Art’n Roll: Pouvez-vous me présenter STONE OF A BITCH?
Alice : Nous sommes un duo mixte de rock électro-percussif indé avec une stack électro et chant que je gère et Loïc qui est au backing vocals et aux guitares électriques.
Ludwig : On a Alice pour Chris et Ludwig pour moi. Ces deux personnes sont les protagonistes de Stone Of A Bitch et du coup les paroles de notre premier EP retrace leur voyage initiatique, leur parcours. Ces deux personnages sont nés lors de l’écriture de ce premier EP, ce sont deux êtres imaginaires qui co-existent et qui s’affrontent et symbolise les états psychiques d’une seule et même personne.
ANR : Du coup, de quoi parle ce premier EP ?
Ludwig : Cet EP s’appelle « Intimalicious » et raconte un peu plus l’histoire d’Alice.
Alice : Le malicieux s’est invité dans l’intimité d’Alice sous plusieurs formes. Ce sont des menaces auxquelles elle a dû faire face qui peuvent être psychique, environnemental, de l’ordre du physique.
Les morceaux d’ « Intimalicious » sont un peu un focus sur comment elle a vécu ça, comment elle y a fait face.
ANR: Comment ca compose chez Stone Of A Bitch?
Alice : C’est un travail de cocréation, au départ ça peut être avec des bribes de riffs ou alors un master texte sur lequel on pose un peu toutes les idées de textes qui peuvent nous venir et tout ça, ça forme une espèce de gros puzzle et on les assemble petit à petit jusqu’à former une image sonore.
ANR : La pochette représente Alice dans un panier de crabe, que pouvez-vous me dire de plus à ce sujet ?
Ludwig : Cette image s’est imposée à moi, je l’ai vu dans mon sommeil. J’étais dans une phase de réveil, tu sais le sommeil paradoxal, celui où tu as les émotions qui se concentrent et que ton cerveau permet de synthétiser. C’était un gros crabe qui était posé sur elle et c’est comme ça qu’on l’a maquetté initialement et petit à petit en faisant des simulations on s’est rendu compte que ça avait plus de sens avec des vrais crabes disséminés autour d’elle. La réalisation a été relativement simple car on est une super équipe.
Ensuite, on a fait appel à un graphiste qui fait parti de notre entourage pour mettre en place le poster que tu as dû voir, qui est une construction du matériel graphique qu’on avait à coté, du poème, des photos qu’on a intégrées etc.
Donc on a une équipe très restreinte mais très engagée sur le projet.
ANR : On a pu découvrir le clip de « Roses », comment s’est passé le tournage ?
https://www.youtube.com/watch?v=X08Sh8Bm1KY
Alice : C’est encore une belle rencontre avec la réalisatrice qui est Nathalie Havez qu’on a rencontré presque par hasard qui avait commencé un travail de réflexion de son côté assez similaire à ce que peut proposer « Roses » de par les textes. Le texte lui a tout de suite parlé, elle a tout de suite eu des images qui lui sont venues sur la mémoire du corps, la quête d’identité et ça s’est fait naturellement.
ANR : L’EP est composé de cinq morceaux, si vous pouviez me décrire chaque morceau avec quelques mots ?
- Roses
Ludwig : C’est la symbolique de la rose, c’est une évidence pour nous, le « Roman de la Rose », « La Pléiade », tout ce qui va avec, cette dualité entre la douceur, la beauté des pétales et le coté douloureux et menaçant des épines. Cette double vision d’une même chose, on le retrouve au quotidien dans pleins d’autre chose auxquelles nous sommes confrontés.
- Poison Namaste
Alice : C’est un morceau que j’aime beaucoup, il transmet le fait qu’il faut toujours continuer. C’est une forme de cri de colère paradoxalement parce que le morceau en lui-même est assez dansant du fait de son rythme mais dans ce morceau, on a envie de montrer qu’on n’est pas dans le standard, que l’on veut juste s’en éloigner le plus possible.
- Pulp Me In
Ludwig : Ça parle de l’enfant terrible qui est en nous. C’est la petite boule d’énergie qui est à l’intérieur mais qui fait partir dans des directions et qui te fait un peu transgresser les règles. Celle qui peut t’emmener dans des endroits pas forcément recommandables.
- Silk’N Silver
Alice : Sur celui-là on est vraiment dans la colère face à l’abandon. On a été planté très jeune et on a cette sensation de colère qui grince, qui monte et qui explose à la fin du morceau
- A-Twin :
Ludwig : Ce morceau parle du jumeau spirituel, l’âme sœur salvatrice tel que chacun d’entre nous peut la rêver, comment on la découvre, comment la chérir et comment on peut décider de se séparer d’une partie de nous-même. On est dans une évolution personnelle ou l’on prend conscience que l’on est l’objet d’une menace qui est plus grande et dont on n’avait pas conscience jusqu’ici et seul un part de notre innocence nous permet de pouvoir affronter cette nouvelle situation.
ANR : On va finir sur une mini interview confinement
Ou êtes-vous confinés
Alice : Chacun chez soi, pour moi en appartement dans un petit village de l’arrière-pays Grassois et j’ai une jolie vue sur une église et la mer.
Ludwig : Quasiment la même pour moi, entouré d’instrument
ANR : Quel est votre morceau de confinement ?
Alice : J’ai envie de partir sur un petit SYSTEM OF A DOWN
Ludwig : Un morceau qui va me redonner de l’énergie, ça serait surement un morceau des STROKES « You ’re Talking To Much ».
ANR : Votre chanson découverte du confinement ?
Ludwig : Avec le temps que l’on a, on a le temps de sortir un peu ders sentiers battus. J’ai découvert un morceau de « Son Little » c’est un chanteur de Soul que j’ai pas mal écouté il y a deux, trois ans et là, il a un nouveau titre qui s’appelle « BBBaby » et il m’a complétement scotché par les ambiances, par la voix.
Alice : Alors moi c’est les musiques des ados de 17 ans que j’écoute en ce moment. Donc on va être sur des morceaux de pop urbaine que peuvent écouter mes enfants. Ce n’est pas très spirituel mais ça fait bouger.