« – It’s OK ? – Merci Mike ! » Il est 18 heures 40 ce samedi. Je viens d’immortaliser en rafale sept selfies en compagnie du chanteur de Suicidal Tendencies. J’ai eu l’opportunité de l’intercepter au sein de l’étroit corridor reliant la salle de conférence de presse à la porte-fenêtre d’entrée-sortie des artistes de l’espace-presse. Casquette noire relevée, l’envers de celle-ci frappé du légendaire logo blanc de son combo californien, il conserve patiemment durant quelques précieuses secondes sa célèbre pose, l’index et le majeur pointés tout comme son regard vers l’objectif de mon smartphone. Satisfaction, voire adolescente félicité, quelques instants plus tard au vu du résultat, en dépit du manque d’éclairage ainsi que de mon approximation tremblotante dans le cadrage, mon bras droit commençant à payer effectivement l’addition de trois jours de festival…
(Sonnerie) – « Salut, gars…
– Yep Boss.
– C’est quoi, ça ?
– Une prolepse, une figure en narratologie : tu balances dans le récit un truc qui s’est passé plus tard…
– Tu peux pas plutôt commencer par le début ?
– Un peu avant si tu veux alors…
– ^^ »
Jeudi 30 décembre 2023, je mets à profit la trêve des confiseurs pour concevoir ma traditionnelle playlist Spotify du prochain Hellfest. Plus de vingt heures de programmation destinée à m’immerger et me familiariser les six mois à venir avec le son de la trentaine de groupes et artistes que je compte voir. Ceux que j’écoute et admire depuis au moins Alonzo de Cepeda, et les autres, ceux que je méconnaissais et que je me dois désormais de connaître. À ce propos, il n’est ni péremptoire ni fantaisiste d’affirmer qu’aucun être humain ne maîtrisait l’œuvre de la totalité des (environ) deux cents protagonistes de cette dix-septième édition, dont la liste est officiellement dévoilée sur la toile le mardi 28 novembre 2023, 10 heures. Plurielle (disparate, persifleront d’aucuns) et exigeante, ces adjectifs caractérisant d’emblée cette affiche ocre et fritzlangienne surtitrée « Welcome to Infernopolis » (?), laquelle déborde allègrement les pourtant larges frontières du « metal ». J’aurais volontiers misé un kopeck sur la présence d’Evanescence ainsi que celle de Bon Jovi (nouvel album sorti début juin) sur la Mainstage 1 en soirée, ainsi qu’un p’tit Delain nouvelle mouture en début d’après-midi sur la Mainstage 2 (au passage : bernique le metal symphonique à chanteuse…). De même, pas plus d’AC/DC que de beurre en branche, contrairement à ce qu’en bruissaient depuis l’été 2023 les rézosociaux. Rayon « Vox populi » toujours, hormis quelques protestations prévisibles et quolibets convenus, le braillomètre stagna avec bonheur aux alentours de zéro jusqu’en juin. Pas non plus cette fois de quelconque polémique ou controverse politico-sociétale en vogue (contrairement aux années précédentes) ni de groupe « engagé » se désengageant de l’affiche à la dernière minute. Pas si mal…
Il y eut un soir, il y eut un matin… La Genèse du Hellfest 2024 eut lieu pour ce qui me concerne le mercredi 26 juin en fin de matinée dans l’Alfa Romeo de mon comparse David. Tandis que nous atteignions l’ouest de l’hexagone, le navire amiral du metal français avait commencé à embarquer ses passagers peu avant les 16 heures réglementaires. Tente montée en fin d’aprèm’ au Camping Corner, puis bienheureux passage à la HellCity sous le soleil couchant, histoire de trinquer, de deviser et badiner avec mes proches.
Jeudi 27 juin, j’ai célébré mes quarante-neuf étés en compagnie de mes amis belges (Anik de Prins m’ayant offert la version papier du livre qui lui est consacré et récemment chroniqué ici) ainsi que de la voltairienne havraise Angélique Merklen, la correctrice de ce webzine (en laquelle je renouvelle ma confiance et gratitude). Mustaine a annulé (ou plutôt « DaveEllefsonné ») sa conférence de presse prévue pour 17 heures. Pas grave. Je vais faire autre chose à la place. Il y a toujours quelque chose à faire au Hellfest. 17 heures 11, premier passage à l’Altar pour les cinq dernières minutes des grindeux de Wormrot. Un mot, un seul : impressionnant. La chanteuse de cette formation originaire de Singapour émet un chant quelque part entre Yoko Ono et le signal national d’alerte, en plus cristallin… et carrément écoutable ! Première ovation du public, et première surprise de mon fest. Je m’en grille une, coquine et décalée en ce Hellfest que dominent dorénavant les vapoteuses gentrifiées, puis effectue simplement cinq pas vers la gauche afin de pénétrer dans la Temple, la tente siamoise de l’Altar. 17 heures 15, et des strates de guitares blafardes sur longs roulements de batterie annoncent les quarante minutes imparties aux Bostoniens de Morne. Le (nouveau) public de ce qui fut naguère l’antre du black metal les observe avec application. Le quartet post-metal à cheveux courts opère tout aussi appliqué, en ligne. De l’autre côté, un chevelu du nom de Jean en provenance de Cherbourg, la veste ornée d’un dossard Harvester of Sorrow, est accoudé en solitaire sur la barrière de l’Altar. Il n’a jamais vu Immolation en concert et les attend avec « impatience », me dit-il. Ceux-ci font fi du ramdam voisin et procèdent à un soundcheck zélé sous les yeux de ce fan, tous dos à la salle frappée d’un ciboire / calice rougeoyant. Plusieurs rangées de métalleux (dont un attifé d’un T-shirt Ratos de Porao) et métalleuses s’installent, observant tout comme Jean les quatre Américains régler leurs pesants instruments. La plupart sont assis, adossés aux parois blanches de cette gargantuesque tente dédiée au death et sonorités avoisinantes. Des festivaliers ronquent au-dehors à même la pelouse verte. Mes aminches Paul et Matthieu (non, pas les évangéliques) me rejoignent, afin de me livrer une narration-fleuve énamourée du concert roots des Bretons stoner de Komodrag and the Mounodor, qui viennent tout juste d’étrenner la Valley 2024. « Des mecs nés trop trente ans tard », « vêtus de vestes à franges », avec « un zeste de Philippe Katherine », m’exposent-ils quasiment éberlués.
17 heures 59, une minute en avance sur l’horaire réglementaire, place au death metal des New-Yorkais d’Immolation. Mon premier véritable concert de ce cru bissextile. Ce ne sont pas des agneaux et aucun d’entre eux ne s’appelle Pascal (Ross Dolan chante et turbine sa basse, Robert Vigna et Alex Bouks œuvrent aux guitares, et Steve Shalaty tape des pieds à la double grosse caisse). Sur des arpèges initiaux doublés d’accords grésillant, ils parviennent (provisoirement) à faire s’agglomérer quelques grappes supplémentaires de badauds. S’ensuit un fracas presque BM sur de growls caverneux plus ou moins espacés. La (modeste) foule témoigne de son approbation dès le premier break. C’est lourd et maîtrisé. La batterie massive me semble volontairement mixée en avant, créant un effet de moissonneuse-batteuse. Une jeune brune à robe à fleurs verte et rouge semble conquise par ce maelstrom, elle dansera d’un pied sur l’autre quarante minutes durant. Prestation brutale et technique sous lights rouges et blancs, devant une enceinte à moitié pleine. Peu d’échanges avec l’assemblée, si ce n’est un « Êtes-vous prêts pour trois jours de plus !?! » vers la fin du set. On va y veiller.
Devant les deux tentes jumelles consacrées au metal extrême, et tandis que celles-ci régalent en alternance les mélomanes et les curieux depuis quelques dizaines de minutes, cinq files d’attente inhumaines remontent jusqu’au Sanctuary, le bâtiment noir impressionnant et totalitaire surmonté d’une toute aussi noire statue de bouc, incroyable bâtisse aménagée afin de vendre les produits dérivés du festival. Au bas mot, un millier de personnes fait présentement la queue sous un cagnard de fin juin. « Je suis expert en assurance ! », s’amuse mon ami Pierre, estimant au pifomètre le temps d’attente à deux heures, avant de s’en-aller hilare demander aux consommateurs les plus proches de la délivrance depuis combien de temps ceux-ci poireautent sans ciller. « Trois heures ».
18 heures 45, deux ou trois nappes de synthé emplissent la Temple. Y succèdent les voix mêlées de T (le guitariste-chanteur, à la Flying V) et de M (la chanteuse, au piercing septum). Avant des bribes de paroles (« Take… Control… ») sur accords cold wave et mi tempi dépouillés à la caisse claire. Des accords plaqués, tantôt graves, tantôt aigus. Aigrelets, à l’image de la voix de la chanteuse. Au refrain, on jurerait d’ailleurs un extrait de Broken English de Marianne Faithfull. Ou du post-Bowie engendré par des Berlinois. Un peu industriel, bruitiste, il y a également du discret Kraftwerk dans certains arrangements. (Dolch) (« Dague » en allemand) est effectivement originaire de la bétonnée et intellectuelle Hauptstadt. C’est arty, froid, lancinant, mais en aucun cas black metal comme nous le décrit la fiche des artistes sur l’appli du Hellfest. « On nous a changé notre Temple ! », aurait très aisément pu s’indigner Maurice Hauriou cent vingt-cinq ans après l’arrêt « Association syndicale du Canal de Gignac ». Temple, certes métamorphosée, mais presque pleine au bout de la longue mélopée inaugurale des esthètes atmosphériques et mystérieux. Après vérification, il s’agit en fait de deux compositions distinctes parfaitement enchainées, qui plus est issues de deux albums différents – le court et délicat « Lights Out » (sur Nacht, de 2022) accolé au plus étendu et incisif « Halo » (sur Feuer, de 2019) – enchaînées sur une troisième puis sur une quatrième compo. Puis sur une cinquième. Bref, peu de temps morts au cours de ces cinquante minutes, vous l’aurez compris. Tandis que sous de douces lueurs bleutées se joignent à intervalles réguliers les timbres des anonymes M et T, une blanche jeune femme vêtue de noir ondule en rythme. Presque gothique. Cérébral et intéressant.
9 529 kilomètres. Telle est précisément la distance séparant Berlin du Mexique. Une dizaine de mètres pour ma part dans l’immédiat, puisqu’à (Dolch) vont succéder les crapules de Brujeria. À la froidure se substituera le bouillant. Je migre de nouveau vers l’Altar, me préparant psychologiquement à accueillir le faux cartel mexicain, ça va trancher dans le vif et donner dans le cagoulé. 19 heures 27, tandis que les Berlinois achèvent leur démonstration aigre-douce sur une complainte plus rythmée, j’observe la pétillante Pouniiie regagner d’un pas décidé le pit photos. ANR est donc en synergie. Le public lui non plus ne s’y trompe pas et se presse sous la tente. Les hostilités sont entamées, avec sommation (sur une musique façon pub de Nescafé eighties) et sous acclamations, à 19 heures 30. La bannière marronnasse au logo dudit gang est dressée. Trois ou quatre accords sombres, puis des samples inquiétants en espagnol introduisent les banditos. Lesquels font immédiatement corps. Se succèdent des morceaux cran-d’arrêt, extrêmement courts et nerveux, entrecoupés de harangues des protagonistes (MAJ : dont Ciriaco Quezada aka Pinche Peach, qui a quitté ce monde le 17 juillet dernier : qu’il repose en paix) jactant en même temps, déclenchant systématiquement les premiers éclats de rire de ce Hellfest 2024. Au troisième missile haletant, une authentique Mexicaine vêtue d’un short en jean se fraie un chemin dans la foule tout en remuant lentement de la cabeza. Pimenté. Le violent « Mexorcista » assomme littéralement les festivaliers, peut-être peu accoutumés à de telles déflagrations. Violent. Pas de moshpit (du moins me semble-t-il), un ou deux slams. Les six fausses racailles s’en sortent plutôt bien pendant les trente premières minutes, avant que la majorité des gens ne décroche. C’est déjà ça de pris. J’aurais bien voulu les voir avec un Bill Gould masqué à la basse. « Gracias Cabrones, merci ! »
20 heures 09, tandis que tonnent dans le ciel clissonnais les mythiques frappes espacées de « Rainning Blood », reprises par les accompagnateurs de Kerry King désormais en solo, il convient de se diriger vers la Warzone afin de découvrir la musique metalcore des Japonais de Crystal Lake. Sur le chemin, aux abords du Kingdom of Muscadet trône maintenant la Gardienne des Ténèbres, curiosité foraine de cette dix-septième édition. Plus loin, au centre de la zone consacrée au metalcore, au punk et au hardcore, patientent cinq ou six gus en T-shirts roses et kilts violets. La bise à Pouniiie, qui est la première photographe à attendre devant l’entrée du pit photo, et qui me rassure quant au bien-fondé de mon choix de dernière minute. Je m’assois dans l’herbe au pied des miradors factices. Alerte et curieux. Je constate que les différences (d’âge, de dégaine, d’attitude) entre les publics des quatre scènes thématiques, naguère plutôt saillantes, se sont intégralement dissipées en 2024.
« Warm » des Waters of Dream est diffusée en fond sonore tandis que Gaku Taura, le batteur de Crystal Lake, prend possession de ses fûts, bras droit fièrement levé. Première cavalcade syncopée, tandis qu’éructe la voix rauque de John Robert Centorrino, le quelque peu patibulaire et nouveau chanteur du quintet depuis mars 2023. Que de tatouages. Le sept-cordiste fait quant à lui tournoyer sa très longue chevelure d’un noir de jais. Le screamer demande un circle-pit. Sauf erreur de ma part, il ne l’obtient pas. Plus préoccupant, le son des guitares et de la basse est à trois reprises (à 20 heures 52, à 21 heures 01 puis 03) fâcheusement coupé. Très professionnels, les Nippons font comme si de rien n’était et poursuivent à chaque coupure leur travail scénique jusqu’à ce que le son revienne. Ces dysfonctionnements auront en tout cas permis de mettre quelques dizaines de secondes en exergue le redoutable travail technique du batteur. « Oh yeah Hellfest!!! », continue quant à lui de vociférer le chanteur en ces épreuves solitaires. Malgré cela, la Warzone fait preuve de compréhension. L’an dernier, première journée, c’était Today is the Day qui avait pâti de difficultés sonores similaires à la Valley. Courageux. Au mitan du récital, l’astre solaire s’apprête à se cacher derrière les arbres mariligériens tandis que se dresse, à l’invitation de John, une forêt de doigts dans la fosse turbulente (« Hands up!!! We are Crystal Fuckin’Lake!!! »). Cette foule de connaisseurs se déchaine, un wall of death est exécuté. Une femme surmontée de cornes gonflables de cervidé danse frénétiquement non loin des barrières. Ça slame comme à Gravelotte. 21 heures 20, le metalcore des cinq faux-teigneux n’est toujours pas ma came. Cependant, ce fut une sympathique découverte. Ces hommes ont délivré le concert le plus marquant de ma soirée. Avec abnégation, ils ont fait abstraction des dysfonctionnements techniques et ont emporté l’adhésion. « Arigatou ! » est déclaré une dizaine de fois au micro avec cœur et sincérité par l’un des deux guitaristes à une Warzone blindée et fervente. Bain de foule du chanteur au cours des dernières dizaines de secondes. Beaucoup d’émotions. Photo collective avec le public, tandis que « Liberate » des Chicagoans de Disturbed est diffusé en outro.
Le pénitencier se vide tandis que Megadeth joue son trépidant classique « Skin o’ My Teeth » sur la Mainstage 1. Mustaine et ses trois exécutants enchaînent celui-ci au cultissime « Tornado of Souls ». Je regagne la Temple. La Norvégienne Sylvaine (laquelle remplace GGGOLDDD, qui a abandonné le Capitaine Hellfest ohé ohé !), accompagnée de ses trois musiciens, y achève à 21 heures 46 une prestation intimiste, sous un tonnerre d’applaudissements.
De bleu pastel et rose, la voûte céleste devient peu à peu bleu marine. Les magnifiques créations ornant le site s’éclairent ou s’allument pour la première nuit de cette édition. J’enfile ma veste à patchs bleue, avec le sentiment presque gêné de me distinguer. Ultime crochet à la Temple. Je ne parviens guère à décrypter la musique avant-gardiste des Norvégiens de Shining. On dirait du Zappa méga brutal en ultra accéléré, avec par-dessus un saxo qui couine sans discontinuer.
23 heures 08, la bâche décorée du signe acéré et argenté de Sodom (« Wodos » pour les connaisseurs…) est d’ores et déjà fièrement dressée sur la scène de l’Altar. Au loin, le metalcore des Phocéens de Landmarks semble triompher sur la Mainstage 2. Le jeudi ne va pas tarder à laisser sa place au vendredi. C’est à minuit pile que le néo-sexagénaire Tom Angelripper épaulé par son commando thrash metal teutonique prend possession de l’estrade, sur des accords lents et sous une lumière bleutée. Le son est clair, puissant, tranchant. Les quatre de Gelsenkirchen attaquent par l’autoritaire instrumental « Procession to Golgatha », enchaîné comme sur l’album studio (Persecution Mania, 1987) au classique « Christ Passion » (allo Mel Gibson ?). La salle est comble et semble comblée. Pourtant, et contrairement à leurs compagnons de chambrée (et voisins du Ruhrpott) Kreator, les brutos de Sodom n’ont jamais donné dans l’accessible. Ovation méritée. Dans la foulée est exécuté l’extrait d’un disque plus « récent » (Get What You Deserve, 1994) intitulé « Jabba the Hut » (allo Georges Lucas ?). Qui visiblement ravit les néophytes tout comme les initiés. « Hello Hellfest how you doing?!? », questionne le colosse bassiste-chanteur sûr de son coup. Concert mené tambour battant. Massés à l’intérieur tout comme à l’extérieur (un grand écran fixé à l’entrée de l’antre retransmet), les centaines de spectateurs n’en loupent pas une miette. L’envie de profiter jusqu’au bout de cette première journée est palpable. Il est minuit trente et il est à présent ardu de se faufiler dans l’Altar, il y a même de la bousculade à la sortie de l’imposante tente. Sodom clôt ainsi ma première fournée de cette édition à 1 heure du matin, sur un autre de leurs standards (« Bombenhagel », 1987 également). Les Allemands n’auront pas joué le morceau que je préfère (« Ausgebombt », 1989) alors qu’après vérif’ ils l’ont joué le 23 mai dernier au Maryland Deathfest 2024, et sachez que je le regrette fortement. Non, je plaisante.
Mes trois concerts persos jeudi 27 juin 2024 :
- Crystal Lake
- (Dolch)
- Brujeria
Merci à Angélique Merklen pour la relecture.
Place maintenant au vendredi les amis !