Rencontre avec Benoit guillot et Natan Gengenbacher chanteur et batteur de Dusk of delusion.
Nouveau concept album pour dusk autour d un futur sombre. Pari réussi !la formation nous offrent
leur meilleur album à ce jour.
Merci à Elodie de Aria promotion .
Realisè le 29 septembre à ‘ la binouze ‘ Paris.
ANR :On s’est rencontré en 2020, pratiquement 15 jours avant la pandémie vous aviez plein de projets, plein de concerts de prévu, de promo … et tout est tombé à l’eau. Et du coup vous avez sorti, quelque temps après, à la suite de « Watch your six ». Est-ce que c’était prévu ou est-ce à cause de la pandémie que vous vous êtes dis « on fait une suite » ?
Benoit : C’est clairement ça ! C’était pas du tout prévu, les morceaux étaient composés, ils existaient, c’est notre manière de composer en fait. Pour un album qui va faire 10 titres, on va en composer 15, 16, 17 et il y a forcément des trucs qui partent au rebus et puis comme « Watch your six » n’a pas eu la vie comme on aurait voulu qu’il ait avec toutes les histoires qui se sont passées, on s’est dit « allez voulu lui redonner un petit coup de boost, on va souffler un peu dans les bronches avec l’EP». Et puis ça nous faisait plaisir de refaire de la musique, on est resté 1 an sans se voir pratiquement …
Natan : … On voulait montrer qu’on existait encore et continuer ! (rires) On continuait à se voir pour ça mais on a enregistré chacun de notre côté.
Benoit : Il y a une grosse problématique pour les groupes comme le notre : d’exister encore avec ses 6 mois de confinement, il y a plein de groupes en Lorraine qui ne sont cassés la gueule malheureusement avec ce confinement et nous, on s’est qu’il faut qu’on trouve quelque chose pour garder un peu l’étincelle, garder des trucs …
AnR : J ai le plaisir de vous revoir deux ans après!
Benoit : Ouais, qu’on est toujours là et qu’on continue à faire de la musique. Cet album c’est du « home studio », on a tout fait chacun chez soi et voilà.
AnR : Dont cette fameuse reprise de Status Quo, c’était prévu aussi ? ( in the army now)
Benoit : On voulait rester un petit peu dans le thème…
AnR : Dans le thème de la première guerre mondial ?
Benoit : C’était la première fois qu’on tentait une reprise et puis on a choisi un morceau comme ça, Status Quo, c’était un truc qui nous parlait bien, ya pas de « grosse grosse » .. enfin, il y a des reprises qui ont été faites, il y a Sabaton qui en a fait une par exemple mais à part ça, il n’y a pas eu de grosse reprise faite du morceau qui nous intéressait, et puis on pouvait vraiment, enfin il est tellement, je vais pas dire simpliste mais on va dire simple du coup, qu’on pouvait vraiment le remettre à notre sauce …
Natan : Et l’exercice de la reprise c’était cool, je ne sais pas si on le refera mais c’était cool !
AnR : On va en venir au nouvel album qui sort bientôt, à la fin du mois donc après le cirque, après la guerre mondiale, on s’attaque au futur ! Alors on dit comment, CRS ou…?
Natan : COrollarian RObotic SYStem.
Benoit : En fait, l’acronyme c’est CO.RO.SYS donc c’est soit corrosif soit COrollarian RObotic SYStem, qui est en fait le nom de l’entreprise qui fabrique les corollaires dans le concept de l’album
AnR : Donc en 2077 ? Il y aurait eu une guerre civile qui aurait lieu en Europe ? Est-ce que c’est dû à l’actualité brûlante ?
Natan : Ca a été pensé avant ! (rires)
Benoit : Moi, j’ai écris la nouvelle en mars 2021
Natan : et quand la Russie a attaqué l’Ukraine, on s’est dit qu’on était en train de faire un album historique ! (rires)
Benoit : Encore ! (rires) Non, malheureusement les évènements nous ont … on commence à suivre un petit peu le truc mais vraiment quand on a écrit, bon on se dit des tensions avec la Russie, c’est pas étonnant, je veux dire la Russie on sait très bien ….
Natan : … ça fait depuis 2014 qu’il y avait déjà des tensions.
Benoit : En 2021, quand j’écrivais ça, je me suis dis quel pays européen serait susceptible de fournir une armée de robot comme ça et de, potentiellement menacer notre pays et ben, j’ai pensé à la Russie.
AnR : Mais ceux sont des robots qui ont une forme humaine ?
Benoît : Oui, ce sont des robots anthropomorphes.
AnR : Et qui prendraient finalement la place de métiers difficiles dans le futur ?
Benoit : Exactement !
AnR : Alors j’ai vu serveur, comme dans votre premier clip, rippeur et prostituée. Alors prostituée bon je veux bien, être serveuse, ceux sont des métiers difficiles (rires), c’était quoi l’idée en fait ?
Benoit : L’idée c’était pas tant les métiers difficiles que les métiers dont les humains ne veulent plus, c’est bien évidemment hyper négatif comme vision du futur mais dans une société où en fait les humains,bah un petit peu comme dans … il y a plein d’influences cinématographiques comme dans « I Robot », c’est un petit peu des serviteurs personnels et puis finalement, on peut pas acheter ton robot, que tu travailles dans un bar, le jour où tu n’as pas envie de te lever, tu envoies ton robot au bar et puis il fait le travail et petit à petit, il remplace les gens dans les sociétés. Faut le voir comme les influences cinématographiques que ça a : I Robot, le cycle d’Asimov, Blade Runner,
AnR : … Terminator et dernièrement avengers , des références cinématographiques sur le futur.?
Benoit : Toujours ! Toujours plein de ces références, moi j’adore écrire des références cinématographiques derrière qui sont des fois « obvious », des fois pas du tout donc ça me plaît beaucoup.
AnR : Comme ce premier morceau qui est sorti de Fabienne Thibaut de Starmania ?
Benoit : complètement !
AnR : vous parlez du futur, et du du passé ?
Benoit: Oui c’est justement aussi ça, moi j’avais vraiment envie de dans les paroles il y a une espèce d’ambiguïté, bon on donne des axes mais qu’il y ait une ambiguïté sur ce futur mais en même temps, ça pourrait être très réel concrètement, on pourrait être très présent donc ouais il y a des références qui sont … Starmania après, moi j’ai été bercé par Starmania donc forcément quand on a fait une chanson sur une serveuse automate, bah oui tout de suite, ça m’est venu à l’esprit.
ANR :A la base tu est prof d’ histoire , tu a écrit les textes ,et comment avez vous travaillé la partie musicale?
Natan : Alors sur la partie concept, une fois que la nouvelle était écrite, on a identifié 17 ou 18 thèmes, je crois, qui pourraient être intéressant à composer et puis c’est là que j’ai laissé la main à mes comparses musiciens. Après c’est vrai que les compositions, c’étaient souvent Matthieu et Julien qui ont beaucoup collaboré ensemble pour écrire la musique en tout cas. Après, moi je me suis un peu réapproprié les parties de batterie et puis Benoît a posé ses textes sur les différents titres. Le but, c’était quand même de faire des compos à chaque fois, par rapport au concept qu’on avait donné; on en avait un paquet : la prostituée, la serveuse, etc … et faire coller les compos avec ça.
Benoit : Très simplement moi quand je leur ai filé le bébé, je leur ai donné un tableau Excel avec 18 chanson, 18 thèmes …
Natan : Il est encore dans le « Drive » d’ailleurs (rires)
Benoit : … J’ai dit vite fait de quoi ça va parler, vite fait une ambiance musicale que j’imagine, je leur donne le machin ; bon après j’ai suivi les compos quand même mais euh … le machin est revenu avec les 18 chansons, j‘avais les 18 textes à faire et après on a enregistré et puis voilà.
ANR :Pourquoi vous avez fait appel à un nouveau producteur ? ( anciennement devo de Marduk)
Benoit :On est passé chez flavien morel ( boundless productions)
Natan : … Florange, enfin le studio est à Florange
Benoit : Surtout que c’est des anciens de Benighted Soul et maintenant il travaille avec notre label, c’est des connaissance qu’on a par deficiency ! mais c’est des anciens euh … bah Clément Denis qui a fait la batterie, c’est quand même le batteur de Fractal Universe qui n’est pas n’importe qui non plus. Les parties batterie quand Nathan a enregistré c’était « carré carré », fallait pas déconner.
AnR : Et pourquoi ce changement ?
Benoit : Une envie de changement tout simplement. On a pas eu forcément des problèmes avec les anciens studio avec lesquels on a travaillé mais là aussi, il y avait une exigence sonore, il fallait que ça sonne très organique et puis, le côté organique des instruments et en même temps, il fallait rajouter des synthés, il y avait un mix qui était intéressant à faire, on a dit pourquoi pas partir sur un nouvel œil aussi là-dessus. Par contre, c’est la première fois qu’on fait mixer et mastériser par la même personne et ça, on avait un peu peur, d’habitude c’est toujours bien d’avoir 2 oreilles qui écoutent l’album et qui peuvent apporter 2 visions différentes.
Natan : Surtout qu’on avait un peu nos habitudes avec Devo, il avait remasterisé avec tout ce qu’on avait fait et puis là, finalement, on a changé ! et Flavien travaille très très bien, ça veut pas dire qu’on ne retravaillera pas avec Devo de chez Marduk plus tard, on verra bien mais là, sur cet album là, je pense qu’on a fait les bons choix.
Benoit : En tout cas, oui pour le mixage, il travaille vite et très bien.
AnR : Vous avez ressenti une certaine pression pour ce 3e album qui est quand même un palier ?
Natan : On peut le dire, après j’espère que le prochain le sera encore plus.;;;;; Ouais si si, c’est vrai ! On dit toujours que le premier album, c’est l’album de la découverte, le deuxième on essaye de repartir sur les acquis et le troisième album, c’est là où il ne faut pas se planter quoi. Mais la pression non, moi je n’ai pas particulièrement senti de pression, bah déjà par ce que le concept …
Benoit : … Je crois qu’on s’est aussi amusé à le faire …
Benoît : Oui c’est ça, le concept en fait a été vachement amusant, j’ai pris un plaisir monstrueux à écrire la nouvelle quoi, c’est une autre facette de ma personnalité, bah l’écriture de toute façon j’ai adoré faire ça, il y a un concept … Le concept est cool, il y a plein de trucs …
Natan : Et on a rajouté un truc quand même qu’on avait pas dans les autres albums, c’est les séquences en Live. On joue maintenant avec un synthé en permanent derrière …
Benoit : Et tu vois moi j’aurais plus la pression sur ça en Live, de jouer avec des synthés que sur l album.
Natan : Mais ça se passe très bien ! Et ça se passera bien !
Benoit : Ouais nan mais là, c’est une autre découverte ! On rentre dans un autre truc effectivement, alors je sais pas comment ça va se jouer en Live mais va peut être falloir jouer plus carré …
Natan : … Forcément plus carré, il y aura peut être moins d’interactions avec le public, on verra bien. On verra quand on partira en tournée.
Benoit: Moi je pense pas …
Natan : Moi je pense pas mais tu as toujours un peu d’appréhension, tu dis « comment ça va se jouer ? »
AnR: Ce troisième album est assez surprenant par tout ce que l’on peut entendre, j’ai été impressionné par le solo de guitare dans le premier titre « Shadow Workers »
Benoit : … Alors ça, c’est son titre phare !
AnR :On appelle ça du metal moderne ? …
Natan : On fait ce qu’on veut (rires)
ANR : … On passe d’un blues à un moment donné et on sent que vous êtes taillés pour la scène ?
Benoit : Alors tant mieux parce que c’était exactement ça mais c’est très intéressant ce que tu dis sur les étiquettes, quand on a commencé, on s’est collé une étiquette Néo metal parce que Slipknot …
ANR :Le coté neo metal n’ est plus votre étiquette?
Natan : … C’est plus du neo metal…
Benoît : … Le premier album était un peu neo mais en fait, les autres …
Natan : Non maintenant c’est un petit peu … modern metal c’est très bien, moi ça me va très bien, moi je dis souvent qu’on est l’espèce d’enfant bâtard entre Avenged Sevenfold et Slipknot. Voilà, je trouve que les deux grosses influences qui reviennent bien là dedans c’est Avenged Sevenfold et Slipknot. Slipknot disparaît de plus en plus, parce qu’on a envie de faire autre chose, parce qu’Avenged Sevenfold ben euh … On en a sur d’autres … On fait notre musique en fait, j’arrive même pas à mettre une étiquette!
Natan : Sur les solos sur Avenged Sevenfold
Benoit : Ca c’est le guitariste qui t’en parlerai mieux que moi !
Nathan : (rires) Tu peux même rajouter Maiden, je suis désolé mais les passages heavy etc … y a comme même une inspi hein !
AnR : En résumé c est votre album le plus heavy metal ?
Les 2 : Il paraît !
Benoit : Je l’ai pas vu comme ça quand on l’a fait mais il paraît !
Natan : Je ne l’ai pas ressenti comme ça non plus mais en fait …
AnR :Ton timbre de voix est très proche de celui de mark Tornillo d Accept ?
Benoît : … Ah bah ça, ça fait plaisir !
AnR : sur le titre legal slaves ?
Benoit: Ah bah écoute ça fait plaisir, mais c’est vrai qu’au niveau de la voix …
AnR : Cette voix rocailleuse que tu as, tu l’as travaillé ?
Benoit : Ah oui oui oui, énormément travaillé! Je n’arrête jamais de travailler ma voix, c’est à dire que si je sens que je commence à rentrer dans un espèce de confort sur une voix, il faut soit que je la travaille soit que je travaille une nouvelle voix. Alors ça marche pas toujours (rires) C’est pas toujours aussi bien que ça …
Natan : Dans les titres qu’on a jeté, il y avait des folies ! (rires) On avait fait des « try fry », Benoît avait travaillé des voix etc … bon, il y a eu des titres qui sont passés et d’autres moins mais bon, l ne reste pas sur sa zone de confort.
Benoit : Là en fait, pour cet album là, j’ai beaucoup retravaillé alors le « fry » j’ai l’impression que je commence à bien le maîtriser, que ma voix « fry » est pas mal et du coup, j’a retravaillé beaucoup les « screams » pour avoir un « scream » beaucoup plus aigu pas « screamo » mais plus proche de ce que moi j’écoute comme musique actuellement, tout ce qui est très moderne et puis d’un autre coté, j’ai travaillé le « growl » que je n’avais pas du tout, jusque là et en fait d’avoir travailler ces deux choses là, bah forcément ça a fait évoluer mon « fry ». Maintenant je me sens beaucoup plus à l’aise, je veux dire même en repèt, j’ai plus de facilité à sortir des beaux sons. Ouais, le travail a été très intéressant vocalement parlant et puis j’ai été poussé au cul par les musiciens aussi, pour pas s’endormir sur ses acquis amis ça a été une très bonne chose.
AnR : Le son de l album est beaucoup plus massif et professionnel ?
Benoit : Je crois qu’on s’approche de plus en plus du son de Dusk , là on commence vraiment à ressentir Dusk of Delusion, qu’est ce que c’est comme son. Là, à mon avis, on est pas très très loin de ce qu’on sait faire, non pas au maximum mais …
Natan : Non pas au maximum parce qu’on pourrait être beaucoup plus technique, enfin je veux dire avec les musiciens qu’on a, on pourrait faire du prog, du math rock, on pourrait faire des trucs beaucoup plus techniques mais ce mélange entre, bah comme tu as dis un peu de technique puis en même temps on sent l’énergie d’un Live derrière, bah c’est l’essence de Dusk, c’est ce qu’on a dit depuis le début de toute façon, on veut faire de la musique qui rende bien sur CD mais qui soit exceptionnel en Live. Donc voilà, on approche.
AnR : Vous êtes passés chez Metal East Production de Laurent de Deficiency, c’est normal vous êtes de la Lorraine, du grand Nord en fait? Vous vous connaissiez?
Benoit : Du Grand Est! (rires)
AnR : Pardon ! Du Grand Est plutôt, on a l’impression que vous êtes une nouvelle grande famille du metal que les anciens comme nous … on a pas l’habitude ! Vous vous situez où par rapport à la base du metal d’aujourd’hui ? Une nouvelle génération ?
Natan : A la base, on se sent pas grand-chose j’ai envie de dire, je sais pas ! Je sais même pas comment ressentir ca!
AnR : Aurons nous le plaisir de voir un tournée avec les groupes du grand est?
Benoit : Oui ! Y a aucun doute ! Moi franchement, je pense vraiment qu’il y a une nouvelle vague metal qui est en train de se former, alors je sais pas si on en fait partie mais je ne vais pas parler de la France parce que je n’ai malheureusement pas les connaissances assez pour parler de tous les groupes français mais dans le Grand Est, quand on est arrivé donc on va dire deuxième moitié de la décennie 2010, il y a eu énormément de groupes qui se sont créés. Comme à chaque fois certains qui restent, certains qui partent […] et dans ces groupes là, il y en a une paire qui sont sortis, j’espère que Dusk en fait partie, je peux citer aussi des groupes comme, alors tout esthétique de metal confondu, des groupes comme Bridge Of Her Soul, Pulsar et d’autres … et avec ces groupes là, on a rejoint les Deficiency, Fractal Universe qui portaient déjà le metal dans le Grand Est …
Natan : … qui sont d’une génération d’ avant
Benoit : Et donc ouais il y a un … Mais franchement, je crois que le Grand Est on est pas mal loti au niveau groupes de metal, on commence à sortir des beaux trucs.
Nathan : Deficiency et Fractal Universe, rien que quand tu dis ça, t’en parle à n’importe qui qui écoute du metal, tu te dis « ouais, ça pèse un peu quoi ». et donc, on est dans la foulée derrière et quand on a commencé à travailler avec Laurent sur Metal East (Productions), bah oui, c’était une chance inouïe !
AnR : Une chance inouïe d’aller chez eux, dans leur label ?
Natan : Il attendait beaucoup de nous je crois et puis je crois qu’il est satisfait, il est plutôt content.
Benoit : Il est satisfait, parce qu’en plus lui, à mon avis pour son label, ça lui ouvre une branche du metal à laquelle il avait pas forcément … pensé ou à laquelle il avait pas l’habitude parce qu’on est pas du tout dans le même style que Deficiency de toute façon. Mais il ouvre son label vers d’autres sources puis dans le label, il y a des grands noms aussi Deathawaits, Atlantis Chronicles … C’est pas les derniers venus ! Non non franchement, c’était une chance !
AnR : Le dessin de la pochette ?
Benoit : Bah toujours signé Le Chromatorium, comme toutes nos pochettes sauf l’EP qui est « made in la maison » mais oui c’est toujours Le Chromatorium, qui fait un travail incroyable.
AnR : Pochette qui représente les corollaires du futur ?
Benoit : … Avec l’ambivalence entre le côté: l‘usine à cage et l’usine beaucoup moins propre derrière …
Natan : … L’usine et … les cages … On a mis l’usine de recyclage d’un coté et l’autre, de fabrication.
Benoit : C’était le contraste qu’on avait donné au Chromatorium mais comme d’habitude on lui a fait, un jour il va nous insulter mais on lui a fait un pitch de deux lignes « on veut voir ça ! » et puis il nous envoie ça, on se voit ça roule, c’est parti ! (rires) Non, il comprend très très vite l’univers mais en plus je crois que ça lui a parlé en plus cette pochette là, que cet album là lui a parlé peut être même plus que celui sur la première guerre mondiale. Tu sentais qu’il avait des idées, des envies sur les couleurs aussi, il a beaucoup travaillé le coté néon …
Natan : … qui était parfait pour un album futuriste, le coté bleu, rouge, violet comme ça, on aimait bien ça.
Benoit : Et à tel point que ça c’est la pochette extérieure et du coup, on a tellement aimé la pochette extérieure qu’on lui a redemandé un autre panoramique pour l’intérieur qu’on a ensuite réaugmenter d’une troisième case pour que ça fasse un peu … pour que ça soit loin en fait, on a un très très long panoramique, en fait que tu ouvres le CD, tu as déjà les deux poches du CD et le livret, si tu le colles sur le troisième ça continue le panoramique.
Natan : On a mis le paquet sur le livret cette année ! (rires)
Natan : Entre la nouvelle, les photos etc … Bon, y a des petits problèmes d’impression quand même (rires)
AnR : Date de sortie ?
Natan : Le 28 octobre.
AnR : à commander chez Metal East directement ?
Benoit : Alors pour les précommandes, y a Metal East, y a encore notre Bandcamp qui est encore disponible pour tout ça …
Natan : … Et puis quand il sortira, normalement on a des belles nouvelles sur des centres culturels, des Leclers, des Fnac, Cultura et autres … qui l’auront en rayon.
AnR : Eventuellement un livre ? Comptes tu écrire, faire une histoire voir des projets cinématographiques éventuellement ?
Benoit : (rires) Alors déjà on essaye de mettre le paquet à chaque fois sur les clips (rires) C’est une grosse partie de notre budget …… Je ne sais pas si on va pouvoir faire un film ! (rires)
Natan : Moi le livre ouais, écrire un livre, j’y pense beaucoup !
Benoit : La nouvelle de Dusk (of Delusion) c’est une des innombrables nouvelles qui dorment actuellement sur mon ordinateur, j’aime beaucoup le format nouvelle …
Natan : Il vient d’ailleurs de m’en envoyer une Benoît, faut que je la lise ! (rires)
Benoit: J’aime beaucoup le format nouvelle et peut être ouais, peut être même plus que ça ! Peut-être même que d’autres nouvelles ouvriront à d’autres albums de Dusk (of Delusion) plus tard, ça pourquoi pas …
AnR : Vous allez faire une prochaine tournée bientôt ?
Natan : Et ben du coup toute la tournée où on va être entre le 29 octobre à Angers, le 1er novembre à Lampaul-Guimillau, le 2 novembre à Caen, le 3 novembre à Paris au QG Oberkampf et le 4 novembre on termine notre tournée Chez Paulette donc vers chez nous, ça sera la date de clôture derrière.
Benoit : Et puis après oui, on a d’autres dates prévus jusqu’à décembre déjà là et même en juin …
Natan : Les festivals tu fais bien d’en parler, c’est très très probable qu’on nous voit, j’espère sur des gros festivals en tout cas on a des contacts avec des gros festivals qui pourraient nous accueillir et franchement c’est pas que ça serait justice mais encore une fois comme tu le disais plus tôt dans l’interview, c’est une musique de Live et en festival ce serait juste … ce serait juste exactement ce pourquoi on fait de la musique. Donc j’ai pas d’infos particulières mais il y a des contacts qui sont noués et qui peuvent nous amener sur des trucs intéressants.
AnR : Et ben on le souhaite vraiment pour Dusk of Delusion, vous le méritez ! Et comment vous allez choisir votre set du coup ?
Dusk : (rires)
AnR : Trois albums concepts, trois albums différents …
Benoit : On va mettre l’accent sur le nouvel album …
Natan : Mais ça c’est sujet de discorde (rires) mais en gros pour des sets d’une heure, on a regardé qu’on va beaucoup axé sur le nouvel album, au moins 50 % nouvel album et après on va piocher…
Benoit : Et on va récupérer des morceaux qui marchent bien.
AnR : Vous aurez un synthé sur scène ?
Natan : Ca sera mon ordinateur (rires) sur les séquences.
AnR : Un dernier mot pour défendre cet album qui pour moi est … un des albums de l’année du metal français, il est surprenant, il faut l’écouter plusieurs fois pour se l’approprier, pour entendre chaque son, chaque note, on entend même du saxophone !
Benoit : On va dire que c’est l’ album de l’année !
Natan : le saxophone, un ami à moi qui fait du jazz, un jazz man (rires) et pour le défendre…
Benoit : … C’est moi qui ait insisté pour qu’on mette le saxophone ! (rires) …
Natan : Tu dis les bons mots, je pense que c’est un album qui vont surprendre ceux qui ont l’habitude d’entendre du Dusk et qui va plaire à ceux qui n’en ont jamais entendu. Mais effectivement, c’est un album complexe dans le bon sens du terme qui va falloir écouter plusieurs fois non seulement pour comprendre tout ce qui s’est passé musicalement mais aussi pour savoir tout ce qu’on voulait dire derrière et d’ailleurs je conseille de lire la nouvelle avant d’écouter l’album histoire de se mettre bien dans l’ambiance.
ANR : Une info pour le quatrième concept album?
Natan : En vrai des idées pour des concepts, on en a encore pour 6 ou 7 (rires)
Benoît : Maintenant, il va falloir faire des choix !
Natan : C’est surtout qu’on est pas encore à la retraite, des albums de Dusk, il y en aura encore, il y en aura encore une paire …
ANR: Merci à vous !