HOT on the rocks!

interview de Laurent du label metal East productions

mardi/11/01/2022
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Tout nouveau label indépendant destiné aux musiques metal tous styles : Metal East Productions avec une seule philosophie : PAR DES MUSICIENS, POUR LES GROUPES, POUR LES FANS.
Realisè après ma rencontre avec Toward The Throne en octobre 2021!
Art’N Roll : Laurent guitariste et chanteur de Deficiency !
Laurent : Oui, c’est ça.
Art’N Roll : Avec un nouveau label ?
Laurent : Oui. Tout à fait !
Art’N Roll : Metal East Productions ? Et ton premier groupe, c’est Toward The Throne ?
Laurent : Et oui, notre premier groupe signé c’est Toward The Throne!
Art’N Roll : Quels sont tes futurs signatures ?
Laurent : Oui, écoute, on a lancé la structure cet été officiellement. Nous ça fait quand même déjà deux ans qu’on bosse dessus dans l’ombre – entre guillemets -) et puis, on a lancé le truc cet été. Là, on a déjà annoncé quatre groupes sur le label et il y en aura d’autres qui vont arriver dans les semaines ou mois à venir aussi pour compléter le roster. Je t’ai amené la liste. Donc évidemment il y a mon groupe Deficiency, bien sûr, il y a Atlantic Chronicles, un groupe de Paris de modern metal, On a deathawaits qui sont du Rhône( avec julien de Benighted ) Ils sont quand même pas mal implantés dans le paysage, ils fêtent leurs 20 ans de carrière, là, cette année quand même. Ils jouent depuis un moment. Et puis, Toward The Throne, donc des petits jeunes-là, qui sortent leur premier album, mais qui ont déjà 8, 9 ans d’existence. Ils ont préparé ça proprement, avec le résultat que tu connais, et roster pour ce mois ci.
Art’N Roll : Tu dois être fier du résultat, je pense
Laurent : Ah ouais carrément ! J’étais super content ! quand j’ai eu le CD entre les mains j’étais ému tu vois.
Art’N Roll : Tu travailles à domicile, comment ça se passe en fait quand on crée son propre label ?
Laurent : En fait, c’est une association à but non lucratif. Donc c’est une structure associative dont l’objectif n’est pas du tout de faire de l’argent. L’objectif c’est d’accompagner les groupes et qui partagent la même philosophie que nous. Parce que nous avec Deficiency dans notre parcours musical – on est là depuis un certain nombre d’années maintenant – sur la scène française et européenne. On va sortir notre quatrième album prochainement, on a fait le constat, enfin, c’est parti d’un fait, voilà : notre précédent label a arrêté ses activités, donc on était signé chez Apathia Records, et, ils ont arrêté depuis deux ans.
Art’N Roll : Apathia Records ? Ils avaient Embryonic Cells .
Laurent : Oui exactement Embryonic Cells, Atlantic Chronicles, Earth Attack, Warm Food, il y a pas mal de groupes bien sympas.
Art’N Roll : Et donc ce label a arrêté son activité ?
Laurent : Ils ont arrêté l’activité label. Donc, on s’est retrouvés sans label. Et on s’est posé la question : « le prochain album qu’est-ce qu’on fait ? » est-ce qu’on va relancer de nouveau le processus recherche de label ? Donc envoyer des press-kits, essayer de trouver des bons contacts, essayer de négocier des contrats sympas et tout ? Ou, autre solution, nous on a toujours tout fait par nous-mêmes, on s’est dit maintenant qu’on a de l’expérience, qu’on a un peu de réseau et qu’on sait comment faire, pourquoi ne pas essayer de le faire nous-mêmes ? Créer notre propre structure. Eh ben ! L’idée est un peu farfelue ayant germé dans nos cerveaux malades, ayant fait son chemin. On a franchi le pas et on l’a fait, voilà !
Art’N Roll : Mais au départ, quand on crée son propre label il faut avoir des fonds. Comment ça se passe ?
Laurent : Oui, ben, nous on a une association qui est là depuis plus de 10 ans, Metal East ça existe depuis plus de 10 ans. On a aussi une certaine versatilité dans nos activités dans la mesure où on organise des concerts, on fait aussi un peu de promotion pour les groupes du grand-Est depuis deux, trois ans, à l’échelle régionale et transfrontalière : aussi Luxembourg, Belgique et surtout Luxembourg et Allemagne. Et voilà, on a profité de notre expérience dans chacun de ces domaines et puis nous aussi en tant qu’artiste on sait sortir un album, on l’a déjà fait x fois. Voilà, on avait des contacts des réseaux et en fait, ce n’était pas si difficile que ça. Je ne dis pas qu’on maîtrise tout le process, c’est pas du tout le cas, mais on va dire on sait comment ça fonctionne et à partir du moment où tu sais comment ça fonctionne et bien tu peux essayer de mettre quelque chose en place, et on est intéressé.
Art’N Roll : Plus le fait que tu sois musicien toi-même !
Laurent : C’est ce qu’on a fait, le fait qu’on soit musicien, qu’on ait un groupe, qu’on manage notre propre groupe, qu’on ait déjà pressé des albums par le passé et puis, au bout d’un moment, tu connais un peu de monde et tu fais ta bosse. Et on y est allé au culot, complètement culot ! Pour moi l’idée c’était de constituer un roster qui pourrait intéresser des distributeurs. Je n’allais pas venir, la fleur au fusil, « oui, bonjour, on veut se faire distribuer ! » ça, ça ne marche pas. Donc l’idée c’était de constituer un roster avec plusieurs groupes, intéressants, qui ont déjà une certaine notoriété, pour intéresser des distributeurs. Donc on a eu l’accord de principe de certains groupes pour démarcher et pour négocier et ça a abouti. Donc à l’heure actuelle, en France, on sera distribué par Season of Mist à l’étranger on a un deal pour une distribution européenne et puis aussi nord-américaine.
Art’N Roll :  Prochaine promo ?
Laurent : Écoute les prochaines sorties ça va être début 2022. On aura les trois-là : le nouveau Deficiency, le nouveau Atlantis Chronicles et le nouveau Deathawaits qui vont sortir. Alors je n’ai pas de dates à te donner, mais ça sera début 2022, au premier trimestre.
Art’N Roll : Et le prochain Deficiency on s’attend à quoi ? Toujours du thrash metal ?
Laurent : Ouais, ouais, toujours moderne. On essaye toujours d’aller plus loin, par rapport à où on était avant. Aucune limite en termes d’inspiration, il y aura des choses qu’on n’a jamais faites avant, des choses qui seront plus classiques qu’on a déjà entendu, parce qu’on reste sur la même ligne et puis des belles surprises aussi, parce qu’on a vraiment beaucoup travaillé sur cet album. On a aussi un nouveau batteur depuis trois ans maintenant. Il a enregistré son premier album avec nous, là, et il a su apporter quand même un souffle différent en comparaison de ce qu’on avait par le passé. On a voulu s’encadrer de nouveaux acteurs pour la production aussi. On a pas voulu repartir sur nos anciennes habitudes, donc on a voulu changer.
Art’N Roll : Donc un nouveau producteur, un nouveau ingé-son ?
Laurent : Oui, un nouveau producteur, une nouvelle personne pour le son, au niveau du visuel on va aussi changer de personne.
Art’N Roll : On aura ça plus tard, on ne va pas aller trop vite !
Laurent : Oui, voilà exactement ! vous aurez beaucoup de détails. Et pour le label je me permets aussi, du coup, du fait que ce soit une association, ce qui va vraiment nous différencier nous, d’un label classique, c’est comme tu en discuter avant avec les mecs de TTT, nous, on n’a pas d’intérêt financier dans l’affaire. Voilà, donc les groupes ils perçoivent ce qu’ils méritent d’avoir…
Art’N Roll :  leur merch?
Laurent : Oui voilà, nous on prend juste de quoi faire fonctionner nos frais bancaires et nos conneries et nos frais structurels et tout le reste ça revient aux groupes, parce que ça vient du fait que nous-mêmes on est musiciens, et qu’on sait que tous les groupes, ils investissent tellement de temps, d’énergie et d’argent dans la sortie d’un album, qu’il est juste pour eux, une fois que l’album est sorti, de retrouver ce pourquoi ils ont tant investi. , ils peuvent se lancer pour l’album d’après et rembourser en plus grande partie leur investissement de base.
Art’N Roll : Et éventuellement un vinyle ?
Laurent : Alors oui, alors ça c’est pareil. Si tu veux, dans notre structure tous les groupes sont totalement libres de faire ce qu’ils veulent. Évidemment, nous on va discuter avec eux, on va les accompagner dans le processus de sortie, mais après on sait que forcément, la production de CDs de vinyles, ça a un certain coût, ça a un certain intérêt dans une certaine mesure pour certains groupes, selon leur style. Et, il y a des groupes qui vont sortir des vinyles, bien sûr, dans les groupes qu’on a cités tout à l’heure, d’autres non. Mais, nous, on n’impose rien. On n’impose pas de format aux uns et aux autres, le CD restera la norme de base et si le groupe veut faire des vinyles, bien évidemment on distribuera les vinyles, avec plaisir.
Alors les vinyles, c’est compliqué aujourd’hui, tu sais. Déjà ça coûte cher, mais en plus de ça il y a des délais absolument incroyables de production. Le fait de la crise actuelle.
Art’N Roll : Une grosse demande au niveau du support vinyle?
Laurent : Exactement, et en plus de ça, il y a beaucoup de grosses majors en fait, ils font énormément de rééditions en vinyles, énormément de rééditions et ils les vendent bien, parce que ça part bien. Parce que c’est le nouveau truc un peu hype et le souci c’est que ça bloque les chaînes de prod pendant des mois et des mois. Parce qu’eux, c’est pas comme nous ! Nous on va en produire quelques centaines, mais les gros majors ils en produisent des milliers et des milliers et en fait ça bloque les process de production et du coup les plus petites structures comme nous, ben, on passe derrière.
 Donc, les délais de production sont fous, les délais d’attente ça se compte en plusieurs mois aujourd’hui.
Art’N Roll : Vous imaginez un jour devenir aussi gros qu’ un Nuclear blast?
Laurent : Hé ben ! écoute ! ce n’est pas le but ! mais (rires)……..

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