HOT on the rocks!

Hellfest – Dimanche 30 Juin 2024 – « Heaven or Hell »

samedi/27/07/2024
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Dernier tour de piste en ce dimanche qui s’annonce plus ensoleillé que la veille. On commence à sentir dans l’air comme un brin de nostalgie chez les festivaliers, car oui la fin est proche. Mais justement, il va falloir profiter à fond de cette ultime journée qui va apporter son lot de jeunesse mêlée à l’expérience.

Sur un terrain encore marqué par les pluies abondantes de la veille, la foule s’est massée devant la Mainstage 2. Je suis étonnée de voir autant de monde a une heure aussi matinale mais cependant ravie de voir que Bad Situation est attendu avec impatience! Quelle gratification pour Aziz et Lucas qui viennent présenter leur premier album! Le duo propose un set énergique, efficace et bien calculé, montrant que l’influence des Foo Fighters qui officieront un peu plus tard est bien présente dans leur répertoire. Les garçons ont fait le job et ils ont largement mérité leur place sur cette magnifique scène!

Allez on reprend le sport, cette fois-ci petite course dans les allées boueuses pour rejoindre la Warzone. Sorcerer, groupe de hardcore parisien (à ne pas confondre avec le groupe de doom suédois) se produit sur cette scène pour la première fois. Je sais que cela a dû en perturber quelques uns, je me suis moi-même faite avoir pensant voir un autre groupe, cependant les suédois n’auraient pas foulé cet endroit, totalement réservé aux musiques rageuses. Et c’est ce que je constate à ce moment, tout n’est que survolte et messages engagés. Une prestation puissante et très intéressante même pour les non-adeptes.

Retour à la Temple pour voir Pensées Nocturnes. Les français arrivent sur scène pour quelques ajustements avant de démarrer leur set. Cela donne le ton de ce qui attend le public. En effet, on dirait une troupe de saltimbanques armés de leurs instruments dont certains que l’on a pas l’habitude de voir sur une scène métal, comme un trombone par exemple. Son frontman est complètement déjanté, excentrique, hurle dans un mégaphone! Mais le show est puissant, décadent avec ses riffs black métal et son chant à la limite du dépressif. Je n’oublierai pas de sitôt cette expérience que je viens de vivre!

Un peu de repos, et un petit tour au merch pour voir ce qu’il reste et pouvoir acheter un t-shirt au fils d’une amie qui va fêter ses 13 ans et je retourne de nouveau à la Temple, scène emblématique pour la musique Balck Metal. Il est presque 15h00 et bientôt va débuter le concert de Yoth Iria. Malgré le retour du beau temps à l’extérieur, la foule se presse sous la tente sombre et le contraste est frappant. Le chanteur du combo arrive le visage grimé de maquillage noir et blanc mais son comportement interpelle… Le bonhomme semble avoir largement fêté, en avance, son passage au Hellfest. Le moment est assez rigolo mais je ne dirai pas que les membres de la sécurité se sont, eux, amusés. Le garçon avait, semble-t-il, oublié qu’il devait rester sur scène et non dans le pit photo! Ses acolytes semblent également quelque peu agacés mais « the show must go on » et ils continuent de jouer de façon très professionnelle. J’aurai bien aimé être une petite souris pour voir comme cela s’est passé en backstage après leur performance (rires).

16h25 : Franck Carter and The Rattlesnakes fait son entrée sur la Mainstage 2. Le début du set est assez calme, presque trop sage. Mais cela sera de courte durée puisque son leader va montrer de quoi il est capable comme à son habitude. Un micro planté dans la fosse et le show est lancé! Sa veste ayant été auparavant jetée sur scène car de trop pour le crooner, le voilà donc au milieu de la foule en train de chanter et faire chanter ses fans. Puis porté par la foule, il retourne avec ses acolytes et entame « Wildflowers » en demandant aux personnes devant lui d’ouvrir le pit et de laisser la places aux femmes pour un mosh pit uniquement féminin. On n’en attendait pas moins! Wall of death et circle pit s’enchainent, l’ambiance est géniale au rythme d’un son punk rock ultra énergique. L’une des meilleures prestations que j’ai pu voir jusqu’à maintenant.

Un break s’impose pour que je rencontre Thomas, leader de Sang Froid, pour une interview très intéressante et un excellent moment partagé suite à leur prestation du matin. Une petite photo avec le groupe et hop! il faut déjà repartir vers de nouvelles aventures.

Je vais aller me poster entre la Mainstage 1 et la Mainstage 2 pour quelques heures. En effet, quatre groupes vont s’enchainer et si je veux être aux premières loges, pas le choix que de faire le planton!

18h20 : On débute avec Corey Taylor! Sous un soleil revenu en force, le frontman de Slipknot prouve que même en solo, il assure! La foule immense massée devant la scène prouve sa notoriété, chante et se trémousse sur les titres déjà connus, des classiques mais également sur les nouveaux morceaux issus du nouvel album du groupe. Le public est en extase, un énorme wall of death se forme sur « Song #3 » et un morceau dédié à son épouse présente sur le côté de la scène, Corey Taylor a envahi l’espace et conquit son territoire avec brio et humilité!

5 minutes de battement et on continue avec Queens of The Stone Age. Personnellement, je ne pourrai pas émettre de critiques car j’adore ce groupe. Le charisme de Josh Homme, la qualité du son et la setlist bien préparée, font oublier la promiscuité sur la scène, encombrée par les instruments des Foo Fighters préalablement installés. Cependant, cela n’enlève rien à la magie du moment. Le leader se déplace vers son public et se retrouve malgré lui avec sa chemise déchirée! Mince j’en aurai bien récupéré un morceau! (rires). Malgré ses récents soucis de santé, le maestro a brillé avec classe et a ravi le public!

On change de registre, les punks de The Offspring débarquent en fanfare comme à leur habitude avec leur humour potache et leur dégaine inclassable. On connait déjà presque par cœur leur programme mais c’est toujours une joie de se replonger dedans. Impossible de se prendre au sérieux sur ce type de musique, on a simplement envie de danser, bouger, se bousculer. Avec leurs classiques ultra connus, mais aussi un titre issu du prochain album à venir et des reprises à la guitare par l’excellent Noodles ou chantées comme le morceau incontournable des Ramones  » Blitzkrieg Bop »,  les californiens n’ont pas fourni une prestation exceptionnelle mais juste à la hauteur de ce qu’ils proposent en général. Un bon moment mais sans surprises.

22h00: voilà je me plonge dans ma bulle, j’ai attendu ce moment tout le week-end! Enfin, enfin! Je vais voir les Foo Fighters pour la première fois de ma vie et ce moment restera gravé dans ma mémoire malgré l’absence palpable de Taylor Hawkins qui, je le pense, de là où il se trouve, a validé complètement son remplaçant Josh Freese, qui ne démérite pas! Dave Grohl est en excellente forme, plein d’énergie, probablement « en chaleur » au vu du nombre de bouteilles d’eau qu’il va se verser sur la tête tout le long du set. La setlist est parfaite, il n’y a aucun temps mort, même le petit medley (Sabotage des Beastie Boys/ Mr. Crowley d’Ozzy Osbourne / Paranoid de Black Sabbath / March of the Pigs de Nine Inch Nails) passe très bien entre les classiques morceaux du groupe. Le frontman se démène derrière son micro, se déplace sur scène, le public est conquis et moi aussi ! C’est des étoiles dans les yeux que je quitte la Mainstage pour aller voir la fin du show de Cock Sparrer à la Warzone et récupérer au passage les potes!

Je suis donc hyper étonnée par la suite de la réaction des gens car je n’ai pas assisté à la fin un peu brutale du festival juste après le dernier concert sur la Mainstage. Il semble que cela se soit terminé en eau de boudin, mais pour ma part j’ai fini en beauté, entourée des amis au VIP autour d’un dernier verre et un petit pincement au cœur. Je vais me répéter très sûrement chaque fin de festival me met toujours cette chanson de Jean-Louis Aubert dans la tête…. « Voilà c’est fini…. »  A très bientôt !

Mes trois concerts persos du Dimanche 30 juin 2024 :

  1. Foo Fighters
  2. Queens of The Stone Age
  3. Corey Taylor

 

 

 

 

 

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