KYLESA
Ultraviolet
Date de sortie : 24 Mai 2013
Kylesa vient de Savannah, Géorgie. Cet Etat est aussi le lieu où se déroule un roman que je viens de terminer : Le Prince des Marées. Très bon roman, plein de mystère, de scènes horribles et de moments magiques. Ok, le livre est un pavé de plus de 1000 pages, mais je te le conseille. Tu te demandes pourquoi diable je te parle de ce roman ? Et bien parce qu’en écoutant Ultraviolet de Kylesa, j’ai ressenti le même genre de sensations.
Dès l’album en main, tu sais qu’il ne sera pas question de jolies bluettes : l’artwork fait figurer trois scarabées, ailes déployées, formant un cercle, chacun de leurs corps dessinant un crâne verdâtre, leurs pattes avant tenant un fin croissant de lune. Au centre de ce cercle, un œil bleu. Très ésotérique. Cette image ne dépare pas d’avec les pochettes de leurs précédents albums.
Et la musique, me demanderas-tu ? Et bien, dans le même ordre d’idées, Phillip Cope et Laura Pleasants se succèdent au chant pour produire des ambiances de prime abord très énergiques comme avec Exhale, le titre d’ouverture. Mais en-deça, apparaissent des failles, une mélancolie distillées par des sons hérités de la cold wave (« Unspoken », « Long Gone »…).
Ultraviolet nous ballade entre les mondes. On ne peut pas dire qu’il s’agit d’un seul style musical, ni d’une fusion de plusieurs. Il pourrait s’agir plutôt de la bande-son d’une vie, ou de plusieurs. Un titre comme « We’re Taking This » aurait été parfait pour accompagner l’ado enragé que certains d’entre nous (voire tous) ont été.
« What Does it Take » fera probablement accélerer tes pulsations cardiaques, comme lorsque tu vois un accident arriver et que tu te demandes si c’est vraiment en train d’arriver. Avec « Steady Breakdown » et « Low Tide », Kylesa calme le jeu. Le poison est sorti de la plaie et la douceur trouve sa place. Douceur toute relative, évidemment, qui fera place à une démonstration de puissance avec « Vulture’s Landing » et « Quicksand », la voix aérienne de Laura Pleasants en contrepoint efficace.
Et puis « Drifting », morceau planant, met un point final à ce déferlement d’émotions.
A écouter d’urgence, si tu m’en crois !