Les parisiens d’ Orkhys ne sont pas du genre à se laisser dicter leur conduite avec leur breizh metal aux influences celtique accompagnés de riff puissant. Un groupe à suivre de très près!!
realisè au feelgood le 22 octobre
Art’N Roll : Laurène au chant, Lancelot ?
Lancelot : Lancelot, à la basse.
Art’N Roll : Et, Jean-Yves à la batterie.
Jean-Yves : Oui, voilà.
Art’N Roll : Dit Pan-pan ?
Jean-Yves : Oh ! Ça remonte à la fin des années 80 déjà ce petit surnom-là. À cause de la grosse caisse (tap, tap, tap).
Laurène : Oui. Mais tu vois, je ne savais pas que c’était déjà ton surnom ? Tu t’es fait doublement introniser Pan-pan.
Jean-Yves : à chaque fois, dans les groupes c’est comme ça.
Art’N Roll : Il faut un petit surnom.
Jean-Yves : Mais, là, ça prend d’autant plus son sens, en fait.
Laurène : C’est devenu Panpounet. Lancelounet, Briçonnet. (Rires)
Art’N Roll : Laurène c’est en découvrant la musique de Metallica, et Nightwish pour la voix, je voudrais savoir si tu as d’autres références à donner ? alors que Theatre of tragedy avait ouvert le style bien avant ?
Laurène : J’ai découvert ça super tard il y a quatre ans Theatre of tragedy. En fait j’étais pas du tout, du tout, dans le milieu du metal et c’est vraiment en découvrant Metallica, je me suis dit : « Ah ! c’est cool, quand même le côté très épique. Et comme moi j’écoutais aussi beaucoup de classiques à l’époque, c’est avec le concert SM, et tout, que je suis rentrée là-dedans. Je me suis dit « Ah ! c’est cool », mais je n’ai pas la voix de James Hetfield quoi ! Comment une voix telle que la mienne… Et du coup, quand j’ai découvert nightwish! j’ai fait : « Mais c’est génial ! ».
Art’N Roll : Tu est professeur de chant à la base ?
Laurène : En fait, à la base, moi, je suis ingénieur biologiste, donc je ne travaillais pas du tout là-dedans. J’ai fait mes études d’ingénieur et j’ai travaillé. Et, j’ai toujours aimé chanter en fait, mais je n’avais jamais trop chanté avant. C’est en découvrant Nightwish, je me suis dit : « c’est génial, voilà, j’aimerais bien faire ce genre de musique ». C’est comme ça que j’ai intégré le groupe Nepenthys qui est un groupe de metal symphonique sur Paris. Et, c’est comme ça que j’ai plongé vraiment dans le chant, parce qu’avant, en fait, à part aller chanter de temps en temps à la chorale… Je ne chantais pas.
Art’N Roll : Et tu es passée du piano à la harpe ?
Laurène : Oui, en fait, j’ai toujours voulu faire de la harpe et j’étais dans une famille de pianistes. Mes parents m’ont dit : « Oh. Tu veux faire de la musique ? » et j’ai fait « Non ! je veux faire de la harpe ! » et mes parents, comme il y avait un piano à la maison, ils m’ont dit : « tu vas faire du piano. » et j’ai fait du piano pendant un an. C’est très bien le piano, mais moi je veux faire de la harpe !
Art’N Roll : Tu es d’origine Bretonne ?
Laurène : Oui ! (Rires)
Art’N Roll : C’est peut-être pour ça la musique celtique ?
Laurène : Ouais, peut-être.
Art’N Roll : Donc, vous avez sorti un premier EP, l’année dernière, et, est-ce que dans l’avenir vous allez continuer sur ce format-là ?
Laurène : Alors c’est un album. Je pense qu’on restera toujours… En fait, quand je dis toujours… On pense qu’il vaut mieux faire des petits albums que de faire des albums à rallonge, à tartine et parfois ça lasse aussi un petit peu. Et on préfère faire plus régulièrement, mais faire des petits, que d’attendre d’avoir, je ne sais pas moi, dix morceaux de prêts et tout sortir d’un coup. On préfère étaler.
Lancelot : Imagine, 10 morceaux de 10 minutes. Je suis désolé, mais ce n’est pas possible. On ne peut pas faire un album de 2 heures. Genre. C’est vrai qu’un morceau sur 2 il va faire au moins, il y a des morceaux qui font au moins 7 minutes dans ce qu’on propose. On ne peut pas trop enfiler 10 morceaux. C’est normal.
Art’N Roll : A way est sorti le mois dernier ! Avec une pochette totalement différente de votre premier. Je voulais savoir à quoi correspondent ces signes occultes que l’on voit dans le premier album ! Il y a une signification ? On ne le retrouve pas dans le 2ème?
Jean-Yves : Alors, dire qu’on ne le retrouve pas dans le 2ème, ce n’est pas tout à fait vrai. Parce que quand on prend la couverture on retrouve cette forme ronde dans le centre. On ne sait pas trop vers où ça va ? Donc, ça pourrait être la trace que laisse ce truc-là quand il est passé ? ça pourrait être ça ? Et donc, il y a ce qui passe, et, qui laisse cette trace qui montre le chemin qui va vers la suite. La signification ? ! C’est principalement basé sur une broderie bretonne .
Art’N Roll : Viking aussi ? Non ? Un petit peu ?
Laurène : Oui, c’est ça. Après, il y avait cette notion de rond, d’unité.
Jean-Yves : Il y a l’arbre de vie, en bas, aussi.
Laurène : Oui, c’est vrai il y a l’arbre de vie.
Jean-Yves : Qui est un petit peu présent, en bas, aussi.
Laurène : Donc, c’est pas mal de petites symboliques parce qu’on dit toujours, en fait, on est, à la base, on est un groupe de potes qui font de la musique ensemble. C’est vraiment ça, en fait. On est vraiment des amis.
Art’N Roll : c’est un projet sérieux quand même ?
Laurène c’est un projet sérieux. (Rires)
Art’N Roll : la représentation de cette nouvelle pochette, tu l’as dit. Cette demoiselle qui repart sur un chemin ?
Jean-Yves : Disons qu’elle propose le fait de la suivre, vers cette forme.
Laurène : C’est vraiment cette double signification de A Way : le chemin. En fait, ça a plusieurs significations. A Way ça veut dire aussi : une autre manière de. C’est une autre manière de voir la musique, c’est notre contribution au panthéon musical et c’est A Way donc, le chemin. En fait, c’est dire que le chemin de Orkhys on commence à le tracer, et, qu’aujourd’hui, on peut percevoir certaines choses, sur les plus ou moins courts et moyens termes. Il y aussi cette notion de forêt inquiétante et de se dire : « bon voilà, on ne sait pas trop où on va, il y a des choses qui sont un peu floues, il y a des choses qui peuvent faire un petit-peu peur. » On va vraiment dans l’inconnu, pour arriver en fait, vers ce tunnel où on ne sait pas ce qu’il y a. On va vers l’inconnu, mais on est en train de tracer notre chemin et, je crois, on a tous hâte de voir où est-ce que le chemin risque de nous mener.
Art’N Roll : De voir ce que va devenir Orkhys dans les prochaines années. Vous avez un peu peur de l’inconnu en fait ?
Jean-Yves : C’est peut-être pour ça que….
Laurène : Ce n’est pas qu’on ait peur de l’inconnu. C’est qu’il peut arriver plein de choses, on ne sait pas du tout.
Jean-Yves : En fait, si on prend le titre du premier disque qui est en fait…
Art’N Roll : …Le réveil !
Jean-Yves : Ben, voilà ! Si on prend celui, de celui-là, qui est le chemin. Grosso modo, on vient de se réveiller et on dit : « Voilà c’est le chemin qu’on va suivre. » Et le suivant va peut-être, être vers où ça va ?
Art’N Roll : La lumière ?
Jean-Yves : Peut-être ! ça peut être l’ombre aussi. Ça peut être autre chose.
Art’N Roll : À l’écoute de cet album il y a tellement d’influences, on a dû vous le dire plusieurs fois j’imagine ? En fait, vous ne voulez pas être catalogués ?
Jean-Yves : Ah ! mais on veut être libres de faire ce qu’on aime.
Jean-Yves : Voilà. Mais, ça veut aussi dire que les gens sont libres de nous ranger dans la boîte qu’ils veulent, ça n’a pas d’importance. Si certaines personnes ça leur fait plaisir de considérer que c’est du metal sympho, bon, très bien ! c’est du metal sympho. C’est leur point de vue et ça je ne peux pas me mettre contre ça. C’est leur point de vue. Très bien ! Maintenant ce n’est pas ce qu’on essaye de faire. Ce qu’on essaye de faire c’est de se faire plaisir, quelles que soient les influences qu’on prend, quel que soit le style qu’on mixe avec n’importe quel autre style, ça n’a pas d’importance. Tu t’en doutes.
Ce qui est important pour nous c’est justement : si les gens parviennent à nous mettre dans une boîte, c’est qu’ils sont parvenus à ressentir quelque chose. Et s’ils parviennent à ressentir quelque chose, on a gagné notre pari, parce que c’est juste le but, c’est ça ! Faire en sorte que les gens vibrent quand ils écoutent. Qu’ils ressentent quelque chose. En fait, ça leur plaît, ça ne leur plaît pas, ça il n’y a pas de problème. On a tous nos goûts, nos préférences, il n’y a pas de soucis, mais s’ils ressentent quelque chose : c’est gagné !
Art’N Roll : Quand on écoute votre premier titre Brand New World,. C’est parfaitement dosé au niveau celtique. peut-être grâce à la harpe et de nouveaux éléments ?
Jean-Yves : C’est peut-être, justement, parce qu’on ne se dit pas : « on veut faire du celtique ». On se dit : « à ce moment-là, le fait de rajouter quelques petites notes de harpe. Et, à ce moment-là, ça rend super bien ! » eh bien, on garde, voilà. C’est ça. C’est juste ce qui nous plaît.
Laurène : Le maître mot c’est toujours libère-toi ! Ce n’est pas pour rien qu’on a choisi la cover, on l’a choisie. Ça représente tellement qui on est, et puis, vraiment ce qu’on a envie de faire, que c’est pour ça qu’on est dans notre style. C’est qu’en fait, on ne s’interdit pas de faire des choses, à aucun moment on ne s’ interdit de faire quoi que ce soit. En se disant : « Oh ! non. Ça ne va pas rentrer dans le truc où on ne nous attend pas. » En fait, on a envie de faire ça et on le fait. Les gens, s’ils n’aiment pas le morceau, ils vont au morceau d’après, et, s’ils n’aiment pas le groupe, ils passeront au groupe d’après. Il n’y a vraiment pas de choses qui sont calculées. En fait, ça peut être calculé pour que ça sonne bien, mais ce n’est pas calculé parce qu’on a envie que ça plaise, envie de rentrer dans une case, en fait. Les gens vont nous catégoriser aussi beaucoup par rapport à ce qu’eux connaissent. Et, en fait, généralement, on arrive à déterminer, parfois aussi, les influences musicales des gens, en fonction de ce qu’ils nous disent. Il y a des gens qui, par exemple, vont nous cataloguer en metal symphonique parce qu’en fait je chante en clair et que j’ai une voix aiguë, mais au final, on a très peu de chant symphonique. Par exemple, on me dit souvent que je chante beaucoup en lyrique : non ! , je chante aiguë, mais je ne chante pas en lyrique.
Lancelot : Ce n’est pas du chant lyrique.
Laurène : Non ce n’est pas du chant lyrique, en fait. Donc, du coup, en fait, c’est pour ça. Après je ne dis pas que c’est faux ? Mais, la personne ça lui a fait penser à ça. Chacun son interprétation, moi je sais que… bon peut-être à part sur Home ou à la fin ooooh (voix chantée) voilà. Mais sinon, ce n’est pas lyrique quoi !
Art’N Roll : Le titre Blood ties est le titre le plus long de votre album ! de quoi parle t-il?
Laurène : Moi, quand je l’ai écrite, j’avais vraiment tout un film dans ma tête, que ça se passait vraiment dans une ambiance viking. C’est un morceau qui est très, très, lourd, autant dans la composition que dans la signification. En fait, l’histoire – pour vraiment la résumer au plus simple, mais elle est un peu plus étoffée que ça – : c’est un soldat qui rentre de la guerre et qui arrive chez lui et qui se rend compte que l’armée ennemie est passée sur ses terres. En fait, il voit ses filles et sa femme complètement ahuries, ça ferme en feu. Et, il comprend que sa femme a été abusée par l’armée ennemie. Que, 9 mois après ce qu’il s’est passé, naît un fils. C’est le fils qu’il a toujours rêvé d’avoir. Et, pour protéger sa femme et pour ne pas aussi lui faire trop porter ce fardeau-là, il décide d’élever cet enfant comme le sien. En fait, ce que le refrain dit, c’est l’homme de famille qui dit, quand il voit son fils : quand je regarde ses yeux, moi ce sont les larmes de ma femme que je vois. Quand j’entends ta voix, moi ce sont les cris de désespoir de ma femme que j’entends, et, dans tes veines, coule le sang d’un meurtrier, en fait. La chanson se termine en disant que cet homme ne trouvera jamais la paix, tant que dans cet enfant, il verra les liens du sang et non les liens du cœur.
Enfin, voilà, c’est un morceau qui peut paraître très…
Art’N Roll : Les paroles sont de toi ?
Laurène : Oui. (Rires)
Art’N Roll : Et la musique donc ?
Laurène : De Brice. . Ça peut être très prenant. C’est un gros parti-pris que je dois reconnaître quand j’ai proposé… J’ai dit à Brice : « Écouter, ce morceau-là va parler de ça. » Au début, il m’a dit : « Oh ! la, la, je ne sais pas si je suis prêt à assumer ce type de paroles. »
Art’N Roll : Et assumer le côté musical par la suite ?
Laurène : Non. Si, la musique était écrite en fait. Je lui ai dit voilà, à l’époque le morceau s’appelait verrine – on donne des noms de groupes à nos morceaux–. Donc « ce titre parlera de ça. » et c’est vrai qu’au début, il a un peu tiqué, il m’a dit : « Oh ! la, la, je ne suis pas si je suis prêt à parler de ça (entre guillemets) à parler de viol dans un morceau. »
Je lui ai dit : « écoute, je vais écrire les paroles et puis, on verra. » En fait, il les a validées et il m’a dit – non pas que je lui demande validation ou quoi que ce soit – mais là, comme c’était un sujet un peu sensible. En fait, il m’a dit : « tu parles d’un sujet très, très, dur, mais sans jamais tomber dans le côté glauque de la chose. C’est très prenant, mais on finit toujours par un message de lumière ».
Je pense que c’est aussi un peu ça qui résume ma manière d’écrire : c’est que c’est très noir, mais en fait il y a toujours la lumière qui arrive.
Lancelot : Dans tous les morceaux qui sont un peu tragiques. Même si on prend A Brand New World qui parle quand même de reconstruction des ruines. Il y a quand même eu de la désolation avant, mais il y a quand même un message d’espoir.
Laurène : There is a light of hope.
Lancelot : Oui.
Laurène : C’est d’ailleurs ce que je dis : il y a toujours une lueur d’espoir.
Art’N Roll : On ressent des petits liens avec Maiden ?A Brand New World… Brave New World ?
Lancelot : Non. Mais là ! (Rires)
Laurène : Non ! mais c’est totalement… c’est fortuit. C’est les gars, ils m’ont dit : « mais tu as fait exprès ? » J’ai dit « Ben non ! ».
Lancelot : Tu parles ! Quand elle a dit ça, on était morts de rire : « Tu sais que t’es pas très loin quand même, il faut faire attention ! ». (Rires)
Laurène : (Rires), Mais, moi ! pas du tout.
Art’N Roll : En parlant de Maiden, vous avez fait cette reprise. On est obligé d’en parler, qui est vraiment un album à part de leur discographie et reprise par Bruce Dickinson et qui regrette de ne pas l’avoir fait lui-même, parce que c’est un peu le titre bâtard du groupe. Je voudrais savoir la raison pour laquelle vous avez repris ce titre ?
Laurène : En fait, Brice est un grand fan de Maiden. Il me soûle avec Maiden de temps en temps. (Rires des garçons derrière). Oui, Maiden, oui c’est génial ! Oui, on sait. C’est trop bien !
Lancelot : Comment ça il nous soûle avec Maiden ? Moi je suis d’accord !
Laurène : Mais, c’est lui qui dit ça ! Et en fait, avec Brice, on essaye de faire régulièrement des covers. Donc, on était dans cette veine-là de faire une cover. On voulait l’orchidée et pourquoi Clansman ? C’est que moi, j’ai eu un énorme coup de cœur pour ce morceau-là, je pense que c’est mon morceau préféré de Maiden En plus elle colle tellement à Orkhys, ou Orkhys colle tellement à ça.
Art’N Roll : On a l’impression que c’est une autre chanteuse. Je ne sais pas si tu es d’accord ? Mais… à se demander si tu ne devrais pas faire plus de chanson en voix claire par la suite ?
Laurène : On est en train de… C’est pour moi une des choses que je voudrais aussi expérimenter sur le 2ème album. Du coup, je suis en train de travailler aussi pour.
En fait, Brice a une patte d’écriture qui – comment dire – ne colle pas tout le temps avec la tessiture de ma voix. Il compose toujours les morceaux sur une certaine tessiture de ma voix. Là, on est en train de travailler pour que lui aussi change un petit peu ses habitudes d’écriture. Par exemple, là, tout ce qu’il a composé pour l’album qui va venir, je suis en train de, parfois, ben, descendre les morceaux d’une tierce, d’une quarte voire d’une quinte, parce que pour en fait aller, justement, dans le plus grave de ma voix.
En fait ce qu’il compose, c’est soit c’est beaucoup, beaucoup, trop grave, et il dit « ce n’est pas grave tu le mets à l’octave ». Oui, mais, à l’octave ça commence à être trop aigu après. C’est un peu ce qui s’est passé sur ce premier album. Et, du coup, moi, j’aimerais bien explorer beaucoup plus ma voix. Parce que là, je suis là, mais j’aimerais bien explorer l’octave en dessous (entre guillemets) que j’explore beaucoup moins.
Art’N Roll : tu prends des cours de chant ?
Laurène : Ah ! oui, oui. Moi, je prends des cours de harpe, je prends des cours de chant. Toutes les semaines j’ai mes cours et en plus, là, je me suis inscrite à une académie sur l’année, plusieurs stages de trois jours sur l’année. Je n’ai pas fini le travail.
Art’N Roll : Vous aussi alors vous prenez des cours ?
Laurène : Non Pan-pan il n’a pas besoin !
Jean-Yves : Si, si ! J’ai toujours besoin.
Lancelot : Moi, j’ai fait de la musique en autodidacte depuis le début.
Art’N Roll : C’est vrai ? Tu as appris tout seul ?
Lancelot : Oui. J’ai appris la basse tout seul en regardant pas mal de YouTube et sinon en discutant beaucoup avec des guitaristes et des bassistes que je connaissais.
Laurène : C’est une forme de cours, en fait.
Lancelot : C’est des cours sans vraiment mettre le mot cours dessus. Je m’occupe de moi. En général, je me dis « Oh ! il y a ce truc-là, je trouve ça intéressant. » Je vais regarder ce qu’a fait cette personne, et genre, j’apprends les trucs qui m’intéressent. J’en modifie, j’essaye de voir si je peux mélanger avec des trucs que je faisais moi, etc.
Laurène : Je pense que tu analyses beaucoup.
Lancelot : c’est vraiment un travail très technique et très mécanique de « Ah ! cette section-là de trois notes je l’aime bien. (Est-ce que) Je ne peux pas prendre le motif, le modifier ? Comment je pourrais l’utiliser ailleurs ? si je le changeais de… ». C’est vraiment très méthodique. Du coup, j’ai appris ça comme ça. Je trouve ça rigolo.
Art’N Roll : Et vous avez deux personnes différentes pour la cornemuse, j’ai remarqué ?
Laurène + Lancelot : Oui ! Tout à fait.
Art’N Roll : Comment vous les avez trouvés ? Ce sont des connaissances ?
( arrivée de Brice ‘ guitare et clavier ‘)
Art’N Roll : Brice le compositeur du groupe ?
Brice : Oui, c’est moi !
Art’N Roll : Tu as eu des influences pour arriver à cette qualité d’écriture ?
Brice : Qualité, je ne sais pas. Mais des influences Il y en a pas mal et on essaye de tout mixer dans le groupe, et, ce que Laurène disait tout à l’heure dans une autre émission. C’est un peu la liste de course pour faire les compos. Voilà, si on mettait un petit peu de ça, et, un petit peu de truc, etc. Et puis, j’essaye de faire avec ce qu’on me donne, de construire quelque chose. Tiens, je mettrais bien un peu de black metal et un petit peu de heavy traditionnel, et oh ! un petit peu de Blast de temps en temps. Voilà.
Art’N Roll : Et du coup, on parlait de cornemuse ?
Laurène : C’est mon professeur de harpe qui en fait a aussi un CV plus long que mes deux bras réunis. Et, du coup, un jour, on était en plein cours, il me parle de sa femme comme quoi elle est sonneuse. Je lui fais « Ah ? Mais c’est génial ! » Et du coup, en fait, elle joue de la grande cornemuse et de la petite cornemuse écossaise et on s’est dit : « c’est génial de faire un morceau comme sur Clansman ». Gabriel, c’est le beau-frère d’une amie chanteuse, à nous. Voilà.
Art’N Roll : Qui a accepté de faire le premier morceau.
Laurène : Alors, il a joué sur trois morceaux, Gabriel ?
Brice : A Brand New World, Blood Ties et Anwyn.
Art’N Roll: On vous voit tous les quatre, mais quand on va sur votre site vous êtes 5. Il est où le cinquième ?
Laurène : Ah. Ben, il travaille.
Brice : C’est le stagiaire. Il est en train de ramener les cafés. (Rires)
Laurène : Non, il s’est fait charrier lors d’une émission de radio en fait. Un des animateurs lui a dit qu’il était stagiaire et du coup, on a tellement rigolé, que c’est resté. on le chambre la dessus.
Brice : Et ça fait longtemps qu’on avait envie d’intégrer un deuxième guitariste. Pour des questions déjà de massifier le son en live. Et, aussi pour avoir…
Laurène : … pour avoir un vrai guitariste qui sache jouer quand même ! (Rires)
Brice : Merci. Et voilà… ça y est. Ça commence ! Et, pour avoir plus de possibilités en termes de guitares et de compositions. Tu demandais pour les influences : il y a beaucoup d’influences qui sont puisées dans le heavy des années 80, donc avec beaucoup d’harmonies de guitares et de rythmiques et de lead. Du coup, le fait d’avoir un deuxième guitariste ça permet de développer cet aspect-là et d’enrichir les parties guitaristiques.
Art’N Roll : Vous avez tourné un magnifique clip sur la légende du château de glamis en Écosse ? Il s’est passé plein de choses dans ce château, d’après ce que j’ai lu. Vous avez choisi ce moment de cette partie de cartes qui était interdite parce que c’était le sabbat.
Brice : Oui. On est retournés dans le temps et on a filmé Laurène.
Laurène : Oui, voilà, je suis très vieille ! (Rires)
Art’N Roll : Ce clip, vous l’avez tourné ou ?
Laurène : Alors, on l’a tourné en sud-Bretagne.
Brice : On voulait au début. Rappelle-toi ! j’avais envoyé un mail au château pour savoir si on pouvait tourner là-bas et ils ne nous ont jamais répondu !
Laurène : On n’a jamais eu de retour.
Brice : Après, en période Covid !
Laurène : En fait, il s’est avéré que j’ai acheté une ruine en Bretagne et donc du coup on a joué dans ma maison. Ça a été tourné chez moi . C’était épique parce qu’en fait, là où on a joué, le sol est hyper instable. Il y a des trous dans le sol il y avait vraiment des trous comme ça ! Et, donc, du coup, c’était hyper flippant !
Laurène : On l’a empêché de taper pour pas que le sol ne s’effondre sous nos pieds.
Jean-Yves : Pour pas qu’on passe du grenier dans le garage !
Laurène : C’est une très vieille maison. On pense que la construction a commencé au 15 eme siecle , et voilà c’est un endroit rêvé pour tourner ce genre de clip.
Art’N Roll : C’était votre premier clip ?
Laurène : Le 2ème.
Art’N Roll : Vous comptez en faire d’autres ?
Laurène : Ils sont déjà faits.
Brice : Il y a des petites surprises à venir. Très prochainement!
Art’N Roll : Une future tournée ?
Laurène : On est en train de la construire.
Laurène : On va rester franco-français pour le moment.
Art’N Roll : On a vu que vos concerts étaient sold-out, là, dernièrement !
Laurène : Oui.
Art’N Roll : Ça a dû vous faire plaisir quand même ?
Laurène : On a passé un message à l’univers. Moi j’ai dit : « Tous les concerts d’Orkhys qu’on organisera, je veux que ce soit sold-out ! » Pour le moment, on n’est pas déçus.
Brice : C’est pour ça qu’on recherche des salles de 15 personnes, comme ça on est sûrs ! (Rires)
Laurène : T’es méchant !
Brice : Chacun son tour.
Art’N Roll : vous relancez un peu le metal symphonique, un petit peu ?
Laurène : Donc, tu nous catalogues en metal symphonique. Intéressant !
Art’N Roll: Breizh metal peut-être ? (Rires)
Jean-Yves : Breizh metal (Rires)
Laurène : Oui, tu vois, si tu me poses la question, moi, Breizh metal melodique!
Art’N Roll : Orkhys c’est le nom d’un vin blanc aussi ?
Brice : Oui c’est toi qui as sorti le nom ? Au Dr Feelgood, mais pas celui-là. Il y avait du Orchys dans la carte des vins.
Laurène : Pile au moment où on cherchait le nom !
Jean-Yves : Sauf que ça ne s’écrivait pas pareil.
Laurène : C’était avec un c.h. Et moi, j’ai fait : « je suis sûre qu’il y a des gens qui vont dire orchis, et il or de question qu’on nous appelle orchys. Donc on va mettre un K comme ça il n’y aura pas de… »
Art’N Roll : Je vous laisse le dernier mot. Si vous avez un message à faire passer.
Laurène : Merci beaucoup d’être là. Et voilà, n’hésitez pas à nous soutenir, à aller écouter notre musique et aller découvrir si vous ne connaissez pas encore notre musique. Et puis voilà !
Art’N Roll : Avec grand plaisir sur scène.
Laurène : Oui.
Art’N Roll : Et pour votre futur album. À une prochaine. On a hâte de voir ça !
Brice + autre : Oui, on verra !