Rencontre avec jelly , romain et florian de disconnected avec un deuxième album simplement Intitulé
< we are disconnected>
Réalisé au black dog le 31 mars.
Merci à Roger de replica promotion.
Art’N Roll :On peut dire que le line up a changé entre ces deux albums ?
Romain : il y a juste Jelly qui est arrivé.
Jelly : Je suis arrivé finalement assez vite dans la boucle. J’ai intégré le groupe, juste avant de partir sur la tournée de Tremonti. Je les connaissais depuis deux semaines les gaziers, et, on s’est retrouvés enfermés dans le camion, en Europe. (Rires)
Florian : C’était le troisième concert en fait, la tournée Tremonti.
Jelly : Oui. Le troisième concert.
Art’N Roll : Vous avez été repéré par Matthieu Drouot pour faire la première partie de Judas ?
Jelly : ça fait quelques années maintenant qu’officieusement Adrian et lui sont en biz. Et, là, je pense que les deux parties ont jugé bon d’officialiser la chose. Donc, on va officialiser avec Matthieu Drouot.
Art’N Roll : Pour le futur ?
Jelly : Oui. Ben… Pour là, en fait ! Parce qu’il est déjà en train de booker une tournée française pour cet hiver.
Art’N Roll : J’imagine que vous gardez un bon souvenir de ce concert de 2019, pour des petits jeunes comme vous ?
Romain : Ah ! plutôt, oui.
Florian: Moi, c’est le plus beau concert de ma vie personnellement.
Romain : Le plus gros plateau.
Art’N Roll : Vous avez fait la tournée avec Mark Tremonti qui est le guitariste d’Alter Bridge ?
Romain : Ah, oui ! C’était… grand ! Ouais… Non mais, oui, oui, carrément ! Tremonti, pour parler pour Adrian, qui lui est fan de Tremonti depuis ses débuts, avec son groupe qu’il a monté lui-même pour pouvoir faire comme première tournée, la première partie de Tremonti, ce n’est pas rien !
Jelly : Et puis, ça s’est super bien passé, ce qui n’est pas le cas de toutes les tournées. Donc, oui, c’était très cool, ça s’est très bien passé. On s’est liés d’amitié avec Mark. Adrian, Ivan et Mark, s’envoient régulièrement des messages, il nous soutient beaucoup. Donc, c’est un super bon souvenir !
Ce n’est pas une tournée qui n’a servi à rien. Parce qu’on a marqué les gens, on a marqué les professionnels. On en garde d’excellents souvenirs, donc, c’est bien, c’est un moment important.
Romain : Même humainement c’était ouf ! Même pour nous, sans parler de la tournée, on ne se connaissait presque pas, on est partis en tournée. Ben… Maintenant on se connaît !
(Rires)
Art’N Roll : Est-ce aujourd’hui vous ressentez une certaine pression, vous qui êtes nouveaux, par rapport à votre succès immédiat ?
Romain : Non on ne se fait pas trop…
Jelly : On a la tête dans le guidon, on fait ce qu’on a à faire.
Art’N Roll : Il faut être les meilleurs ? Est-ce qu’il y a toujours du travail à faire ?
Jelly : Il faut être les meilleurs, oui ! c’est très sélectif. Grave ! Faire notre truc dans notre coin, on prend les opportunités qu’on nous offre, on ne réfléchit pas trop.
Romain : ça se voit sur le contenu du deuxième album. Il y a plusieurs styles, plusieurs couleurs, il y a un petit peu de tout. Tu vois qu’on n’est pas bloqués dans quelque chose de très précis, à se dire qu’il faut à tout prix qu’on fasse ça, qu’on soit les meilleurs techniquement. Non ! On fait notre truc et c’est comme ça que se passe le groupe.
Art’N roll : Pourquoi We Are Disconnected ? Est-ce que c’est le fait que maintenant vous travaillez tous ensemble ? Parce qu’avant c’était Adrian qui s’occupait plus des morceaux, parce qu’il avait déjà composé les morceaux pour le premier album lui-même. Là, c’est un travail de groupe, chacun a mis sa patte.
Romain : Tu as quasiment répondu à la question.
Jelly : Oui, voilà c’est ça !
Romain : Maintenant c’est une entité, ce n’est plus Adrian qui écrit ses morceaux avec des zicos qui se greffent dessus, c’est le groupe, c’est nous ! Le deuxième album on a tous fait notre taff, ensemble évidemment. Ce n’est plus juste Adrian et des zicos. Voilà.
Jelly : C’est presque un premier album finalement. Parce que le line-up est enfin arrêté, il est enfin stable, il est enfin solide. Le groupe a tellement évolué entre le premier et le deuxième album avec le changement de line-up ; le fait qu’il y ait eu cette grosse tournée qui fait qu’on a beaucoup joué ensemble, qu’on a appris à se connaître, qu’on s’est lié et plein de choses. Finalement, s’il y avait un album pour l’instant à retenir de Disconnected, c’est vraiment We are Disconnected, parce que c’est lui qui nous représente le plus, tous !
Art’N Roll : C’est un peu les débuts de votre groupe, en fait.
Jelly : Finalement, c’est un peu le début de ce qu’on est vraiment aujourd’hui.
Art’N Roll : Vous avez sorti un unplugged en 2021. C’est par rapport à la pandémie ? Vous vous êtes dit : « il faut sortir quelque chose ? »
Jelly : En fait, initialement We are Disconnected on devait le sortir en 2020. Et puis, il s’est passé ce qui s’est passé, hein ! Donc, on ne voulait pas disparaître des écrans radars, et on voulait rester un peu dans l’actualité. On a hésité à, comme font pas mal de groupes en ce moment – comme Architect, Bring Me The Horizon – sortir titre par titre.
Le problème c’est que, comme on ne savait pas quand est-ce qu’on allait pouvoir sortir l’album et quand est-ce qu’allait s’arrêter cette pandémie. On s’est dit : « Putain ! si on se retrouve à devoir sortir un titre tous les… un mois, deux mois, on ne sait pas combien de temps ça va durer. On va se retrouver avec un album complètement dépareillé avec plein de singles… »
On s’est dit : « Non ! On va attendre de sortir cet album. » On va faire une chose, les gars avaient envie de proposer quelque chose de différent. Ils sont partis sur refaire des titres, versions acoustiques. Ce qui a vachement plu, à mon grand étonnement ! Donc, ça, c’est très cool. Ça nous a permis de pouvoir faire autre chose, d’explorer, de pouvoir mettre cet album en avant pour pouvoir le sortir dans de bonnes conditions. Ce n’était pas évident, quoi !
Art’N Roll : C’est le même studio que le premier album ? Vous avez changé de producteur ?
Jelly : Pas du tout. Pour le premier album, ils avaient travaillé avec François-Maxime Boutault, un producteur parisien. Ce qu’on a voulu faire pour le deuxième album, mais ça ne s’est pas fait comme ça. Du coup, on a arrêté de travailler avec lui, et entre temps, cet EP acoustique s’est présenté, ça s’est fait assez naturellement, parce que je n’ai pas trop eu mon mot à dire. Je me suis retrouvé à le mixer, sans le vouloir, sans l’avoir demandé. Ça s’est fait comme ça ! On a tout fait à la maison. Trois, quatre jours. Ils sont tous venus à la maison et on a enregistré ça.
Art’N Roll : On retrouve beaucoup d’influences dans cet album ?
Romain: Bien, bien différentes nos influences ! C’est pour ça que We are Disconnected a tout son sens. C’est qu’on a Adrian, qui est bien roots dans sa façon d’écrire ses leads, ses solos, bien hard des années 80. Moi, qui suis plus metal moderne. Flo, qui est plus bourrin (rires) un peu psyché sur certaines choses. On a tous des influences un peu différentes, il y a aussi pas mal de choses qui se rejoignent comme le prog, des choses comme ça, où on est tous un peu dedans. Et puis, voilà, du coup ça donne ça !
Art’N Roll : Au niveau de la voix d’Ivan, comment vous avez réussi à l’enregistrer ? On a l’impression qu’on entend deux voix par moment ?
Jelly : Alors, il y avait plus que deux voix par moment !
Art’N Roll : Alors, ce n’est pas toujours la sienne ?
Jelly : C’est toujours sa voix. Il a fait toutes les voix de l’album.
Art’N Roll :il passe du growl à une voix claire, une voix saturée ?
Jelly : Oui, oui, c’est un sacré chanteur ! Il a une très bonne technique. Bon, évidemment il faudrait des techniques d’enregistrement…
Art’N Roll : On est vraiment étonné par la voix sur cet album. Par rapport à White Colossus.
Jelly : Oui. D’accord. Ah ! Oui. Mais, ce n’est plus le même…
Art’N Roll : Il y a un travail énorme qui a été fait ?
Jelly : C’est cool ! On a essayé de le coacher au maximum. Ça n’a pas été facile, parce que les voix, ce n’est pas moi qui les ai enregistrées, c’est le producteur du premier album et on a arrêté de travailler avec lui entre-temps, donc ce n’est pas moi qui ai géré ça. Mais, oui, il a été quand même bien coaché, et puis, lui aussi le premier, l’envie de chanter différemment.
Cet album il est beaucoup plus mélodique que le premier. Il y a beaucoup plus de voix claires, beaucoup plus d’harmonies, beaucoup plus de choses pop en fait.
Art’N Roll : On le ressent sur certains titres comme I Fall Again…
Jelly : Complètement.
Art’N Roll : … Avec des sonorités orientales. C’est un peu tout nouveau ça ?
Jelly : Nouveau ? Oui. Je ne sais pas. C’est compliqué de répondre à ce genre de question. On nous dit : « C’est une volonté de votre part ? » En fait, Adrian, il écrit à l’instant , il propose et si on aime, on le met, on ne se pose pas la question, si c’est oriental ? Si ça va être un morceau prog de vingt minutes, ou une ballade ? On s’en fout ! Si ça nous plaît et au moment où on veut faire cet album ça nous correspond, on le met !
Art’N Roll : Comme le dernier titre…c’est une note d’espoir. Parce que l’album est quand même, on va dire, qu’il est quand même joyeux ?
Jelly : Les mélodies, oui, mais les textes sont sombres quand même !
Art’N Roll : Même par rapport à la pochette, qui est plus lumineuse que votre ancien album ?
Jelly : C’est vrai.
Art’N Roll : Comment avez-vous recruté l’acteur joseph de gabriel pour king of the world ?
Romain : L’acteur, en fait, c’est la boîte Dub TV, avec qui on bosse et qui nous a fait le clip, qui a fait un casting, et c’est Ivan et Adrian qui ont vu quelques mecs qui avaient envoyé des vidéos, et du coup, ils ont bien accroché avec ce mec. Et puis, bon, ils ont eu le nez parce que ça marche bien. Ça a bien marché humainement pendant le clip, et puis on est vachement contents du résultat.
Art’N Roll : Vous avez changé de label en fait ? vous étiez chez Apathia records.
Jelly : Là. En ce moment on n’a plus de label. On est en auto-prod sur cet album.
Art’N Roll : Vous avez fait une campagne participative sur Leetchi ?
Jelly : Au-delà de nos espérances ! C’était dingue le support qu’on a reçu ! On a tous été soufflés par ce truc-là ! Parce qu’on ne s’attendait pas à avoir autant de support, de demandes, de gens derrière nous ! On a une communauté, mais, à ce point-là, franchement, on ne savait pas. On ne pensait pas qu’on aurait autant de demandes, autant de pré-commandes. C’est cool quoi !
Art’N Roll : C’est votre premier album qui vous a quand même bien aidè ?
florian : C’est grâce avec la tournée avec Tremonti qui à créer cette communauté. En restant en contact avec beaucoup de personnes qui suivent à fond Tremonti et qui nous suivent du coup aussi. C’est vrai qu’on ne pensait pas que ça allait autant exploser.
Art’N Roll : Vous êtes proches de la scène américaine ?
Jelly : C’est-à-dire que déjà, le fait qu’Adrian, qui est le principal compositeur, est très proche de ces groupes-là. C’est sa culture. Il baigne quand même avec ce genre de musiciens donc, forcément oui ! Mais, ce n’est pas un mal, c’est plutôt une force.
Art’N Roll : Jelly, tu fais partie de plusieurs groupes en fait ?
Jelly : Non, j’ai plusieurs projets.
Art’N Roll : Est-ce que c’est le fait qu’aujourd’hui, les batteurs sont très demandés dans les groupes ?
Jelly : C’est la question compliquée ! Comment ne pas défoncer tous les autres ? (Rires) C’est-à-dire que c’est vrai qu’il y a mille guitaristes pour dix bons batteurs. Donc, forcément… quand on tire son épingle du jeu, on est très demandé et on a le luxe de pouvoir refuser des projets pourris.
Art’N Roll : Il y en a très peu en fait ?
Jelly : Des bons projets ?
Art’N Roll : Des bons projets, des bons batteurs ?
Jelly : Des bons projets, il y en a évidemment et heureusement, très peu. Heureusement, ça permet aux projets qui valent le coup de fonctionner.
Art’N Roll : Plutôt des bons retours au niveau de la presse ?
Romain : Oui, carrément. Jusqu’ici très bons. Pour le moment oui !
Art’N Roll : Où est-ce qu’on peut se le procurer cet album ? Plutôt sur votre site ?
Romain : En pré-commande sur le site.
Jelly : Il est en pré-commande sur le site et il sera disponible à partir de demain. En gros, les pré-commandes on les envoie dans la semaine, dans le week-end.
Art’N Roll : Ce soir vous avez votre release party au Hellfest Corner ?
Jelly : C’est ça.
Art’N Roll : Et la tournée qui s’annonce ?
Jelly : La tournée qui se prévoit déjà tout doucement.
Art’N Roll : Hellfest ? Wacken ? Que du bon pour Disconnected pour cette année.
Jelly : Voilà. Que du très bon !
Art’N Roll : Si vous avez un message à faire passer ?
Romain : Eh ! bien, venez voir nos shows déjà !
(Rires)
Jelly : Oui. Le plus important, si on aime un groupe, c’est de le soutenir. Et pour le soutenir, c’est de se déplacer aux shows, de venir voir les mecs jouer, d’acheter un t-shirt, un CD. C’est comme ça qu’on aide un groupe aujourd’hui. C’est vraiment le plus important. Surtout avec ce que l’on vient de traverser depuis deux ans ! Et on ne lâchera jamais !
Art’N Roll : Ce n’est pas avec la pandémie que vous vous êtes dit : « Bon ça ne marchera jamais » donc, vous avez continué. Après 2018 vous avez continué…
Jelly : La pandémie elle nous a été salutaire. Parce qu’on n’aurait peut-être pas sorti cet album comme ça ? On n’aurait peut-être pas cette prod-là ? On n’aurait peut-être pas ces compos-là ? Rien n’arrive pas hasard !
Art’N Roll : Un producteur avec qui travailler, ça serait qui maintenant ?
Romain : Là je te laisse…
Jelly : On a des pistes pour le prochain album. Euh… La plus sérieuse ce serait Andy Sneap. Ce serait idéalement celui avec qui on aimerait travailler pour le prochain album.
Art’N Roll : Vous l’avez rencontré au Zénith, je suppose
Jelly : On l’a aperçu. On ne l’a pas vraiment approché. C’est juste que c’est quelqu’un qui colle à notre était d’esprit, à notre musique. Sa façon de travailler, de produire la musique, on a la même façon de travailler. Andy Sneap ce serait idéal !
Art’N Roll : Vous serez toujours en auto-prod ou vous cherchez un label éventuellement ?
Jelly : On cherche…