y avait des filles, et une fille a renversé sa bière sur scène, ça a tout fait disjoncté !
Raphaël : Donc le batteur avait continué parce que lui il ne s’arrête pas et puis nous, ben… ça marche plus quoi ! Toute l’électricité… bon, lui il n’a pas ce problème !
Art’n Roll : Pour les Parisiens un concert de prévu ?
Bébert : Non pas pour l’instant. La dernière fois qu’on a joué à Paris c’était il y a… pffff, quinze ans, c’était au Divan du Monde… Même plus, ça devait être en 98.
Art’n Roll : Ah oui ça remonte ! D’accord. Ben, on espère vous voir sur scène.
Raphaël : Il suffit de nous inviter, en fait !
Art’n Roll : Oui, on vous invite. J’oubliais une dernière question : Jens Bogren ? C’est vraiment une référence pour vous ?
Bébert : Tout à fait, ça c’est sur les conseils de Drops, la personne qui nous a enregistré l’album et qui a mixé, qui nous a conseillé d’aller faire le mastering chez Jens Bogren, pour justement apporter une autre dimension à l’album, plutôt que de faire tout l’album complet au même endroit. Ça veut dire, ajouter, élargir le son avec une autre personne, oui. Mais on n’est pas allés personnellement en Suède, on a envoyé tout au studio et il a fait ça depuis… c’est l’avantage d’internet… C’est qu’on voyage un peu moins. On voyage plus, mais moins physiquement !
Art’n Roll : C’est vrai. Bien je te remercie.
Bébert : C’est moi qui vous remercie.