Art’N Roll : Le 02 Décembre dernier, on a pu découvrir « The Journey » qui veut dire le voyage. Album qui a tendance selon les chansons à nous renvoyer dans le passé, j’imagine que le choix du titre n’est pas anodin ?
Romain : « The Journey » est un voyage auditif dans l’espace et le temps mais pas que. C’est également un voyage dans les émotions, dans les genres, c’est un voyage total, absolu.
Ben : Avec cet album on a voulu immerger les gens dans plusieurs styles, montrer tout ce que nous sommes capables de faire et qu’on a pas l’habitude de montrer. On voyage aussi dans notre discographie car il y a des nouveaux morceaux ainsi que des anciens.
ANR : L’album est décrit comme un album cinématographique, parlez moi de ce concept ?
Romain : C’est assez simple. Chaque morceau de l’album recèle une atmosphère bien particulière, un univers. On a toujours un univers qui sort tiré de nos influences ciné donc on a une atmosphère qui se dégage donc chaque morceau peut être vu comme un petit film qui fait parti d’un grand ensemble.
Ben : C’est comme si tu avais une série de films ou de séries avec des épisodes différents, c’est ça qui est né des sessions studio. L’idée est que les gens rentrent dans le cinéma comme sur la pochette de l’album, on a d’ailleurs fait une illustration pour chaque chanson comme une affiche de film.
ANR : « Like a Rockstar » est présenté comme un épisode, j’imagine que le but est d’écouter l’album dans l’ordre car il y a un fil conducteur?
Ben : Il n’y a pas un fil rouge dans les paroles mais par contre il est continu dans les sensations. On a pensé l’ordre comme un film ou tu veux que le début soit très accrocheur et ensuite il y a des moments plus calmes, plus mélancoliques.
Romain : C’est un fil conducteur sensitif. Les sensations que procurent la musique qui font l’histoire.
ANR : Cet album sort de l’ordinaire car on retrouves des chœurs ou encore des cuivres, pourquoi avoir décidé d’intégrer ces éléments ?
Romain : On a décidé de les ajouter en cours d’enregistrement. On était partis sur ce vieux rêve de faire un acoustique, on est partis sur un unplugged tradi et en cours d’enregistrement on a eu des idées. On a testé avec des samples mais on voulait de l’authentique.
Ben : Le mot d’ordre a été « no limit » donc on a pris une sélection de cuivres américaine parce que Brett notre producteur les connaissait. On a un orchestre avec un compositeur. A un moment donné on s’est dit qu’on ne voulait pas faire un unplugged classique mais une vraie immersion sensorielle donc on a mis la totale et on s’est éclatés. Le moteur de cet album c’est vraiment le plaisir.
En plus, pour la première fois de notre discographie, on a pris le temps et c’était génial.
ANR : Du coup, la production de l’album est assez balèze, comment comptez le transposer sur scène ?
Ben : A la base on est un groupe de live électrique donc on va continuer a en faire. Nos chansons peuvent se jouer aussi bien en acoustique qu’en électrique. Dans les concerts un peu long il y aura sûrement des passages acoustiques.
Romain : Quand on aura le temps et un set d’une bonne durée, insérer un moment acoustique pour laisser la place a « The Journey » ça sera parfait.
Ben : Attention scoop ! On réfléchit vraiment à faire un set sur des shows spéciaux, sur une tournée ça serait trop compliqué. On aimerait faire un set dans un théâtre ou dans un cinéma afin de faire un concept album/ciné avec du décor et des invités. Mais ça sera sur des événements spéciaux. L’idée est de continuer à faire du hard rock dans nos concerts.
ANR : On a beaucoup parlé de la musique mais peu des paroles, quelle place prennent elles et avez vous des sujets qui vous tiennent à cœur ?
Romain : Quand tu prends « Like A Rockstar » par exemple, le message est de croire en soi, aller au bout de ses rêves, être libre.
Ben : On a cet espèce de moto qui revient dans toutes les chansons. Il y a le dernier morceau de la chanson « The Journey » qui est aussi le nom de l’album qui parle un peu d’une séparation, tu sais pas si elle va revenir ou pas mais que la conclusion c’est de se concentrer sur le moment présent, de pas s’angoisser du futur, de pas de déprimer du passé.
Romain : Il y a toujours un message positif et d’espérance dans nos chansons. Même dans les chansons les plus mélancoliques on essaie de toujours ajouter une note d’espoir.
ANR : Parlons de la présentation du digipack qui est très qualitatif, vous avez collaboré avec Christian De Vita et André Rajoelina comment s’est passé la collaboration ?
Ben : On avait déjà bossé avec Christian sur un clip. Je l’avais connu car il avait fait un clip pour Slash qui s’appelait « Bad Rain » que j’avais adoré donc je l’ai contacté pour faire un clip pour nous, un dessin animé pour « Chemical Trip ». La collab a été géniale, on s’est éclaté. Lui qui habituellement travail pour Disney où c’est très cadré, là il n’en avait pas. On lui a aussi dit qu’on voulait une illustration par chanson. André c’est un mec qui habite à Nantes et qui a travaillé avec lui.
Romain : André a fait les illustrations dirigé par Christian. On est content du résultats car ça va avec notre concept pour l’immersion cinématographique.
ANR : Quels sont les projets à venir pour « Highway » ?
Romain : A court terme on a des vidéos. Vidéos live de « Chemical Trip » qui sort la semaine prochaine. On a prévu une autre février et une à tourner rapidement.
Ensuite des concerts, on est avec des bookers pour monter une tournée franco-italienne. Concernant les concerts ça sera plutôt second semestre 2023. Et l’écriture d’un autre album.
ANR : Pour finir, avez vous d’autres activités artistique que la musique ?
Romain : J’adore ta question ! Oui je suis passionné de littérature, je lis beaucoup et j’écris des poèmes. J’ai aussi la photo mais la littérature prend beaucoup de place.
