Groupe : ESOCTRILIHUM
Album : ÐȲ’ŦĦ ȒȨQŨĮËṂ ḞǪȒ ŦĦȨ ŠȨȒṖȨŊŦ ŦȨĿȨṖȂŦĦ
Label : I, VOIDHANGER RECORDS
Sortie le : 21/05/2021
Note : 18/20
Ces dernières années le Black metal avait tendance à venir le plus souvent des pays nordiques, sources d’inspiration. Depuis quelque temps, on commence à se tourner vers d’autres horizons comme le Chili ou la Chine dont on remarque le talent chez certaines formations.
En France, le Black metal a souvent divisé ! que ce soit chez les fans ou les artistes, mais aussi chez les puristes dont j’éviterai de citer les noms, disant que les soi-disant codes d’honneur auraient disparu dans ce style (je vous recommande le reportage de Bleu blanc satan pour vous faire un avis).
Sincèrement, si on devait choisir le projet le plus ambitieux et intelligent qui se démarquera de la scène Black, Esoctrilihum en sortira avec les honneurs. Ce projet vient tout simplement d’un seul artiste, j’ai nommé Asthaghul, seul maître aux commandes (chant, musique). Au premier regard sur ces pochettes, la question est de savoir d’où vient cet ovni musical qui sort un album par an depuis 2017 ? Difficile d’approcher la bête sans arrières pensées !!! Nous sommes loin des clichés d’un Black metal à la fois sombre ou poétique. Ni médiéval ou historique. Préparez-vous à un voyage sans retour dans un monde étrange dont seul cet unique musicien en possède les clés.
Avec ses 12 titres proposés, il va falloir faire preuve d’abnégation à l’écoute d’un tel album, pour recevoir la beauté de cette œuvre de post Black metal. On comprend mieux la raison pour laquelle l’artiste vit reclus quelque part dans l’hexagone ! C’est bien simple, on est bouleversé par ce petit joyau et, comme possédé par une avalanche de beauté et de chaos, l’envie vous prend de plonger et replonger dans cette folie créative.
Ce qui me plaît, c’est la présence du clavier et des violons qui donnent un bien meilleur résultat par rapport à d’autres qui, en général, n’apportent pas l’effet espéré. Et si l’ombre de Dimmu pourrait éventuellement venir à vos esprits sur un titre comme Tyurh, c’est juste pour dépasser la formation norvégienne dont je suis fan, mais pourtant déçu par leur dernier opus.
Tous les codes du Black metal se retrouvent dans ce nouvel album d’un groupe dont on n’a pas fini d’entendre parler. Que ce soit le fan de Death, et on pense à la scène de Tampa sur un titre comme Dy’th entre les blast beats et des growling profonds à la Death ou Cannibal corpse.
On le tient, cette fois, notre Ihsahn français ! Ne vous fiez pas à la pochette de l’album et foncez écouter ce chef-d’œuvre de metal. Point barre.