Le groupe grunge punk s’est produit sur la Hellstage jeudi 27 Juin. Une date parmi d’autres à venir pour leur tournée européenne afin de promouvoir leur nouvel album produit par Alain Johannes dont la sortie est prévue le 20 septembre 2024.
Et une nouvelle possibilité pour leurs adeptes de profiter d’une performance énergique et brutale !
Rencontre avec Tarah Carpenter.
Art’N’Roll : Hello ! C’est un plaisir de vous revoir ici ! Et encore merci de répondre à nos questions !
Tarah (Tarah Who ?) : Merci à toi.
Art’N’Roll : La dernière fois que je vous avais vus sur scène, c’était à Sortie 13 à Pessac près de Bordeaux et j’avais été très étonnée que le public ne soit pas au rendez-vous. Quel a été votre ressenti ?
Tarah (Tarah Who ?) : Alors en fait c’est la première fois qu’on fait des tournées en France mais du coup j’étais moi-même étonnée qu’il y ai autant de monde justement ! Parce qu’on connait personne et personne ne nous connait. On débute ici donc, non en fait j’étais contente qu’il y ai un peu de monde parce que les personnes qui étaient là étaient vraiment présentes. Parfois ce n’est pas la quantité qui compte, c’est la qualité du public.
Art’N’Roll : Oui tu as raison car après le bouche à oreille fait le reste.
Tarah (Tarah Who ?) : Tout à fait, les gens parlent à d’autres dans d’autres villes et l’info circule.
Art’N’Roll : D’ailleurs hier, vous vous êtes produits sur la Hellstage ? Comment cela s’est-il passé ?
Tarah (Tarah Who ?) : C’était sympa, mais très rapide. On n’a pas pu faire ce qu’on voulait parce qu’on a un setup assez compliqué alors on a dû réduire à fond. Et, en vrai, on s’entendait pas mais on s’est bien amusés. Je pense qu’on avait suffisamment répété pour qu’on fasse le show et les retours ont été excellents ! Moi je me suis éclatée ! Et je ne sais même pas comment j’ai fait pour ne pas me tromper, entre les nouvelles chansons et le fait de ne rien entendre mais je le répète, je me suis éclatée !
Art’N’Roll : Votre problème de son était un souci technique ?
Tarah (Tarah Who ?) : En fait ça ne venait pas des mecs au son, ils connaissent leur job mais je pense que la scène n’était pas adéquate pour la fiche technique qu’on a en gros. C’était la faute de personne mais on a quand même fait le show ! Et après quand on marchait après dans le festival, on croisait des gens qui nous disaient « c’était trop bien ! » et on a eu aussi « ah désolé on a dû partir car il y avait tel ou tel groupe mais on a kiffé ce que vous avez fait ». Ce qui est cool aussi, c’est que dès que j’ai ouvert mon téléphone, sur Instagram, j’avais plein de messages supers sympas.
Art’N’Roll : Il est vrai que le public, ici au Hellfest, vient de tous horizons, il y a tous les styles, tous les âges. Et lorsqu’il découvre un groupe pas trop connu et que ça matche, il va y avoir un effet boule de neige.
Tarah (Tarah Who ?) : On a même eu « mais il fallait jouer sur la Mainstage ! » donc c’est cool, ça veut dire que les gens ont aimé.
Art’N’Roll : Ça veut dire que l’an prochain, on vous voit sur la Mainstage ! (rires)
Tarah (Tarah Who ?) : Oui carrément, nous on kifferait bien sûr !
Art’N’Roll : Récemment, vous avez partagé la scène au Petit Bain avec Alain Johannes et PATRÓN. Ton ressenti d’avoir joué avec un si grand artiste ?
Tarah (Tarah Who ?) : En fait on était comme à la maison, car on est chez le même tourneur, et avec Alain on se connait, on aime travailler ensemble. Et avec Lo (chanteur de PATRÓN), on s’entend comme si on se connaissait depuis longtemps, on s’était déjà rencontré avant. C’était sympa, c’était une super soirée, même si on a des styles différents on a la même vibe. Les musiciens de Patron, se sont des tueurs, Lo a une superbe voix et les chansons sont top.
Art’N’Roll : Vous allez sortir un nouvel album. Comment s’est passé la préparation ? Y a-t-il des différences avec les précédents ?
Tarah (Tarah Who ?) : En fait, moi je suis toujours au feeling pour l’écriture, ce n’est pas en fonction d’un style, c’est uniquement sur ce que je ressens. Et, en fait à la base, après le précédent album, je pensais à faire une collaboration avec une productrice, une femme et finalement, je ne sais pas pourquoi j’ai pensé à Alain (Johannes), je lui ai envoyé un message en lui disant qu’il n’allait pas avoir le temps ou l’envie de bosser avec moi, et il a dit « Non ! avec plaisir ! Lets go ! » mais à ce moment-là on était tous les deux en tournée en Europe. Moi je voulais pas attendre qu’il rentre aux Etats-Unis parce que ça retardait mon truc et du coup on s’est démerdé pour faire une session à Lisbonne et une à Barcelone. Et les deux c’était super !
Art’N’Roll : Est-ce que cette collaboration donne une dimension différente à vos futurs projets plutôt que d’être passé par une productrice justement ?
Tarah (Tarah Who ?) : En fait je n’ai aucun regret car j’ai énormément appris à travailler avec lui mais j’ai appris dans le sens où ça a été tellement naturel, simple, sans avoir à parler, on savait ce que l’un ou l’autre avait besoin et voulait. Et ça m’a surtout appris à ne pas aller chercher trop loin en fait. Quand ça colle ça colle ! C’était tellement harmonieux, je ne veux rien changer à ça. Du coup on a été vachement vite, je ne me suis pas senti angoissée comme dans des situations où je n’arrivais pas à sortir ce que je voulais, lui il m’a mise en confiance. Il m’avait comprise et c’est le seul producteur avec qui j’ai travaillé qui a demandé à voir les paroles, qui connaissait vraiment la démo et qui voulait la reproduire exactement, à l’identique sans changer quoi que ce soit. Il fallait que ce soit comme la démo. J’étais étonnée parce que, tu vois, les démos je les ai faites en deux deux (rires). Il a vraiment insisté pour recréer le feeling de la démo. Si il savait comment je les fais !(Rires) Mais du coup les prises, c’est presque uniquement des one take, il voulait rien jeter.
Art’N’Roll : Oui c’est quelqu’un de carré et il connait la direction que tu dois prendre sans te poser de questions.
Tarah (Tarah Who ?) : Oui il est complètement au feeling, car même par exemple, si il y avait, je dis n’importe quoi, pas une erreur parce que notre batteur il est très carré, mais si il y a un truc qui sonne un peu différemment ou un peu à côté, il édite pas, ce n’est pas son truc, il veut que ce soit vrai, que ce soit authentique et ça j’adore ! Ça vit en fait ! Il faut que ce soit un album humain. Les erreurs vont avec…
Art’N’Roll : Concernant votre line up, vous avez une super complicité ! C’est le line up d’origine ou y a-t-il eu des changements au fil du temps ?
Tarah (Tarah Who ?) : Pareil c’est très bizarre mais, à force de grandir, de mûrir, maintenant j’ai plus envie de me faire chier, quand ça colle pas, ça colle pas… Et j’ai pas besoin de le pointer, c’est un sentiment qui est là, si je ne me sens pas hyper détendue c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas, next ! Mais avec ce line up, tout va bien, on se prend comme on est, on s’engueule pas. On sait se donner de l’air, on a cette maturité, on se laisse vivre en fait. Il y a un respect entre nous, humain, mais on sait aussi faire la fête !
Art’N’Roll : Avez-vous d’autres dates pour cet été et après ?
Tarah (Tarah Who ?) : Oui on part en tournée quand on rentre avec The Exploited et Total Chaos. Et on espère la Mainstage l’an prochain ! (rires)
Art’N’Roll : Merci beaucoup ! Bonne fin de festival à vous !
Tarah (Tarah Who ?) : Merci à toi !
Photo crédit : @Brian Dawnie