HOT on the rocks!

interview de 6.33

mardi/11/01/2022
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considéré comme un ovni musical dont le dernier album ‘ FEARY TALES ‘: THE DOME est un concentré de musique de toutes horizons avec une énergie plutôt positif et totalement
jouissive.
Rencontre avec Florent, Cédric et Manu de 6:33TheBand
Interview réalisé au black dog café le 8 octobre 2021
Art’N Roll : 4ième album ! Sept ans après Deadly Scenes ? On peut dire que l’attente pour les fans a été plutôt longue?
6:33 (Florent) : Six ans, ouais ! J’étais en train de compter.
6:33 (Cédric) : Ne nous en rajoute pas, ça a été déjà très douloureux !
Art’N Roll : C’est vrai ? C’est douloureux à ce point là ?
6:33 : Six ans ! Disons que ça a pris du temps, mais six ans c’est déjà pas mal.
Art’N Roll : Cet album on l’a attendu bien longtemps ?
6:33 : Fiers, heureux de le sortir. Voilà, maintenant il ne nous appartient plus, donc c’est un processus qui est spécial de passer autant de temps là-dessus.
6:33 : On l’a gardé assez longtemps.
6:33 : Oui, c’est ça. On est très contents de l’avoir sorti.
Art’N Roll : On peut le trouver sur toute les plateformes  ?
6:33 : Sur toutes les plates-formes et bientôt dans les bacs aussi, de toutes les bonnes boulangeries. Ça a pris un peu de retard, mais, bon, le confinement faisant, il y a eu plein de retards sur plein de choses, donc on sera dans les bacs dans une semaine je pense. Et tu peux le trouver sur toutes les plates-formes et en téléchargements.
Art’N Roll : Vous avez troqué vos masques d’horreur  pour des bombers américains?
6:33 : Alors, disons que les masques étaient cohérents à l’époque. On était sur The Stench of the Swelling. On était sur un truc un petit peu freak-show sur Deadly Scenes. On était sur quelque chose en mode super héros et déjà dans un univers qu’on commençait à dessiner. Si tu regardes les films de I’m a Nerd ou Black Widow on est déjà sur une esthétique où on commence à créer cet univers. On est allés un peu plus loin dans le délire, mais les masques nous paraissaient de moins en moins cohérents. C’est contraignant sur scène, ça nous coupait du public aussi. Je pense que certains d’entre nous avaient vraiment besoin de se libérer de ça.
Art’N Roll : De voir vos visages ?
6:33 : Oui. Et nous aussi, je crois, de pouvoir transmettre des émotions et des énergies via le regard et des expressions « visagales ». Et puis, après le COVID, on s’est tous bouffés des masques pendant je ne sais pas combien de temps, ça devenait vachement moins drôle.
Art’N Roll : En regardant la pochette  On voit ce personnage arriver dans une ville. Ça nous fait penser un peu à Starmania?
6:33 (Manu) : Arrête( rires) ! Tu es le premier à nous donner cette référence-là ! Mais depuis tout à l’heure on a des références super différentes, certaines si géniales. Mais c’est ça. Tu as raison. C’est une sorte de comédie musicale Tim Burtonniene un peu. Starmania, en fait, un peu « chelou ». Mais Starmania, ouais, ça marche… ça marche complètement ! Tu vois, j’avais même pas fait le rapprochement jusqu’à ce que tu nous le dises.
6:33 (Cedric) : Tu es un ami de Renaud Hantson ?
6:33 (Manu) : (Rires). On ne va pas entrer sur le sujet ! Non On en reparlera. Mais tu as complètement raison, c’est ça. C’est une sorte de Starmania. Avec en fil rouge cette histoire-là, et puis, comme dans Starmania avec la Serveuse automate, on rencontre des personnages un peu en mode spin-off, mais qui font partie de ce tout, de cet univers qu’on a créé. Il arrive de sa province profonde, dans une mégalopole monstrueuse, et le terme monstrueux est vraiment important, parce que c’est un truc massif, énorme. Et il va essayer de percer au milieu de ce marasme à la Métropolis.
Art’N Roll : On a rarement vu des pochettes comme ça depuis quelque temps. Objective, optimiste, par rapport à tout ce qu’on a vécu dernièrement?
6:33 : C’est joyeux. Une énergie un peu positive.
Art’N Roll : Il y a beaucoup de références quand on vous écoute, on a l’impression que c’est un Facebook musical, si je ne me trompe ? Des images, des informations qui vont très vites. Est-ce que c’est votre ressenti ?
6:33 : Oui. Il y a beaucoup d’informations, c’est clair. Déjà ça a mûri pendant un bout de temps. 6 :33 c’est toujours un groupe, qui était très bavard au niveau des influences, des petites madeleines de Proust un petit peu partout etc. Et, je pense que c’est l’album où effectivement, il a eu le plus d’attentions sur tous ces petits détails, ces petits arrangements. Mais, voilà, derrière il y a une espèce d’organisation en général sur ces morceaux. Je pense que les voix, la trame de l’album, aident vraiment à ce que tout ça ait un peu un sens ; qui devraient donner une vraie direction sur les parties. Mais c’est vrai qu’il y en a partout, et c’est vrai que nous, c’est comme ça qu’on aime la musique quand même, aussi.
Art’N Roll : On est surpris à chaque morceau ! On rebondit à chaque titres!
6:33 : Une fois qu’un truc a été dit une fois, on a pas envie de le répéter.
6:33 (Florent) : Si on le répète, c’est à bon escient, pour une bonne raison. Mais c’est vrai, ça change autant que tes émotions à toi en fait. Je ne sais pas comment les autres fonctionnent spécialement, mais on est poussés par plein d’énergies et d’émotions différentes, et, en fait, c’est ce qui se ressent dans notre musique, je crois vraiment. Ça va très vite parce que tu peux t’énerver très fort sur quelque chose. C’est vrai que je suis très extrême sur tout ça, et, bon ça me parle vraiment. Et puis, c’est moi qui fais les paroles, donc, forcément. Mais on est tous habités par toutes ces énergies-là, toutes ces voix dans nos têtes. Tu jongles avec, il y en a une qui parle : tu as peur. Mais en fait, tu te rassures en même temps, et, en fait tu doutes. Mais non, tu prends confiance.
6:33 : C’est chez toi les Wacky Worms en fait.
6:33 : il y a quand même une espèce de parallèle, mais ce sera aux gens d’en juger. Mais vous avez remarqué tout à l’heure qu’il y a quand même un léger aspect autobiographique dans la vie de ce monsieur.
6:33 (Florent) : Oui, oui. Complètement, c’est vrai.
Art’N Roll : Quand on voit les retours qu’il y a, c’est un album, qui, par rapport à ce qu’on a vécu, ça fait plaisir à entendre aujourd’hui.
6:33 (Florent) : Et, puis, si tu mets ça en te baladant dans la rue, tu es obligé de faire ça (claquements de doigts) avec une démarche qui va bien dans le groove et tu as envie d’y aller.
6:33 : Tu pars de Chamonix et tu vas à Paris.
6:33 (Florent) : Ouais ! Grave.
6:33 : En écoutant l’album.
6:33 (Florent) : Faut mettre l’album plusieurs fois par contre ! (Rires)
’Art N Roll : Vous avez un nouveau batteur officiel. Et comment tu t’es intégré dans le groupe en fait, parce que c’est tellement électronique ? Avec l’électronique tu peux faire la batterie, donc qu’est-ce que tu vas apporter de plus ?
Le Batteur(Cedric) : Un jeu naturel, humain, un son aussi du coup, parce que c’est un instrument acoustique donc, forcément. Voilà, le côté visuel aussi, et après, peut-être mon jeu, ma touche, ma façon de jouer. Et reprendre les parties de l’album telles qu’elles sont écrites. Donc après, deux, trois, changements par-ci, par-là, mais comme j’ai toujours dit, de toute façon il n’y a pas beaucoup de changements à apporter. Ne serait-ce que deux ou trois trucs peut-être, qui pour moi seront moins jouables. Alors peut-être deux ou trois breaks, mais Manu tout ce qu’il a composé il s’est bien pris la tête pour que ça soit vraiment… quand tu écoutes l’album, tu aies l’impression que c’est un vrai batteur qui a enregistré. Les patchs c’est toujours les mêmes. Il n’y a rien d’infaisable en fait, voilà.
6:33 (Manu) : Je pense que tu vas obligatoirement t’approprier les trucs différemment, même si je pense que tu dois changer ce que tu dois changer et que ça va se faire tout seul, la passation.
6:33 (Florent) : C’est déjà fait, sur les morceaux quand on répète. Il a rajouté un peu, et puis, son côté personnel il le ramène.
Le Batteur : Il y a des petits rajouts par-ci, par-là. Mais ce que j’ai voulu faire – quand même – c’est bosser le morceau tel qu’il est, pour ne pas les déstabiliser aussi, et puis, parce que les batteries elles sont comme ça. C’est normal, parce que c’est ce qui est enregistré et aussi pour me dire : « là, la boîte à rythme il y a des trucs un petit peu chauds. Et bien, là, je vais y aller. Je vais essayer de la démonter cette boîte à rythme ! »
6:33 (Florent) : Ça apporte quelque chose sur scène. L’impact de la grosse caisse, les fréquences des cymbales qui te pètent la tête et tout ça. On a eu beau faire ce qu’on pouvait, on n’a pas réussi à aller plus loin et il manquait quand même.
6:33 (Manu) : C’est un groupe qui a été têtu sur ce truc « sans batteur », parce que ça marchait très bien avec le trip du premier album. Mine de rien, même l’approche de la batterie était beaucoup plus électronique sur le premier album, et on en a fait, je pense, une espèce de marque de fabrique. Voilà 6 :33 c’était le groupe où il n’y a pas de batteur. Il y a des masques et y a pas de batteur. Il y a tous ces petits trucs qui se sont un peu greffés autour de l’identité du groupe et qui sont extra-musicaux, on va dire. Et c’est vrai que si on regarde, au fil des années, il y avait un synthé : on a ajouté un deuxième synthé. Il manquait toujours de présence derrière, on a rajouté un écran avec de la vidéo ! On a rajouté des machins, des trucs. Mais, au bout d’un moment, il faut se rendre à l’évidence, surtout vu l’utilisation de la batterie, telle qu’elle est maintenant dans le groupe : oui, il faut un batteur. C’était logique ! .
6:33 (Florent) : Et, puis on s’enfermait. Alors, nous, un groupe qui n’a pas de limites, on était en train de s’enfermer dans des limites qu’on se mettait nous parce qu’on était accrochés à ça. On s’est dit : « à un moment, on n’en a rien à foutre. On fait ce qu’on veut. » Comme le fait de retirer les masques, à un moment, moi, je me suis questionné. Et puis on s’est dit : « pourquoi on se fait chier ? On fait ce qu’on veut. »
6:33 (Manu) : Oui, ce n’est pas une identité du groupe, en fait, finalement.
6:33 (Florent) : Oui. En plus on n’est pas Daft Punk ou des slipknot on n’était pas cachés derrière les masques ! Voilà, c’est ça ! On se privait. On s’enclavait dans quelque chose dont on est sorti.
Art’N Roll :  Un véritable hommage à devin townsend . Sur les parties de guitares et une approche totalement différente, même dans le clip. Le début de l’album, il rentre dedans direct. l’album commence avec Wacky Worms ?
6:33 (Florent) : Ça rentre dedans direct, oui. On voulait faire quelque chose de plus immédiat aussi.
6:33 (Manu) : Et je crois que c’est un des morceaux les plus courts de l’histoire de 6 :33.
6:33 (Florent) : Oui, c’est probablement… Ouais. Si tu vires les deux interludes. Oui je pense.
6:33 (Manu) : 4 minutes, normalement on attaque un refrain !
6:33 (Florent) : (Rires) C’est le morceau le plus court !
Art’N Roll : Vous mélangez tout : les années 80, les années 90, le ska, la soul, le jazz, et, en même temps, j’ai vu que vous vous définissiez quand même comme un groupe de prog metal, metal avant-gardiste ou cross-over ?
6:33 (Florent) : Alors, en fait on a toujours jonglé entre plein… on a jamais réussi a trouvé un nom valable.
Art’N Roll : Les puristes de prog metal ils vont vous dire : « non ! »
6:33 (Florent) : Alors, j’ai sorti ça tout à l’heure et je vais m’y tenir. On est un groupe de fun prog. Ça reste prog dans la construction des morceaux : ça raconte une histoire, il y a une évolution. Mais par contre, on est plus joyeux, on se prend un peu moins au sérieux. On le fait très sérieusement, mais c’est un peu plus léger. Mais, le nawak metal est un terme aussi dans lequel on rentre un peu, qui est un terme d’un des journalistes qui a créé ce terme-là. C’est un peu un fourre-tout !!. Mais, le style c’est compliqué.
6:33 (Manu) : Oui, c’est toujours compliqué de mettre une catégorie sur sa musique. Je vois ce que tu veux dire avec les fans de prog qui nous tomberaient dessus. Parce que, c’est vrai que maintenant, le rock progressif ou le metal progressif c’est un son, c’est vraiment quelque chose. Mais, je pense que l’approche de 6 :33 à la base, dans sa composition, elle est progressive au final. Après, oui, ça n’a pas le son du metal prog ou du rock prog avec ces petits codes-là, mais l’approche, la manière dont c’est fait, je pense que c’est quand même un terme qui se tient
6:33 (Florent) : Je suis en train de penser à Invisible Touch de Genesis, à l’époque. Hé, bien, c’est ça. C’est super joyeux tu vois. Je crois qu’on s’enferme un petit peu des fois, dans un truc un peu trop sérieux. Voilà la différence qu’il y a vraiment.
Art’N Roll : Vous avez des titres comme Party inc qui donnent une dimension  totalement jouissif, Est-ce que vous pensez que vous avez donné une nouvelle dimension à la musique électronique, à la musique danse ? On pourrait presque mettre ce morceau là dans une boîte de nuit?
6:33 (Manu) : C’est compliqué, je pense que ça n’a pas la prétention de bouleverser un peu… Non. En fait, si tu prends Release, par exemple, c’est vrai que c’est un morceau un peu wave qui s’inspire un peu de ce truc. Mais, finalement, quand tu prends le morceau et tous les arrangements qui se sont greffés, il y a tellement de bazar qui s’est greffé sur ce morceau, qu’en fait, oui. Il a ce côté dansant, mais, en même temps, il a énormément d’autres influences qui sont venues se mélanger. Je ne sais pas comment on en est arrivés à jouer des cithares, mais, il y a des cithares quoi ! C’est ça. Il y a toujours ce genre de trucs.
En tout cas, je pense que ces morceaux électro ont été un super terrain de jeu pour nous sur la compo, mais aussi sur la production. On a pu tester énormément de choses que tu ne peux pas te permettre de faire sur un morceau qui repose sur des instruments un peu plus traditionnels dans le son. L’électro, c’est un truc qu’on a découvert avec cet album. L’électro c’est un peu la liberté. La liberté des sons, des structures, c’est super intéressant. Après, est-ce que ça va changer ce style de musique ? J’en suis pas…
6:33 (Florent) : …On ne va rien révolutionner.
Art’N Roll : Internationalement vous êtes très demandé ?
6:33 (Florent) : Je ne sais pas. Je pense que c’est voué à être international cette musique, c’est sûr. Mais, on ne se pose pas autant de questions. Vraiment pas.
Art’N Roll : Prime Focus ’est un clin d’œil à une œuvre cinématographique ?
6:33 (Florent) : Alors, ça il faut voir avec Manu. C’est lui qui a créé toute l’intro.
Manu : Alors, la première partie, Prime Focus, c’est vraiment un morceau à part dans cet album. Déjà c’est clair qu’au niveau de la structure, c’est le seul morceau qui a n’a pas de refrain, vraiment. Le concept de Prime Focus c’est une évolution continue de styles de musiques. Qui part sur quelque chose de très – je vais par dire ancien – mais qui part vraiment de la musique de film, de la musique de l’orchestre et qui se développe, qui traverse un peu les époques, pour arriver à la fin sur une espèce d’électro super hypnotisante. C’était le concept autour de ce morceau.
Art’N Roll : Vous êtes fan d’Ennio Morricone?
Manu : Oui. On aime beaucoup Ennio Morricone ! Je suis passionné de musique de films, de par mon métier. Je fais beaucoup d’orchestration pour le monde de la télé, etc. Et, du coup, c’était la bonne occasion avec ce morceau de mettre un peu à profit cet autre style de musique que moi j’aime beaucoup. Et, dans l’approche de la composition, c’était sympa, parce qu’on est vraiment partis de l’intro pour développer après tout le reste du morceau. Après, il y a des petits phrasés, des petits motifs qui reviennent. Voilà, c’était une expérience de compo intéressante, je pense.
6:33 (Florent) : Oui, oui. C’était super. Ça apporte. C’est un morceau qui sort…
Manu : C’est un morceau qui interpelle. C’est un morceau qui touche beaucoup de personnes. J’ai beaucoup de retours sur ce morceau-là.
Manu : Oui. Ça se prête bien au concept de la ville.
Art’N Roll :  Flesh Cemetery sur le côté ska. Et puis, ça fait penser aussi à Thriller de Michael Jackson ?
6:33 (Florent) : Oui c’est sûr. Michael n’est pas trop loin dans ce morceau-là, complètement.
Manu : Il y a même des loups à un moment.
6:33 (Florent) : Oui, c’est ça. (Rires)
6:33 (Manu) : C’est Michael Jackson qui rencontre Stephen King en fait, un peu.
6:33 (Florent) : Ce morceau est un peu plus dark lounge.
6:33 (Manu) : Oui c’est l’image d’ailleurs qui a été donnée pour ce morceau.
6:33 (Florent) : Un peu crasse, ça pue un peu et le mec se rend compte que ça pue un peu justement. C’est le moment de l’histoire, en même temps c’est suave derrière, il y a les saxos qui sont là, qui te caressent un peu, mais tu sens que ça pue.
Manu : C’est le monde de la nuit qui commence à sonner un peu faux.
Art’N Roll : Vous avez élargi les frontières musicales on peut dire, avec cet album.
6:33 (Florent) : On ne peut pas dire ça de nous ! Si toi tu le dis…
Manu : Si toi tu le dis : c’est magnifique.
6:33 (Florent) : C’est comme le style de musique, en fait. C’est à vous de dire ce qu’on fait comme musique, parce que nous on n’y arrive pas.
Manu : C’est ce qui était voulu et c’est ce que tu ressens.
6:33 (Florent) : Oui. c’est ça. Si ça te touche comme ça, bien, c’est gagné !
Art’N Roll : Vous comptez mettre en totalité l’album sur scène ou pas ?
6:33 (Florent) : Non. On ne va pas tout mettre. Par exemple, Prime Focus dont on parlait-là, c’est un morceau, tant qu’on a pas tout un big band derrière avec tout un orchestre de « ouf », ça ne sert à rien et ce n’est pas ce qui s’y prête. Hangover, donc le dernier morceau de l’album ne s’y prête pas vraiment. Après, il y a beaucoup de morceaux qu’on aimerait jouer quand même. Voilà, quand on s’est mis ensemble on s’est dit « on va jouer quoi ? » « Le reste de l’album pratiquement. » Il y en a déjà trois, quatre qu’on va proposer assez vite. Il y en a une ou deux qui paraissent encore évidentes, et puis, après, on va voir. On va faire des tests. Voir ce qui marche. Release the He-Shes ce serait intéressant à essayer de reprendre aussi, voir si on arrive à en faire quelque chose. Avec la batterie ça peut donner quelque chose d’intéressant. Hot Damn Chicas, c’est quelque chose qu’il faudrait essayer aussi.
6:33 (Manu) : Ah tiens ! Je l’avais oublié celui-là dit donc !
6:33 (Florent) : J’adore ce morceau aussi ! Et là, c’est une sorte de plage, pas d’hommage aux femmes, mais… On parle, enfin, je parle de cette cause-là. Parce que ça m’intéresse justement ce combat, les femmes et les hommes dans un monde patriarcal. Sans être partenaire du féminisme, parce que ce n’est pas du tout le but du truc. Mais, c’est des thèmes qui nous intéressent ou qui nous touchent. Les femmes ou les transsexuels dans Release the He-Shes, ce sont des choses qui moi m’intéressent. Le fait de ne pas pouvoir vivre sa sexualité, d’être regardé, enfin voilà, ce sont tous les thèmes qui nous parlent. On essaye de raconter des histoires avec ça, sans que ce soit politicard ou quoi que ce soit.
6:33 (manu) : Il y en a une qui t’avait demandé les paroles ?
6:33 (Florent) : Ouais. Le premier jour où on a sorti l’album, un transsexuel qui nous a envoyé un message en nous demandant les paroles parce qu’il avait peur que ça soit transphobe. Et, c’est vrai qu’on utilise des termes un peu outranciers et tout ça, pour aller interpeller un petit peu. Et donc, j’ai répondu à cette personne en lui donnant les paroles. Et elle m’a répondu : « Super je suis contente que ce soit ça. » Et ce sont des thèmes justement sur lesquels c’est un peu sensible et nous on met un petit coup de pied dans la fourmilière, mais tranquillement, juste de manière tout à fait bienveillante, et, avec beaucoup d’amour.
6:33 (Manu) : Et puis comme tu le dis, on n’est pas dans la (revendication)…
6:33 (Florent) : Non !
6:33 (Manu) : il y a une réflexion, mais après qui est mise au service de l ‘ histoire. On n’est pas dans la polémique.
6:33 (Florent) : Exactement. On ne dénonce pas!
Art’N Roll : Votre chanteuse est toujours présente?
6:33 (Florent) : Béné (Bénédicte) est encore plus présente qu’avant. D’ailleurs, elle est sur les photos promo avec nous parce qu’on s’est dit que ça valait quand même la peine qu’on la voit un petit peu, et, elle va même partager des scènes avec nous. C’est officiel depuis très peu et on va sûrement la faire venir avec nous sur quelques dates. On va voir comment ça va évoluer, mais Béné (Bénédicte) apporte énormément, énormément. En fait, il n’y aurait eu que des voix de mecs, il manquait quelque chose en fait ! il fallait une voix de fille qui apporte énormément ! Nous on chantait des trucs affreux avec des voix toutes suaves (rires). Mais voilà, elle est géniale.
6:33 (Manu) : Le « Holy shit » avec la voix de Béné c’est… (Rires)
6:33 (Florent) : C’est ça.
Art’N Roll : Vous avez des projets de tournées finalement ?
6:33 (Florent) : On va essayer.
Art’N Roll :  des release-parties ?
6:33 (Florent) : Pour l’instant on a fait une release-party la semaine dernière. On a la première partie des Psykup la semaine prochaine au Forum de Vauréal samedi 16. On a fait une captation vidéo pour le prog fest festival qui va sortir online le 19 et 20 novembre. On va se créer quelques dates. On va développer ça, on va aller les chercher un petit peu. C’est compliqué parce que le climat a fait que les groupes ont été annulés et reportés, et, reportés-là. Donc, jusqu’à septembre 2022, toutes les salles sont bookées pratiquement. Mais, les petites salles… on est en contact avec des salles. On va essayer. On va aller les chercher. On a une personne qui s’occupe de nous pour nous trouver des concerts aussi. On est toujours en recherche d’une boîte de booking. C’est ce qui nous manquerait aujourd’hui en fait. Là, on est sur un label italien qui nous distribue dans le monde entier et qui est très motivé pour essayer de nous faire faire des dates aussi. Voilà, ça plus ça, plus ça, surtout un petit tour support. On va essayer de se donner les moyens d’aller vraiment…
Art’N Roll : Alors que du bon pour l’avenir.
6:33 (1) : Merci
Art’N Roll : Et Keuf Metal Incorporation, ça regroupe quoi en fait ?
6:33 (Florent) : Ça regroupe deux groupes Scarlean et 6 :33. C’est une personne qui s’occupait de malemort à une époque aussi, qui aime bien faire ça, qui a des contacts et qui aime beaucoup ce qu’on fait. Donc, voilà, il veut nous aider à trouver des dates. Il veut nous aider à trouver un booker aussi. On a la chance de pouvoir s’entourer de personnes talentueuses et douées dans leurs domaines qui nous permettent à nous de rester juste des musiciens. . C’est difficile d’avoir toutes les casquettes et c’est une casquette qu’on n’a pas. Chercher les dates c’est pas notre truc. Vendre notre projet c’est déjà pas facile. Ce n’est pas notre truc alors on est obligés un peu de le faire, mais…
6:33 (Manu ) : C’est du taff… On ne peut pas tout faire tout seul. À un moment donné, il faut des gens qui t’aident parce que sinon pfff !
Art’N Roll : Un dernier mot pour défendre votre album ?
6:33 (Florent) : Prenez une heure de votre temps pour l’écouter
Art’N Roll : Voir plus !
6:33 (Florent) : Écoutez-le déjà, même si c’est en pas légal et tout, on s’en fout ! Écoutez-le ! Il y a bien un morceau ou deux qui vont vous plaire, ça devrait vous parler. Voilà ! il y a tellement de trucs dedans que normalement ça devrait plaire.

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