Retrouver’ DESTINITY’ 9 ans après resolve in crimson! ou l’ on croyait disparu ce groupe culte de death metal mélodique est un véritable miracle.Avec un nouvel album nommé tout simplement in continuum .
Rencontre avec MICK au black dog cafè .
Art’N Roll : Retour de Destinity; 9 ans depuis votre dernier album ?
Mick Caesare : Oui c’est ça ! Le temps passe vite.
Art’N Roll : Cette décision de reprendre le groupe ?
Mick Caesare : Ça s’est fait un peu naturellement en fait. Chacun, pendant le petit hiatus qu’on a eu, a fait un peu des choses différentes, ça a permis – d’ailleurs je pense que c’est un mal pour un bien – parce qu’on a même pris je pense en dextérité, musicalement parlant, je pense qu’on est de bien meilleurs musiciens, et ça, c’est le fait d’avoir travaillé et d’avoir vu d’autres choses aussi. Ça te fait sortir un peu de ta zone de confort, etc., etc. ça c’est vraiment pour l’aspect musical. Après pour le côté plus humain, nous on est instinctifs, on se connaît depuis qu’on est gosses, donc c’est comme une famille, tu vois, en fait c’est revenu tout naturellement, tout simplement, on a commencé à faire… Voilà, l’idée c’était de faire une date. On a annoncé cette date, on a eu au moins 12, 13 propositions dont le hellfest, après il y a eu aussi des fests en Allemagne, etc., etc. Et puis là, on a commencé à rigoler, plus se revoir, et puis là, « ah, tiens, tu en penses quoi de ce morceau, j’ai composé ça… » et puis en fait c’est revenu tout naturellement quoi !
Art’N Roll : Grâce aux nouvelles technologie ?
Mick Caesare : Oh ! même pas, parce qu’à l’époque déjà on était… Alors c’est sûr qu’après qu’on s’est améliorés.
Art’N Roll : Le fait d’être séparés et peut-être de travailler chacun de votre côté ?
Mick Caesare : Oui on a un peu tous travaillé, mais après, on fonctionnait déjà un petit peu comme ça à l’époque. Mais c’est vrai que c’est plus le fait de passer des heures ensemble dans le van, tu vois ? Et puis c’est revenu tout naturellement. Mais en fait, moi, j’étais persuadé que ça allait être comme ça un jour, je l’avais tellement espéré. Je le savais au fond de moi, ça c’est une évidence.
Art’N Roll : Qu’un jour ou l’autre tu reformerais le groupe ?
Mick Caesare : Oui, oui, je l’ai toujours su.
Art’N Roll : Tu l’avais quitté un moment ?
Mick Caesare :Oui, je l’avais quitté. C’était tendu, on s’était pris la tête. Après ça arrive, comme je dis souvent c’est comme une famille, tu vois, quand ça clashe, voilà. On se connaît depuis qu’on est gosses avec les jumeaux donc, après, aujourd’hui tout est plus serein, tout le monde a pris aussi, peut-être, un peu de plomb dans la tête. Mine de rien on grandit, à l’époque on était aussi très usés. On avait énormément tourné. Cette année-là elle était juste folle. On rentrait de 28 dates avec Deicide à travers l’Europe, enfin, on était rincés. Donc, tous les mots ou énervements ont des impacts qui sont différents si tu veux, tu vois ce que je veux dire,
Moi j’étais super tendu, j’avais d’autres problèmes à côté, donc voilà ! C’est une partie, peut-être un peu sombre. Mais non, ça fait bien longtemps qu’elle est enterrée. On a pris le temps, par contre, pour crever tous les abcès qu’il y avait, il y en avait un ou 2 quoi. Hop ! et une fois que ça c’était réglé – c’était réglé en 5 minutes autour d’une bière –, et après c’était parti quoi. Au début, ce n’était pas prévu de composer un album, c’était vraiment de faire des dates et puis…
Art’N Roll : Vous avez commencé par une tournée en 2019 ?
Mick Caesare : Ouais, en 2018. on a commencé les répétitions: Oui, vraiment 2018 on s’est remis à bosser, fin d’année 2018 et en fait. Ben voilà ! c’est revenu tout naturellement. Et puis, aujourd’hui je suis assis en train de répondre à ta question.
Art’N Roll : Vous avez changé plusieurs fois de label?et aujourd’ hui vous revenez sur un label français!
Mick Caesare : Non, alors nous on n’est jamais revenu, nous on a fait Adipocère, après on a fait 3 albums chez Live Force Records…
Art’N Roll : Et là c’est un tout nouveau label ?
Mick Caesare : Là, un tout nouveau label, on est totalement indépendant en fait. C’est moi qui l’ai monté, voilà ! Donc, après, derrière on s’est très bien entourés, comme tu dois t’en douter. Il y a tout le côté management, promo, on travaille avec plusieurs personnes dans le monde entier. Et après, c’est au niveau de la distribution, là, on vient de signer un deal, sur une grosse distribution au Japon et puis sur le reste du monde on travaille avec season of mist; donc l’album se trouvera partout. Après, j’ai mis énormément de promo, j’ai ciblé les pays où on marche le mieux. – de toute façon ça a toujours été comme ça depuis qu’on a eu ce virage en 2005 très death mélo – mais en fait, nous c’est numéro 1 : States, Allemagne, Finlande et globalement Scandinavie, surtout les 3 , 4, … Suède, Finlande, Allemagne, après l’Allemagne, en cinquième ça doit être la France. Après la France c’est notre pays donc…
Art’N Roll : Il y a encore du travail à faire en France ?
Mick Caesare : Non, , ce n’est même pas une question de… Oui il y a toujours du travail à faire, mais c’est comme ça, ce sont les marchés comment ils sont. Moi, l’idée, j’ai étudié tout ça et du coup on a vraiment ciblé les marchés où il fallait prendre des pages de pub. Alors là, attention, je sors de l’étiquette chanteur de groupe, je te parle de Crimson Productions du coup, du label ! Voilà, donc on a ciblé, et, on a des interviews de partout dans le monde. En fait rien n’a changé. On a nos gueules dans les magazines sauf que la différence c’est : tout le digital il est pour nous, tous les CDs que chaque fan achète, ça va dans notre poche. Donc avant c’est toujours des royalties qu’on ne touche jamais. Voilà l’idée, moi j’aime bien être quelqu’un de libre et de pouvoir penser comme je veux et faire ce que je veux et c’est un véritable succès, on a jamais eu autant de commandes en direct; c’est incroyable ! Donc c’était une super idée. J’en profite d’ailleurs pour remercier tous les fans qui ont pris les pre-orders…
Art’N Roll : Parlons de ce 7ème album qui sort bientôt?
Mick Caesare : Oui, le 7ème album, c’est exactement ça.
Art’N Roll : C’est dans la continuité ou pour vous , ou une nouvelle aventure ?
Mick Caesare : C’est un peu des deux quelque part. Tu as un peu raison dans le sens où c’est normal, il y a eu un retour machin et un peu de nouveauté, mais à la fois il y a quand même une continuité un peu musicale. Je pense qu’on va plus loin que les années Crimson, on va plus loin en profondeur, mais je pense qu’il y a une certaine continuité aussi, d’ailleurs le titre n’est pas là pour rien; il y a un peu un jeu de mot, un clin d’œil. Mais, après effectivement, je pense que pour vraiment parler de musique, on va un peu plus en profondeur, au niveau… Oui, c’est un peu plus riche, un peu plus profond, c’est plus alambiqué. Il y a des parties acoustiques, il y a des parties où on a mis beaucoup d’orchestrations.
Art’N Roll : Vous avez utilisé beaucoup de samples aussi ?
Mick Caesare : Oui, il y en a pas mal, mais on en a vraiment un peu utilisé, mais au moins c’est pour les parties où c’est intéressant. On n’en a pas mis partout, tu vois ? Mais quand ça arrive, c’est super intéressant, on a essayé justement de composer quelque chose de cohérent et je trouve que par rapport à Resolve in Crimson ça va un peu plus loin en profondeur.
Art’N Roll : On ressent la production qui est beaucoup plus forte avec des sonorités beaucoup plus percutantes ;On a rarement entendu dans vos albums autant de solo de guitares?
Mick Caesare : Il y avait déjà de beaux solos dans Resolve in Crimson, mais là, il est monté vraiment… .
Art’N Roll : La production est énorme !
Mick Caesare : La prod elle est top de chez top ! ouais c’est clair, ça sonne bien comme ça doit sonner dans ce style, tout est là ! C’est puissant, mais ça reste quand même organique. C’est quelque chose qu’on cherchait. Après pour vraiment parler des guitares en elles-mêmes, ben… Voilà… Seb c’est un tueur, hein ! on ne va pas se mentir. Il a énormément travaillé pour ça et puis je pense aussi, que le fait d’avoir enregistré lui-même les guitares – en tout cas le signal des guitares, parce qu’on a envoyé au pré-amp et au mixage mastering – je pense que ça l’a beaucoup aussi… Il a beaucoup travaillé pour cet album, donc il a eu une plus grande place, une plus grande liberté et je pense qu’il a fait un travail d’orfèvre, ça c’est clair ! De toute façon, je ne vais pas te mentir, ça ressort de partout, dans toutes les chroniques, donc je suis très content pour lui parce qu’il le mérite. Non seulement c’est un bosseur, mais en plus c’est un excellent guitariste.
Art’N Roll : Cet album l a été mixé en Suède par Jonas Kjellgren ?
Mick Caesare : Oui, son studio c’est le Black Lounge Studio ou il a sorti, des Sabaton, Scar Symmetry, Sonic Syndicate, c’est l’album un peu qui nous l’a fait connaître. Enfin, moi je connaissais déjà, mais on n’avait pas forcément pensé à lui, en fait, on aime tellement cet album, très organique, qu’on s’est dit c’est exactement la prod qu’il nous faut quoi ! Et il nous a fait ce qu’on voulait. C’est un très bon choix. On s’est mis un peu en danger quand même parce qu’on était… C’est la première fois qu’on enregistrait nous-mêmes, tu vois, ça pouvait le faire… . Après on a bossé au niveau de la batterie dans un studio qui est vers chez nous, puisque c’est notre ingé-son de live, il est très, très bon, ça on le savait, et donc on fait un track, enfin on a pris 36 pistes je crois, ou 32 pistes de la batterie, on a mis plein d’ambiances qui ont servies finalement au mix et il nous a dit c’est génial, les prises de sons, voilà. Après l’enregistrement, Seb a enregistré le signal des guitares et des basses dans son home studio et pour ce qui est de la voix, moi j’ai un home studio dédié vraiment à la voix donc j’ai tout fait en solo, tout seul. j’ai assez de bouteille maintenant, avec le nombre d’années.
Art’N Roll : On ressent que les paroles sont un peu moins sombres.?
Mick Caesare : Ouais, moins que les anciens albums.
Art’N Roll : Plus personnelles ?
Mick Caesare : Ouais, plus personnelles, ouais
Art’N Roll : On le voit d’ailleurs sur la pochette de l’album…
Mick Caesare : Oui, c’était l’idée.
Art’N Roll : Il n’y a plus grand-chose avoir avec un groupe de death metal, on a l’impression de voir quelque chose de plus du poétique ?
Mick Caesare : Ouais , c’est ça ! Beh, il y a plus de nous dedans donc forcément, nous on voulait quelque chose de plus neutre.
Art’N Roll : On retrouve des invités sur l’ album ?
Mick Caesare : Oui, il y a Andy Guillion .
Art’N Roll : La raison pour laquelle il a été invité ?
Mick Caesare : Alors Andy, j’avais tourné avec lui à l’époque de No Return et j’avais énormément sympathisé avec lui et on est resté en très bon contact. En fait je lui ai envoyé le morceau, alors un peu en fourbe, en lui disant : « t’en penses quoi et tout ? » il me dit « putain, ça tue, c’est ton nouveau groupe ? » Je lui fais « ouais, ouais » et le lui dit « ça te dirait que poser un… ? » et il m’a dit oui, direct ! Donc voilà c’est très simple, il n’y a rien de compliqué, c’est juste un pote en fait on est resté en très bon contact depuis – je ne sais plus quand j’ai tourné avec Morse en 2018 – et en fait je suis resté en très bon contact et il m’a dit oui direct donc. Écoute, que du bonheur, parce qu’en plus Seb est over fan du jeu d’ Andy, il le suit, parce que Andy a plein d’activités. Il est Youtubeur aussi, il a une chaîne, il fait des jeux vidéo, il est suivi par énormément de monde, donc c’est vrai que ça nous a en plus aidés aussi. Il nous a donné un petit coup de pouce sur les fans de Morse et tout, et c’est vraiment cool de sa part. Il a du talent ! Quand j’en ai parlé à Seb il était tout content, il m’a dit : «Ah ouais carrément ! »
Art’N Roll : Vous avez sorti un clip qui ressemble à black sun rising ,que je trouve, dans le même ton. Par contre shadows est le plus représentatif de votre nouvel album.
Mick Caesare : C’est le côté très alambiqué, très profond.
Art’N Roll : Quand on voit les commentaires, qui sont assez positifs.
Mick Caesare : Oui les retours sont énormes ! J’avais un peu peur sur ce morceau, les morceaux très mid-tempo c’est toujours un peu casse-gueule. Alors nous on s’est dit, de toute façon c’est simple, moi c’est la politique de la structure que j’ai monté, Crimson Productions, nous on travaille par single. Là, la promo on l’a commencé au mois de juin, t’imagines, pour une sortie en d’octobre !
Le monde a changé, le monde musical, on travaille single par single, donc c’est terrible parce qu’on est arrivés sur plein de playlists. Alors ça vient pas de nulle part non plus, j’ai travaillé derrière et il y a aussi le background du groupe qui a aidé parce qu’on a quand même fait des albums. Le Resolve in Crimson ça y est, il passe à 1 million de streams sur Spotify c’est quand même pas rien. On vient pas de nulle part donc, il y a le background derrière qui nous a aidés aussi, mais c’est toujours un peu casse-gueule alors forcément, il a un peu moins fonctionné. Puisque les retours qu’on a eu c’est ce qu’on nous a dit : « quand même l’intro elle est longue, tout ça ! ». Mais tout ce qui vient des fans, le retour a été absolument génial ! ils nous ont dit : « vous avez été tellement loin, c’est génial ! » et nous on voulait montrer qu’il y a du relief dans cet album, il n’y a pas que des titres qui vont vite. Alors, oui il va y avoir des morceaux un peu plus typés comme avant, un peu plus riffs à la at the gates, il y en a, mais, tu peux avoir une partie un peu plus calme, mais elle apporte quelque chose, ce n’est pas juste pour mettre une partie calme. Tu vois, on a essayé de faire un truc qui… un peu comme quand tu regardes un paysage, qui a du relief, tu vois, il y a des montagnes, des vallées… C’est musicalement ce que l’on a voulu un peu retranscrire en fait. Ça me fait plaisir, tu as bien aimé Shadows en plus c’est un titre qui nous parle beaucoup, parce qu’il parle de personnes qu’on a perdues dans cette période de merde-là ! Donc c’est un titre qui m’évoque beaucoup, beaucoup, de choses. Donc c’est rigolo parce que beaucoup de gens ont le même retour… Moi j’ai toujours essayé de trouver le positif dans le négatif. On s’est dit : « on va traîner un peu » on aurait pu le sortir il y a un mois, en début d’année, on a préféré prendre le temps de faire les choses comme il faut. Comme tu me parlais du clip, voilà il y en a un autre qui va sortir…
Art’N Roll : Un nouveau clip ?
Mick Caesare : Oui un autre qui va sortir et qui n’a rien avoir, qui est plus dans les délires extérieurs, qui est magnifique. Tu verras, il y a du drone, il est juste ouf ! il va être ouf ce clip et il va bien coller à cette image un peu du style de musique dans lequel on évolue, mais on tombe plus dans les grands standards. Un peu comme les clips de groupes finlandais ou tu vois ce qui se fait. Mais, voilà, au moins on aura fait 2 clips totalement différents et ça c’est plutôt cool. En plus, ce qui est rigolo, c’est que même le clip on va aller plus loin. On l’a axé dans le temps à un moment différent, même si c’est tourné dehors, mais on sera… on va pas être déguisés – mais tu verras – c’est à une autre époque, il y a des acteurs et tout.
Art’N Roll : Ça va sortir en fin d’année ?
Mick Caesare : Oui .’on a eu quelques petites galères par rapport aux acteurs, c’était dur de les faire venir, c’était compliqué, tu sais, les pass-sanitaires tout ça. Bon je vais pas rentrer dans les détails de ça, c’est tellement relou, mais du coup ça a compliqué un peu toutes les choses. Mais voilà ça sortira, en tout cas le planning est plutôt cohérent en termes de promotion.
Art’N Roll: Peut t on parler d’une future tournée ? On a du mal à se projeter encore?
Mick Caesare : C’est pour ça qu’il n’y pas énormément de dates sur la fin d’année. On a préféré aller doucement parce qu’on y voit pas bien clair encore. La tendance à l’air de… ça repart. Mais, néanmoins, ça ne sert à rien de trop booker , parce que là, on commence à avoir trop de dates programmées et à un moment on ne peut pas non plus, bon, ben, voilà quoi, tout faire. Donc l’idée c’est là on fait notre release party au à Lyon! à la maison, on est Lyonnais. Donc je pense que ça va être une soirée de dingues !. Ensuite on joue le 19 novembre avec les poteaux de Loudblast et Dagoba au Lezard’os Festival, le lendemain on joue sur un festival en Allemagne à Bochum, voilà. Après ça nous amène à janvier, on joue à Brest, enfin, là, les dates ça y est ça retombe. Il y a pas mal de dates en France, c’est la première partie. Ensuite, l’été, on a beaucoup de festivals, quelques-uns à l’étranger, pas mal même. Et septembre, tournée européenne sur un plateau death mélodique total et voilà, on a préféré la mettre loin. Pour l’instant je ne peux pas te citer les groupes, parce qu’il y a un accord avec le headliner, mais c’est un très beau plateau et du coup, là, il y a une vingtaine de dates. Après il y a plein de perspectives, normalement il y a le Canada qui doit se faire, et on devrait aussi aller jouer en Finlande où on marche plutôt pas mal. Ces trois dates, il y a pas mal de petites choses comme ça : trois dates par-ci trois dates-là, Canada Québec ça va être 5, 6 dates enfin une petite semaine, tu vois ! Donc il y a pas mal de petites perspectives, mais c’est vrai que pour l’instant, avec le covid c’est pour ça. En plus on a eu plein de reports de festoches, alors c’est un mal pour un bien vu qu’on sort l’album. Tu vois on s’est dit : « bon on les garde » c’est nickel, tu vois ?
Art’N Roll : A tu le sentiment que le style death metal mélodique en France est moins important qu’en Finlande ou en Suède ?
Mick Caesare : Oui, oui ! complètement. En fait, en France, on joue parce qu’on a des fans, mais en fait on a pas, comment dire ? Si ça doit être comme ça c’est comme ça ! Je veux dire, je ne vais pas changer les règles ;la France ça a toujours été comme ça. Ce qui a marché tout le temps, c’est tout ce qui est bien death metal bien bourrin, après il y a quand même du public qui écoute du death mélo parce qu’on ne joue pas devant 10 personnes, on a jamais joué devant 10 personnes donc, voilà ! Mais, après effectivement, c’est vrai que l’Allemagne, enfin, on ne va pas se mentir, notre plus gros marché c’est ça : Allemagne, Scandinavie et US, la France elle n’arrive qu’en cinquième. Bon voilà, c’est comme ça, c’est un fait. Après c’est pas grave en soi. De toute façon, on joue pareil à l’étranger ou en France. D’ailleurs c’est pas nouveau Destinity a toujours été un peu plus export – enfin surtout depuis Resolve in Crimson, même un peu avant XI Reasons to See, déjà, on commençait à jouer à l’étranger donc il n’y a rien de nouveau sur la planète, ça fait longtemps qu’on le sait. Après c’est cool, par contre, c’est bien, on arrive à être placés sur des beaux fests où on joue avec d’autres groupes, certaines personnes ne connaissent pas forcément ce style. Des fois, je vois, il y a des plus jeunes qui me disent : « ‘tain c’est génial ! c’est prenant, super ambiance ! ». J’dis « ben, mec, tu vois c’est du mélodique death metal ». Moi je suis en contact avec des centaines de personnes qui me disent « Ah ouais, putain, tu m’as bien conseillé » tu vois, ils ont découvert des vieux At The Gates qui sont un peu les padres.
Art’N Roll : Compte-tu faire une réédition de Resolve in Crimson ?
Mick Caesare : Oui je pense. Il est complètement sold-out, en fait tous nos albums sont sold out. ça se vend bien, c’est normal ! On ne va pas se plaindre. Après je pense qu’on va le rééditer et je suis en train d’étudier la faisabilité pour faire peut-être un truc un peu plus cool, et vu que c’est les 25 ans cette année, on est en train d’étudier la question de voir si on ne peut pas enregistrer et faire un double. On le fait genre en digipack, donc si les personnes ne l’ont pas, ils pourront l’acheter, et, à l’intérieur mettre un CD d’un live qu’on aura fait, et fêter les 25 ans. Comme ça on marquerait le coup.Ils auront au moins un live plus le fameux Resolve in Crimson et d’un autre côté ça nous permet de marquer le coup. Parce qu’on voulait le faire, mais le problème c’est qu’avec le Covid on ne pouvait pas, enfin… Voilà. L’anniversaire c’était 2021 on comptait le faire au Lions Metal Fest puisqu’on a créé le groupe dans ce village, donc tu te doutes, que c’est le meilleur endroit pour le faire, le problème c’est que ça n’a pas pu se faire, l’affiche est passée à 2022. Mais bon, voilà, on est en train d’étudier, mais clairement on va le rééditer.
Art’N Roll : Vos premiers albums dans le style black sont-ils oubliés ?
Mick Caesare : Non, on n’a pas honte de ce qu’on a fait avant, mais ça n’a pas de sens. On n’en joue plus. Tandis que Resolve in Crimson même dans notre set list on en joue la moitié…
Art’N Roll : On sent que tu es fier de cet album !
Mick Caesare : Ah, moi je l’aime beaucoup !
Art’N Roll : C’est ton bébé ?
Mick Caesare :OUI je l’aime beaucoup, il a des chansons comme Only Way, et l’ album Synthetic Existence qui a fait le tremplin dans un côté beaucoup plus professionnel et qui nous a enlevé du passé un peu black death et tout ça. Et après, je pense qu’il y a eu The Inside qui nous a beaucoup aidés à l’international. Je pense d’ailleurs que c’est l’album qu’on a le plus vendu. The Inside est sorti en 2007 et on l’a pressé au moins 5 fois c’est juste ouf ! Mais il faut remettre dans le contexte 2007 le CD se vendait pas mal encore, enfin, beaucoup mieux . Aujourd’hui ce qu’on vend le plus bizarrement c’est le vinyle. C’est incroyable ! on n’arrête pas, alors en préco c’est un carnage.
Art’N Roll : Tu le ressens cette demande autour du format vinyl?
Mick Caesare :Oui et je suis un gros collectionneur; donc du coup ça me ravit . C’est extraordinaire quand on allait acheter nos vinyles et puis on est passé aux CDs donc les vinyles je ne voulais plus en entendre parler, mais maintenant ça revient !
Art’N Roll :Fier de cet album qui sort bientôt le 15 octobre !
Mick Caesare : Oui sur toutes les plates-formes donc écoutez-le ! Le 15 octobre à minuit. Bing ! ça s’est automatique à minuit il est partout. Donc, jetez une oreille sur la globalité, parce que se fier à un single je pense que c’est une bêtise, avec un album aussi riche et profond. En tout cas, tous ceux qui aiment le death mélo je ne vois pas comment ils ne peuvent pas l’aimer. En tout cas, c’est tous les retours que j’ai jusque-là.. Et après les curieux, jeter une oreille sur l’intégralité.
Art’N Roll : Un dernier mot pour Art’N Roll ? Tu as un message à faire passer ?
Mick Caesare : Ouais ben moi ce que j’allais dire c’est : merci déjà à toi pour ton soutien , soutenir la scène, voilà. Merci aux gens de m’avoir lu, du coup jusqu’au bout, c’était un plaisir de répondre à tes questions et puis voilà, tout simplement, jetez une oreille sur cet album. Merci à toi, c’est cool.