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Sticky PostInterview du groupe 6:33, fin avril au Black Dog

dimanche/12/05/2013
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ANR : Salut, alors tout d’abords il s’est passé quoi avec 6h33 ?

Ecoute, 6h33 a produit son premier album en 2011 je crois avec leur premier chanteur. Ce qu’il s’est passé de ce que j’en sais, c’est qu’ils se sont séparés pour des raisons qui leur sont propres et il y a eu un petit moment de latence où ils ne trouvaient pas de chanteur. Arno Strobl avait déjà fait un featuring sur le premier album pour un morceau et donc le groupe leur a proposé de faire un projet ensemble. Eux pour garder une dynamique créative et Arno n’avait plus trop de projet musicaux de son côté non plus, donc il a accepté par curiosité on va dire. Quand il a reçu les morceaux de l’EP il a kiffé alors ils ont commencé à bosser sur les 3 morceaux de Giggles, Garlands & Gallows c’est à la fin de cet enregistrement que je suis arrivé. J’ai auditionné pour eux, ça c’est très bien passé et la semaine suivante nous avions déjà un concert. Je me suis donc concentré sur l’assimilation des morceaux du premier album, pendant que l’EP était en train de finir de s’enregistrer. Y avait juste la fin de M.I.D.G.E.T.S qui n’était pas encore vraiment écrite alors les mecs m’ont proposés de mettre ma patte dessus. On a donc attaqué comme ça, c’est vrai qu’on a tout de suite eu des dates et pas mal de boulot, il fallait donc que je prenne des marques et que je trouve ma place dans le groupe. Puis ça se passait tellement bien avec Arno que lorsqu’on a décidé de faire l’album, c’était une suite logique que l’on garde Arno pour boucler la boucle. J’ai bossé sur un morceau puis j’ai laissé Arno pour le reste, j’avais déjà beaucoup de travail donc on s’est séparé le taf et ce qu’il écrivait correspondait tout à fait. Ça c’est fait d’une façon un peu bizarre mais logiquement pour nous. Et du moment que ça fonctionne.

ANR : Et le nom du groupe, ça vient d’où ? Car j’en ai lu des conneries là-dessus aussi…

Bah ça va être pareil dans le genre. Je crois que c’était en fin de soirée bien arrosée, où les mecs se sont dits, il devait y avoir le bassiste S.A.D, Mister Z le keyboardiste et Nicko le guitariste, qui bourrés se sont dit on va faire un projet ensemble et si on s’en souvient demain on l’appellera… Et là ils ont regardé l’heure, il était 6h33, tout simplement. Comme quoi les idées les plus connes des fois sont les meilleures. Et au final on est super content de ce nom, moi quand j’ai découvert ce groupe et que j’ai vu 6 :33 j’ai kiffé direct.

ANR : Je t’avoue que jusqu’il y a peu je ne connaissais pas, j’ai regardé et me suis dit que j’allais faire l’interview d’un groupe qui ne va pas me plaire…

Comme tu dois en faire régulièrement j’imagine, ha ha ha !

ANR : Bah après ce n’est pas car ça ne me plait pas qu’il ne faut pas le faire, ça peut plaire aux autres. Et finalement, j’ai écouté et… Bordel, mais c’est bien en fait ! Agréable surprise. Bref, rien à voir mais question suivante, comment c’est passé la rencontre avec Arno et pourquoi lui ?

On a déjà vu un peu le truc, mais Nicko le connaissais, on était tous déjà fan de Carnival in Coal à l’époque et pour tout musicien qui aime sortir un peu des sentiers battus, c’est quand même une référence. On a des influences similaires, Mr. Bungle, Mike Patton en général, Devil Townsend… On c’est tous retrouvés sur cette énergie là, ça c’est fait naturellement et le jour où ils se sont rencontrés ils se sont kiffés humainement et musicalement ça l’a fait.

ANR : 6 :33 d’un côté, Arno Strobl de l’autre. Des chances de le revoir sur d’autres albums ou c’était juste un coup d’un soir et vous allez redevenir 6h33 ?

Ha ha ha ! C’était un coup d’un soir mais qui a duré plus d’un an. Non, c’était ponctuel sur cet album mais ça ne veut pas dire qu’on ne va pas l’inviter sur un futur album à faire un petit feat et sur scène on va faire quand même des concerts avec lui, on tourne sans lui mais dès qu’on peut l’avoir avec nous on joue avec. Mais on va redevenir 6h33, je pense que c’est important aussi pour le groupe. Déjà car je suis arrivé, mais on a aussi envie de créer ensemble. Mais c’était une superbe expérience autant pour lui que pour nous et on a eu vraiment beaucoup de plaisir à travailler ensemble.

ANR : Il y a un sujet précis dans l’album ou chaque titre est différent ?

Il y avait une historie sur l’EP, ça raconte l’histoire d’un clown dont la femme à barbe couche avec un nain et le gars pète un câble et se met à buter des nains à tour de bras, en même temps qu’il rentre un peu dans la politique et cherche à prendre le pouvoir. La partie 2 c’est la rébellion des nains. Y avait donc cette histoire un peu improbable de freaks mais sinon il n’y a pas de ligne directive sur l’album. C’est une continuité de cette esprit qu’on avait développé mais sans avoir rien à voir. I like it qui est sur l’EP aussi n’a rien à voir, c’est une chanson qui a l’air de parler d’amour mais qui raconte plutôt une rupture avec une façon d’aborder la femme un peu crue. Si tu prends le reste de l’album, Boogie, rencontre avec une femme un peu dépravée en fin de soirée. Burning qui n’a rien à voir non plus, The strench… Non il y a plusieurs histoires, plusieurs envies, on a tous eu envie de dire quelque chose à un moment. On fait selon nos envies sans réfléchir à on doit ressembler à ça, rentrer dans cette case.

ANR : Comment c’est passé l’enregistrement ?

Nicko, le guitariste compose les morceaux, on va dire l’ossature mais l’ossature est déjà bien chiadée donc il nous amène les morceaux et on y retouche assez peu en général. Après y a Dietrisch, un des keybordiste chez qui on mixe et qui fait aussi le mastering, c’est un peu le producteur du truc au final, lui arrange le truc et nous balance les morceaux à Arno et à moi, on écrit les paroles et ensuite c’est l’enregistrement. On a pas passé tout l’enregistrement ensemble en fait, le guitariste est allé enregistrer ses parties seul, avec Dietrisch qui était au manettes. Nous on passait de temps en temps prendre la température. On a la chance d’avoir Dietrisch qui est très calme avec qui c’est facile de bosser en studio car ça peut être vraiment difficile le studio. Chacun arrivait, faisait ses parties, on a tous un boulot dans la journée donc on venait quand on pouvait. Et le mix ensuite c’est Dietrisch qui a vachement bossé et Nicko a pas mal été là pour apporter son oreille et nous on était là pour apporter le peu que l’on peut aux deux monstres qui font déjà les trois quart du boulot. Donc voilà, on a fait ça dans une bonne ambiance, je crois que le plus dur a été de lâcher le bébé, on a voulu faire les choses bien en prenant notre temps.

ANR : Quelles sont vos influences ? Même si t’as déjà plus ou moins répondu…

Ce qu’il en ressort souvent, pour le groupe, on nous parle de Mike Patton… on a tous nos influences qui sont supers variées, vous moquez pas mais j’aime autant Michel Jonasz que Fantomas, pour des raisons complétements différentes mais bon. Si tu prends ma play list, t’as autant de Bob Marley, de Sting, de SOAD, de Portishead… Pour moi la musique c’est plein d’émotions différentes et je pense qu’il y a de bonnes choses dans tous les styles de musique. Maintenant ce qui se retrouve sur 6h33 ça dépend des gens. Tout à l’heure sur un même morceau une personne a entendu du depeche mode, une autre du pink floyd…

ANR : Moi j’ai retrouvé un petit côté de banane metalik, avec une petite ambiance des films de Tim Burton.

Je connais pas Banane Metalik, mais j’écouterais ce soir, un nom comme ça, je ne vais pas oublier. Ce qui est génial en tout cas, on a passé notre journée à faire des interviews et tout le monde retrouve un truc mais jamais la même chose, c’est vraiment génial.

ANR : Et sur la pochette y a une jolie créature, sur l’accoudoir, c’est quoi comme bestiole ?

Ha ha ha ! C’est un mouflon ! Et en ouvrant l’album, tu verras un autre animal mais momifié et derrière y a une petite subtilité, on a voulu mettre un côté classe cradossé par un petit détail.

ANR : Vous avez des dates de prévues ?

On participe en septembre à un festival avec Anro sur St Nazaire (Bloodwave Metal fest 2013), pour l’instant on est resté assez tranquille sur les dates car on se concentrait sur l’album et sa sortie mais ça se réveillera à la rentrée prochaine. C’est sur scène que 6 :33 prend vraiment une dimension… On a beaucoup travaillé sur le jeu de scène, on prend vraiment plaisir à être sur scène donc ça vaut le coup de venir voir.

ANR : est-ce que vous avez d’autres activités artistiques en dehors de la musique ?

En dehors de la musique ? Moi j’étais tatoueur mais je me suis cassé la main donc c’est moins pratique pour dessiner… Après les autres, je crois qu’on a tous une passion pour le cinéma mais sans en faire… Après j’ai pas trop envie de parler pour les autres, je sais que la musique prend une grande part dans notre vie.

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