ITW The Stolen Memories
ANR : Tout d’abord peux-tu nous raconter l’histoire de Stolen Memories ?
Baptiste : En fait après le projet Equinox, avec mon frère Antoine à la batterie, on a fondé Stolen Memories, on a rapidement fait appelle à Najib le chanteur, avec qui on avait déjà joué dans le passé dans un groupe de métal. Ensuite on s’est mis en quête de recruter les musiciens manquants, j’avais composé quelques compos, on est parti dessus, et petit à petit on s’est trouvé notre style comme ça. Puis on est parti dans l’optique d’enregistrer un album rapidement et de pourquoi pas directement le démarcher et trouver un label. C’est ce qu’on a fait et ça a marché.
ANR : Blind consequence est votre second album, comment c’est passé l’enregistrement ?
Baptiste : Plutôt bien, nous avons enregistré au Warm Audio à Décines en banlieue Lyonnaise. C’est un studio d’enregistrement ou travail un bon pote à moi, un pote d’enfance qui est ingé son pro depuis des années dans d’autres registres, entre autre il est ingé son des Uncommon Men From Mars qui est un groupe de punk, Alex Borel et avec son associé Chris Arnaud c’est eux qui nous ont fait la prod de l’album, ça s’est super bien passé, ambiance bon enfant, on s’est éclaté. Ensuite nous avons fait le mastering avec une connaissance à eux, Mathieu Monnot au Eyemat Studio à Lyon.
ANR : Un sujet en particulier d’abordé dans l’album ?
Baptiste : Ouais, car en fait certain le remarque d’autres pas mais c’est un concept album. Il y a donc une thématique qui revient au niveau de la musique et au niveau des textes ça tourne autour du sujet des conséquences, d’où son nom. Ça tourne autour des conséquences de la guerre, du pouvoir, de l’amour…. Dans la première partie de l’album c’est plus l’histoire d’un gars qui revient de la guerre, qui a vu des atrocités et les conséquences que ça a sur lui. La seconde partie de l’album c’est des thèmes différents mais toujours autour de la conséquence. Par exemple t’as un texte sur les conséquences d’Hiroshima tu vois. Donc c’est ça le sujet.
ANR : Et comment se passe la composition des morceaux ?
Baptiste : Moi je compose les musiques, je propose au groupe qui ensuite les arrange, Najhib écrit les textes puis on enregistre, c’est tout simple.
ANR : Votre album est sorti en mars 2013, ce qui fait 3 ans entre deux albums, pourquoi ?
Baptiste : En fait c’est dû au changement de label. Notre premier label a coulé un an après la sortie de Strange Order alors qu’on bossait déjà sur Blind Conséquence, on s’est retrouvé un peu mort de rire quoi. On était dégouté car tu signe un premier album sur un premier label et un an après t’as plus de label, t’as pas touché une tune, tu sais même pas ce que t’as vendu, déjà qu’aujourd’hui tu vends pas grand-chose alors imagine. Du coup comme on avait commencé à bossé sur Blind conséquence on n’allait pas s’arrêter pour ça, on a enquillé direct sur l’enregistrement et une fois fait on a cherché un label et Alain Ricard de Brennus a répondu présent, en plus il nous proposait de rééditer Strange Order donc nickel pour nous. On sortait enfin la tête de l’eau, donc on a signé chez Brennus puis il nous a aiguillés sur Roger Wessier de Replica qui du coup travaille avec nous pour la promo. Donc c’était un mal pour un bien.
ANR : Et vous vous en sortez bien maintenant ?
Baptiste : Maintenant on s’en sort bien sauf que l’on a changé de bassiste il y a peu donc on ne peut pas faire de concerts pour l’instant, c’est dommage car pour la promo ça aurait été cool. Mais heureusement on a trouvé un bassiste qui convient parfaitement et qui a tout le potentiel pour, là il est en pleine bourre pour apprendre les morceaux, il a la pression le pauvre. Mais il en a déjà une bonne moitié car il bosse vite et il est sérieux. Donc on pourra bientôt refaire de la scène, dans le plus de villes et de pays différents.
ANR : Et que peux-tu me dire au niveau de la pochette, noir et blanc avec le sang en couleur ?
Baptiste : Vu que c’est un concept album, on voulait qu’il y ai quelque chose qui interpelle les gens en regardant la pochette, bah que justement, comme tu viens de me dire : « Bah pourquoi ? ». Donc car c’est un album concept et en fait les éléments c’est un peu une partie de l’histoire mais il faut écouter pour comprendre. Après, chacun l’interprète comme il veut et il y a aussi un petit clin d’œil au premier album qui était assez sanglant.
ANR : Et quelles sont vos influences ?
Baptiste : On a chacun nos influences, moi je m’inspire en tant que compositeur de trucs différents, que ce soit du metal trash, megadeth, testament, pantera, metallica, toute cette vague de groupes. Puis les grands guitaristes, Patrick Rondat, Steve Vaï et d’autres. Les groupes de metal progressif également, même si on ne veut pas être considéré comme un groupe de prog, les Symphony X, Pain of salvation, tous ces groupes-là. Puis dans le groupe on a des influences en commun.
ANR : Tu me disais que vous ne vouliez pas être considéré comme un groupe de prog mais pourtant, quand j’entends parler de vous, c’est toujours comme un groupe de prog.
Baptiste : Je sais… Bon, on peut pas cracher dans la soupe, c’est clair que dans ce que l’on fait il y a beaucoup de progressif mais ce n’est pas voulu. On a pas voulu que ça sonne que progressif, car on écoute pas que ça, on ne s’inspire pas que de ça mais c‘est vrai qu’on aime mettre un peu de subtilité dans notre musique, un peu de technique quand on peut… Ce qui fait que ça fait un peu prog, en plus on aime bien les trucs un peu expérimentaux et comme la barrière entre l’expérimental et le prog est très fine donc voilà… Mais avant tout on fait du metal avec beaucoup d’influences. Mais c’est vrai que notre premier album est vachement progressif, on s’en ai rendu compte après.
ANR : Vous avez d’autres activités artistiques en dehors de la musique ?
Baptiste : Non… Non désolé, on fait des trucs à coté mais ça reste de la musique. Ca nous prends déjà pas mal de temps.
Merci et bonne soirée !