Art’N Roll: Tout d’abord, peux tu présenter « All I Know » à nos lecteurs ? Qui sont les six membres derrière la musique ? Donne-nous un petit aperçu de la manière dont vous vous êtes crées et ce qui définit votre son?
Ward: AIK a débuté en 2003 comme n’importe quel groupe de lycée, mais ce qui nous a distingués, c’est que nous avions une mission : AIK est déterminé à ramener au gout du jour, la mélodie et l’énergie explosive du rock de la fin des années 80 et du début des années 90, un style qui a quasiment disparu depuis plus de 30 ans. AIK est là pour changer ça, ou mourir en essayant.
Tout notre son tourne autour des grands refrains, des grandes harmonies vocales, des solos de guitare énormes, des claviers puissants, tout est démesuré…
Après d’innombrables changements de formation, AIK s’est finalement stabilisé avec une équipe de six membres : moi, Ward, je suis toujours à la tête du groupe, je chante et je joue de la guitare, en tant que seul membre d’origine. Je suis maintenant accompagné par Veerle, qui partage les voix principales et apporte une touche féminine ainsi que des good vibes. C’est un peu ma Marie Fredriksson. La section rythmique est composée de Kurt (batterie), qui détient le triste record de 8 ans à supporter mes frasques, et de Jaymz (basse), mon complice et probablement l’homme le plus travailleur du showbiz. La nouvelle formation d’AIK est complétée par notre héros de la guitare et amateur de rock progressif, Joey, et le magicien des claviers, amateur de la belle vie, Poncho.
ANR: Il y a une pause de 15 ans entre votre dernière sortie et ce nouvel EP. Qu’est-ce qui a conduit à cette longue interruption et qu’est-ce qui vous a motivés à revenir et à tout recommencer ? Y a-t-il eu un moment ou un événement décisif qui a ravivé l’étincelle du groupe ?
Après la sortie de notre premier album Vanity Kills sur Melodic Rock Records en 2010, AIK traversait une période difficile avec des problèmes de line-up et des tensions internes. Nous avons réussi à enregistrer un deuxième album complet en 2012, qui n’a jamais été publié, mais malheureusement tout a rapidement dérapé et le groupe est entré en pause pour le reste de la décennie. Après la fin de la pandémie de COVID, j’ai dû repartir de zéro avec le groupe. En 2022, la nouvelle formation était complète. La plupart des nouveaux membres ont été sélectionnés par Kurt, qui est dans plusieurs groupes et possède un réseau très étendu. Je sentais qu’il restait encore beaucoup de potentiel dans les chansons et dans le groupe. Je ne voulais pas que tout le travail acharné des premières années soit perdu, et la camaraderie me manquait.
Ce qui a vraiment scellé le deal pour moi, c’est notre concert au WildFest en 2022, l’un des concerts joués au cours des deux dernières années, mais notre premier en tant que groupe de six membres, et c’était la première fois que je sentais que tout s’alignait parfaitement.
ANR: L’EP comporte quatre titres. Peux tu nous en parler et nous expliquer l’inspiration derrière les paroles et la composition musicale ?
Can’t Get You Outta My Head :
C’était l’une des premières chansons écrites et enregistrées pour l’album. Je voulais que ce soit la première chose que les gens entendent de la nouvelle formation, car je pense qu’elle représente le mieux où nous en sommes en tant que groupe en 2024. Elle sonne toujours comme du AIK, mais avec un maximum d’impact . Les paroles parlent des suspects habituels : des filles qui jouent avec le cœur des garçons !
As Long As the Night Goes On :
C’est une autre des chansons plus anciennes. La version de 2012 a été mise à jour avec des claviers et les voix de Veerle, ce qui lui a donné un nouveau souffle. Elle parle de « celle qui est partie », un amour impossible qui ne peut survivre à une nuit torride.
Playin’ with Fire :
Celle-ci nous tient particulièrement à cœur, car c’est la toute première chanson que nous avons écrite et enregistrée avec la nouvelle formation. J’étais anxieux à l’idée de composer et d’enregistrer avec de nouvelles personnes, et c’est cette chanson qui a relancé la conviction que nous pouvions le faire. Je suis impatient de voir ce que nous allons créer à l’avenir.
Hidin’ from Love :
C’est une chanson que j’aurais aimé avoir écrite. En tant que grand fan de Bryan Adams, une reprise devait forcément arriver. J’ai présenté trois options au groupe, et c’est celle qu’ils ont choisie. Le catalogue de Bryan Adams est rempli de joyaux cachés, en particulier sur les trois premiers albums, donc c’était soit celle-ci, Lonely Nights, soit The Only One. Au lieu de simplement copier l’original, nous avons ajouté notre propre touche plus moderne. À mon avis, les claviers de Poncho et les voix de Veerle brillent vraiment sur cette chanson. Elle ne figurera sur aucun album et restera exclusive à l’EP.
ANR: Quels sont les prochains projets pour All I Know ? Une visite en France est-elle prévue ?
Pour le moment, notre priorité est de terminer le projet du deuxième album, qui sera un mélange d’enregistrements de 2012 et de nouveaux morceaux. Nous écrivons et enregistrons actuellement, en profitant pleinement des nouvelles possibilités offertes par la formation à six membres. Un nouvel album d’AIK est on l’espère prévu pour la mi-2025.
L’année prochaine, nous reprendrons également les concerts. Si c’est financièrement et logiquement faisable, nous pourrions faire une petite tournée autour de la sortie de l’album, donc oui, une première visite en France est dans les cartons !