ANR : Bon, je suis ravi de te recevoir au bord de cette poubelle !
Alex : Merci
ANR : Comment tu vas, comment se passe cette journée de promo pour quelqu’un qui est aussi rock’n roll que toi, est-ce que ça ne te fais pas un peu chier, comment tu gères ça ?
Alex : C’est super chiant, ça me gonfle énormément…. Mais bon, il parait qu’il faut être professionnel. Non non, ça va, la plupart des mecs étaient vraiment sympa mais au bout d’un moment tu commences vraiment à avoir la tête farcie, tu commences à avoir envie de courir un peu et de boire quelques litres.
ANR : Et t’as pas le droit de boire là ???
Alex : Si si, on a le droit de boire. On boit mais on a picolé un peu ce midi, calva cigarette, café… T’as le gout de la gorge un peu sèche après. J’ai bu de la grenadine tout à l’heure !
ANR : Scoop, y en a d’autres qui ont bu du Perrier citron, je ne les citerai pas… ASKhoven ! Bref, pourquoi une journée promo aujourd’hui ? C’est un nouveau mode de promo à l’allemande ?
Alex : En fait je sais pas, j’en sais rien…. Non, on a sorti un clip.
ANR : Et un album aussi !
Alex : Oui mais l’album c’était y a un an. Et comme on fait les choses un peu dans le désordre, en fait on a tourné avant de faire l’album, ensuite l’album est sorti et un an après on sort le clip de l’album ! Normal. Et du coup l’idée était que le clip ne passe pas forcement inaperçu, donc on s’est dit qu’on allait faire un peu de promo en s’appuyant sur ce truc la pour raconter ce qu’il se passe. Donc on joue au Motocultor cet été
ANR : c’est la question d’après…
Alex : Mais c’est pas grave, comme ça on gagne du temps. On joue au Raimfest à la rentré, on est à l’affiche d’un film qui s’appelle Océane en septembre et puis voilà.
ANR : Pour ceux qui ne connaissent pas, tu me décrire un peu l’identité des Sticky Boys ?
Alex : Alors on est un trio de hard-rock
ANR : Un power trio peut-être ?
Alex : On appelle ça un power trio, je sais pas trop pourquoi…
ANR : J’ai jamais compris pourquoi mais bon
Alex : Ouais car trio ça fait peut-être trop jazz… Donc on est un power trio, on s’en fou… De hard-rock rock’n roll, y a Tom à la batterie et aux chœurs, y JB à la basse et aux chœurs et y a moi, Alex, à la guitare et au chant. Avec Tom on se connaît de longue date, on s’est connu sur des concerts et petit à petit on s’est mis à faire de la musique ensemble. On a fait du trash, du death, de la fusion… On a fait pas mal de groupes, des projets qui abordent souvent, soit au moment de rentrer au studio, au moment de trouver de belles scènes, ça se casse toujours la gueule et un jour on se retrouve tous les deux, allez, on va monter un projet, on s’en fou, on a jamais chanté guitare batterie et on verra ce qui se passe. Et curieusement, on s’est jamais pris la tête sur ce projet là et ça a extrêmement bien marché. Très vite on a rencontré du monde et on s’est dit qu’il nous faudrait un bassiste.
ANR : Vous avez fait combien de scène ensemble ?
Alex : Une centaine environ… Donc on récupère le bassiste, on est content. Première audition, premier mec qui nous correspond, troisième frangin, troisième larron, troisième lascar, on se dit hop, c’est parti, on met de l’essence dans le moteur et on continu ! Et là on se dit, tiens, on va faire un album. On enregistre l’album et on a pas de label, alors on se dit qu’on va continuer à tourner ! Donc on continu à tourner. Donc on tourne pendant 2 ans et on finit par tomber sur Listenable, qui nous dit OOOhhhh les gars, on a bien aimé votre concert, Ooooohhhh, on a bien aimé votre musique. Allez, on sort un album ensemble et c’est ce que nous avons fait. Et ça c’était en avril 2012, pas mal hein ?
ANR : Et quel bilan fais-tu maintenant par rapport à l’album ?
Alex : Bonne réception globale, vraiment on est très très content. Les retours ont vraiment été vraiment positifs c’était vraiment cools, juste en Suède, je ne sais pas ce qu’on leur a fait aux Suédois. Les seules chroniques vraiment négatives que l’on a eu c’est de la bas : « encore un groupe comme ça, on en a 50000, ça sert à rien…. ». Alors que les autres sont au courant mais au moins ils ont trouvé le côté fun donc au moins on se marre. Sinon globalement oui, bien reçu en France, en Europe, on a eu de très bons retours aux Etats-Unis aussi, donc ça c’est la petite fierté tu vois, alors on est plutôt contents.
ANR : Donc nouveau clip, “Miss Saturday Night”, je vais donc te demander de me raconteur un peu l’histoire de cette chanson, histoire de comprendre pourquoi vous avez décidé de parler de cette fille qui s’habille très bien le samedi soir. Est-ce le fil rouge de votre vie ?
Alex : Non ce n’est pas le fil rouge de notre vie, mais en fait on vit un peu la nuit parfois… On aime bien faire la fête, sortir boire des coups. Y a un truc qu’on a constaté, c’est que souvent le samedi soir, t’as des filles tout fraichement sorties de chez papa maman, qui se pomponnent qui se font belles comme de jolies pâquerettes, qui déboulent en soirée et elles pensent tomber sur le prince charmant. Et manque de pot elles tombent sur le gros salopard, qui les embarque et voilà. Donc on a fait une chanson hommage à ces filles-là, en disant hey les filles, faites attention, tu vas brailler une nuit mais pas forcément pour la vie. Voilà.
ANR : Et j’ai cru entendre qu’il y a le spécialiste de la drague dans votre groupe. Je ne vais pas le citer mais… T’as pas une technique de drague testée et approuvée par les Sticky boys?
Alex : Bah non, on a une super technique de copains, c’est de boire des bière mais c’est tout.
ANR : Il faudrait demander à Mr T, pour ne pas le citer…. Tom…
Alex : Alors lui tu peux aller le voir pour des conseils, il est pas la tout de suite mais plus tard, il est de bon conseil. Mais sinon pour se faire des copains des bières. Tu racontes quelques conneries, des blagues justes limites et quand t’es deux ou trois rires gras, tu sais que t’as fait de belles rencontres.
ANR : Donc très beau clip, vous avez aussi une apparition dans un film qui sort en septembre, Océane. Vous faites un guest ? C’est quoi le truc ?
Alex : On fait un guest ouais, on joue notre propre rôle, heureusement car on est pas des supers comédiens.
ANR : Mais justement, quand tu fais vraiment du rock’n roll, c’est pas trop difficile de rester naturel devant les caméras ?
Alex : C’est assez impressionnant oui, tu découvres ce qu’est une régie de ciné, tous les téchos et tout.
ANR : ça doit te faire tomber un peu le rock’n roll de voir ça ?
Alex : Non car c’était vraiment une ambiance familiale. Les deux réalisateur, lui a bossé pour canal, elle est photographe pro, elle a bossé pour rock’n folk, elle a tiré le portrait à pas mal de rock stars… Nous on les a rencontré sur des expos où on a fait d’ailleurs fais des photos avec elle une fois, on est restés en très bon terme. Un jour ils ont décidé de faire leur film, réussir à le monter… Bien sûr petit budget, cinéma indépendant, pour une histoire rock’n roll et surf, ils ont donc appelés leurs connaissances. On en faisait parti, donc c’était une ambiance assez familiale en fait. Voilà, que ce soit au niveau des techos, musiciens, acteurs ou autres, on s’est tous super entendus et bien marrés, ambiance cubi sous la tonelle après les journées de tournage.
ANR : On vous voit souvent dans le film ?
Alex : On nous voit un peu, on a pas les rôles principaux mais y a une journée ou on arrive pour jouer un de nos concert et les scènes sont durant notre concert et on a aussi quelques scénettes par ci par là… On a nos débuts au cinéma quoi, on a au moins 1 ligne chacun, ha ha ha !
ANR : Ce n’est pas vos débuts à la télé, on sait que Tom a de grandes affinités avec les personnes du bar de la SNCF et vous êtes passés aussi dans une dose de métal. Comment ça s’est passé ?
Alex : Bah on nous a contactés, on avait maté l’émission avant, et « chouette on va chez Bubu, on va voir ce qui se passe ! » Puis en fait on s’est vite assez compris sur les conneries et on s’est vite marré avec le bonhomme. C’était vraiment chouette, c’était une bonne émission, puis Stéphane Buriez qui est un gros nom du métal, qu’on apprécie vraiment…
ANR : Il est derrière tu peux parler plus fort ?
Alex : (Plus doucement) Nan il est vraiment super mais il était mieux avec des cheveux. (Retour à la normale). Mais c’est un mec extra, ça s’est très bien passé, ça reste une bonne expérience puis ça fait une carte de visite aussi. Très bonne expérience
ANR : Je reviens deux secondes sur le SNCF, vous jouez Bang That Head, est ce que tu penses que c’est vraiment le morceau de référence des Sticky Boys ?
Alex : C’est marrant car tout à l’heure j’ai eu la question, pourquoi Miss Saturday Night pour le clip, mais en fait que ce soit la SNCF ou le clip, c’est les réalisateurs qui ont choisi les morceaux. Nous étant donné qu’on a sorti notre album on assume les morceaux. Donc ils choisissent un morceau, on dit oui, voilà.
ANR : Bang Tha Head, ça fait combien de temps que vous l’avez composé ?
Alex : ça fait 3 ans, un peu plus. On a enregistré l’album en 2010, on a tourné pour trouver le label et une fois trouvé le label on s’est interdit de composé de nouvelles chansons sinon ça nous aurait saoulé de jouer les anciennes. Donc là on commence à composer, ça sort de partout, c’est assez rigolo il va falloir faire du tri et structurer tout ça.
ANR : Vous avez une ligne directrice ? Le rock’n roll ? Vous avez un leader ?
Alex : Oui le rock et on a pas de leader, on est un power trio ! Ah ah ah ! On est tous les trois à la même auteur, même si y en a un qui est un peu plus lent, surtout quand il met ses patins à roulettes.
ANR : Donc tout ce qui est envisagé de prendre une seconde gratte c’est exclu pour l’instant ?
Alex : Oui carrément, c’est exclu pour l’instant… Plus que pour le moment, car « pour le moment » on a envie de mettre des points de suspension, donc peut être une surprise… Et non donc non, pas de surprise !
ANR : Donc vous avez commencé les compos, t’évalue à quand la sortie de l’album ?
Alex : Concrètement une entrée en studio en février qui se déroulera encore chez Francis Caste, le célèbre ingénieur du son, au studio Sainte Marthe.
ANR : ca a du bien se passer avec lui, vous avez dû avoir un bon échange de connerie ?
Alex : Ca s’est très bien passé, on s’est très vitre entendu avec le bonhomme, on s’est tout de suite pigé, je pense qu’on a encore un peu de boulot à croiser avec le mec donc on va y retourner. Et si tout va bien, au printemps l’album sort, ce qui pourrait nous permettre d’avoir une tournée en automne et d’être à l’affiche de festivals l’été prochain. Car on a tout fait dans le désordre avant, donc on va tout faire dans l’ordre ce coup-ci.
ANR : Oui car vous avez déjà fait le hellfest, tes meilleurs souvenirs ?
Alex : C’était génial, on jouait à minuit en tête d’affiche du métal corner le jeudi soir, y a aucun autre concert, ça fait un an que les mecs ils attendent le hellfest, ils ont fait 6 heures d’apéro et ils viennent te voir en concert, c’est génial. T’as juste à appuyer sur le bouton et ils sont tous en train de lever les bras ça fait super. Et le lendemain on se retrouve nous à prendre l’apéro…
ANR : Et du coup vous êtes vraiment rock’n roll puisqu’on vous a proposé de prendre un hotel vu que vous aviez joué le jeudi et en fait vous avez passé les trois jours sur le camping.
Alex : Effectivement, on a tellement fait de festival en Europe, c’est trois jour de fête, tu vois tous les copains que tu vois un peu partout, tu vois les groupes que t’aimes, t’as pas besoin de prendre la caisse donc tu peux te la coller tranquillement, on va pas cracher sur ce plaisir-là. Et d’ailleurs c’était super dur car au hellfest on retrouve toujours plein de copains donc on avait installé la tente, les tonnelles… Et avant d’aller jouer, ils étaient tous à l’apéro et nous on était au coca car on s’interdit de trop boire avant de jouer et ça a été un des pires moment de ma vie…
ANR : Et tu t’es senti comment ? Sale ? Vendu ? Genre merdeux, différent ?
Alex : Bah ouais… Par contre dès le concert fini, on a ouvert les vannes en grand ! Dégât des eaux quoi !
ANR : Alors, question con, qu’est ce que tu portes pour dormir ?
Alex : En ce moment un caleçon superman et c’est tout, c’est mignon hein ?
ANR : Et t’aimes bien les chiwawa ?
Alex : Non, je préfère les plus gros chiens.
ANR : Et si je viens en festival avec mon chiwawa, tu lui craches pas dessus ?
Alex : Non, je suis l’ami des bêtes
ANR : Et si tu devais noter cette interview sur une échelle de 1 à 10 ? Ou peut-être de 0 à 10… ?
Alex : Je mettrais un 8, pour le cadre bien sur, (ITW faites au-dessus d’une poubelle dans la rue) car le reste… le reste c’est un 2 !
ANR : T’as des accointances avec le milieu gothique… Je suis désolé j’ai retrouvé ça, c’est horrible…
Alex : Ho la la !!!! Une photo de janvier 2002 quoi ! C’est génial ! On était pas frais là…. (S’ensuit une discussion qui part en live sur la photo et la soirée dont elle est tirée)
ANR : On va finir professionnellement, donc merci pour cette interview, un dernier conseil pour être rock’n roll ? Un truc que tout le monde doit faire tous les matins ?
Alex : Faire un gros caca ! Tu te sens bien, t’es libéré, tu souris. T’es dans le métro tu supportes tout, les odeurs, les marchages sur les pieds, les incivilités, même les retards RATP ! Si tu t’ennerves dans le métro c’est que t’as pas chier le matin!
ANR : Et si j’ai chier comment je fais ? Ok, j’envoie un message à ASK, ha ha ha ! (Tom arrive) Tiens Tom, un petit mot ? Toi pour bien rester rock’n roll dès le matin, qu’est-ce que tu fais hormis un gros caca ?
ANR : Ah pas mal ça, sur quoi comme genre de film ?
Tom : Ah non, tout seul ! J’ai remarqué qu’il faut arrêter de se branler sur des vidéos genres youporn ou autre car après ça te rend fou en fait. Alors que si tu laisses ton imagination faire le travail, tu deviens un gros romantique du sexe.
ANR : Et si t’as pas d’imagination ?
Tom : La par contre tu vas voir des vidéos !
ANR : Je voulais justement avoir ta meilleure façon de drague, celle qui marche le mieux ? Celle avec le petit papier pourrie la ?
Tom : Le petit papier avec ton numéro que tu laisses tomber dans sa bière ? Oui ça marche bien ça… Mais non, je ne drague pas moi en fait !
ANR : Ok… Bien sur ces bonnes paroles je vous remercie et on va prendre un verre ?
Alex & Tom : Merci à vous et oui on va prendre un verre !