Vincent Price… Illustre acteur de films d’épouvantes ou dernier EP des Deep Purple?… Eh bien ne nous tracassons point il s’agit des deux!
Les Deep nous reviennent après 8 ans d’absence, avec un EP au son frais, dosé comme il faut, enchaînant 4 morceaux aussi bons les uns des autres.
Ian Gillan, malgré les années qui passent (65 ans le lascar! ) , reste au top et n’a vraiment plus rien à prouver (certains devraient en prendre de la graine! ) Il ouvre le bal sur « Vincent Price » , avec une voix frôlant l’inquiétant, s’approchant du terrifiant et pactisant avec l’envoûtant. La présence de l’orgue vient tour à tour se mélanger à cet atmosphère qui n’est pas s’en rappeler celui du cinéma d’épouvante des années 50, période à laquelle l’acteur est entrée dans l’histoire des films de genres! Seraient-ils un brin nostalgique? C’est fort probable puisqu’ils vont jusqu’à réaliser le clip (hommage) en mettant en scène Mr Price dans un de ses rôles récurrent, sans omettre les clichés avec course poursuite entre Frankenstein et des ados, présences de momies, none sur pole-dance… un chouilla rockabilly déjanté sur les bords! Un décors digne d’époque, une bonne réussite en somme! (malheureux que vous êtes si vous ne l’avez pas encore vu et écouté ! ).
S’enchaîne ensuite « First Sign of Madness », qui nous fait basculer dans un univers enjoué, groovy, bluesy, remplie de joie de vivre … (non non je vous rassure j’ai pas confondu avec le monde des Bisounours!!) Don Airey nous offre un doigté plus que rythmé et endiablé! Ce morceau donne juste la patate et même s’il n’a rien de réellement exceptionnel, il n’en reste pas moins efficace.
Cette énergie se retrouve aussi dans « The well-dressed guitar« . Uniquement instrumentale, elle laisse place à des soli qui défrisent grâce au jeu de Steve Morse. Pas de temps mort ni de baisse de régime, elle va crescendo… On a limite l’impression de suivre une compétition entre les différents intrus: celui qui sèmera l’autre aura gagné… Ce jeu se retrouve également sur le live « Wrong man« par la fraîcheur et la rythmique. On se laisse entraîner par les différents riffs de Steve, Roger Glover (bassiste) et Paice (batterie) insufflent du chien à ce titre grandement portée par la voix de Gillan. Même si pour un live, le son peut s’avérer un peu plat (au niveau de l’échange quasi inexistant avec le public) il démontre bien que les Deep Purple sont encore dans la course et qu’ils prennent toujours autant plaisir à jouer! C’est royal!
On a donc à faire à un EP comme on les aime: direct, innovant par certains aspects, charismatique, talentueux, enjoué. Moi qui avais délaissé les Deep depuis un p’tit moment, ça m’a donné envie de m’y replonger… mine de rien ça fait pas d’mal! »