Pascal Pacaly est un passionnée de rock and roll et souhaite nous faire partager sa passion à travers son ouvrage Rock Attitude, il y a des choix que je n’ai pas compris comme les BB Brunes ou même Zaz (personnellement je n’aime pas leurs musique) mais si Pascal les a mis c est qu’il devait avoir ses raisons!
On y découvre des groupes d’univers différents ou encore certains groupes dont on n’entend pas assez parler comme Les Innocents ou Ultra Vomit.
Ces récits peuvent être très réaliste ou virer complètement barrés comme le chapitre avec « Banane Metalik« .
Nous aurons aussi le plaisir de découvrir des histoires sur The Arrs, No one is Innocent, Shaka Ponk et j’en passe.
Voici une petite interview de Pascal qui vous parle un peu plus de lui en attendant le prochain livre.
Mamy : Qu’est-ce qui t’as poussé à l’écriture?
Pascal : L’adolescence. Un truc pas terrible pour ma part. J’écrivais des poèmes, parce que ça semblait plus facile, court, et ça permettait de t’exprimer, de sortir tes maux, ta rage, tes frustrations d’ado. Après j’ai découvert Bukowski et Salinger, et je suis tombé dans le genre de la nouvelle. Ces écrivains sont non seulement doués mais ils ont une présence, un charisme. Et c’est ça qui me plait. J’accorde autant d’importance aux écrits qu’à l’âme d’une personne, sa vie, ses passions, ses folies.
Mamy : Pourquoi autour de l’univers Rock?
Pascal : Parce que le rock garde cette image de rébellion. Qu’elle soit vraie ou pas, on a tous ce sentiment-là, surtout quand on est ado. Bien sûr, une fois adulte et dans le milieu, tu t’aperçois que l’envers du décor est évidemment différent. Aujourd’hui, il y a moins de « Sex, Drugs ‘n Rock ‘n Roll » tout simplement parce que les années 60 et 70 étaient beaucoup plus libres que nos années actuelles ou tout est quasi sous contrôle. Sans parler de pauvreté qui se répand. Mais l’univers rock restera malgré tout un univers rempli de rêve. Que ce soit dans les 50’s ou aujourd’hui, les mômes qui montent des groupes et jouent dans leurs chambres ou garages sont toujours là. Parce qu’on a tous envie de changer notre quotidien, d’avaler une bouffée de rêve…et c’est en ça que c’est intéressant : ce sont des vies qui restent malgré tout un peu hors-normes…
Mamy : Comment as-tu choisi ces groupes dans le bouquin?
Pascal : Il y a trois critères fondamentaux. Déjà mes goûts. Autant se faire plaisir et écrire sur des gens qu’on aime bien…. ensuite je regarde, je lis la presse rock, et je vois ce qui marche, ce dont on parle, et enfin le bouche à oreille, il y a toujours une sorte de coup de cœur qui viendra du bouche à oreille. Et puis, en plein écriture, il y a souvent une opportunité, un groupe qui passe vers chez toi, une connexion inattendue….
Mamy : Les as-tu tous rencontrés?
Pascal : Non, pas tous, il y en a qui étaient en tournée, donc pas facile. Mais la plupart oui, lors de concerts, de festival, parfois chez eux aussi. Bref c’était cool.
Mamy : Raconte-nous une anecdote concernant l’écriture de ce bouquin?
Pascal : Je me souviens de l’interview de Jipé Nataf, qui chantait pas loin de chez moi, dans un festival. J’avais contacté son label ou management, je ne me souviens plus. Bref, j’arrive dans la salle où se déroule le concert et je demande à voir Jipé Nataf, je me présente, comme quoi j’ai rendez-vous, etc. Jipé arrive cinq minutes après et on va dans sa loge. Bon, déjà, au bout de trois minutes d’interview, mon stylo avec lequel je prenais mes notes n’écrit plus. Ça c’est fait. Obligé de piquer la came de l’interviewé…. Après vu que ça dure- normal, on raconte sa vie depuis le départ et il en a fait des choses le garçon- il me dit de le suivre lors du repas qui précède le concert. Une chouette table avec plein de gens et surtout plein de victuailles. Cool. Je m’assois à côté de Jipé et je m’aperçois vite que je suis en face de l’organisateur du festival qui a un drôle de regard, le genre interrogatif : « Mais c’est qui ce type qui s’incruste à ma table ? » Quelques mois après, on apprendra à se connaître et tout ira bien, mais sur le coup, c’était assez rigolo…
Mamy : Certains récits sont barrés, comment t’es venu l’idée de le présenter comme ça (cf banane metalik)
Pascal : Pour Banane Métalik, eh bien, le groupe est assez barré lui-même, non ? C’est après discuté avec Cédric, le chanteur-leader, que j’ai décidé de partir dans ce trip… Lui, il est fan de Tarantino, de films de zombies, de séries Z, etc. Bref, je suis parti d’un film d’horreur, « Une nuit en enfer », et je l’ai adapté pour la nouvelle et le groupe, et ça a donné ce que tu as lu…
Mamy : Quel est ton meilleur souvenir dans ta carrière d’écrivain?
Pascal : Oh c’est sans doute quand tu reçois le livre fini, édité, mis en rayon. Le plus dur c’est l’attente entre la fin de la mise en page avec l’éditeur et la réception en mains propres. L’attente est juste IMPOSSIBLE. Ça peut durer de 15 jours à un mois. Mais une fois que tu as le livre, là c’est bon, là c’est le pied. Tous ces mois, ces années de travail trouvent cette récompense dans cet instant fugace et magique pendant lequel tu te jettes sur le carton et tu l’ouvres comme si ta vie en dépendait, ce qui est presque le cas…
Mamy : As-tu d’autres projets à venir ?
Pascal : Pleins. Des livres sur le métal français, une suite de Rock Attitude qui a pas mal marché, et d’autres choses sur le rock français….