D’après Wikipédia, Les Yersinia sont un genre de bactéries de la famille des Enterobacteriaceae.
Là avec ce qu’on a dans les oreilles, ce genre de bactéries ne passe pas inaperçu.
On navigue au milieu d’un hardcore puissant, chant et musiciens pêchus, tous accordés comme une tribu de vikings sur le sentier de la guerre, les suédois n’ont pas besoin de viagra et le prouvent dans ce premier opus.
En effet le quatuor enchaine les titres survoltés aux rythmiques à rendre dingue une fosse… c’est quand qu’ils passent nous voir en France ?
Trève de plaisanterie, on peut apprécier très largement la musicalité et les hamonies des instruments à cordes.
Sans qu’ils soient calés sur un 220 à la croche, ils sont omniprésents, en contrefort d’une batterie quant à elle complètement déchainée.
Je pense à « Det vi gav till havet », « Ett rödstänkt landskap » ou encore « Efter oss syndafloden ».
Le rythme est inégal tant sur un titre que sur l’album, bancal, syncopé, lent puis très rapide, les changements sont soudain, inattendus, mais toujours cohérents.
Pas si surprenant quand on sait que des groupes venus du pays des fjords tel que Meshuggah, qui font de la déstructuration rythmiques un art.
Le chanteur pousse la chansonnette dans un tonalité moyenne, tantôt avec une voix claire tantôt ultra saturée.
L’effet est assuré et renforcé car les textes sont en suédois, et là on ne plaisante plus, ça envoie, la Suéde est le terreau du métal.
La production de l’album est ce qui donne à cet album puissance et unicité.
Bref ce groupe se pose pas mal pour un premier album, là où on pourrait s’attendre à un chalumeau, on se prend un lance flammes, un mastodonte surgonflé qui ne demande qu’à tout brûler sur son passage.
By Chris.