HOT on the rocks!

Interview avec Alien Weaponry

mercredi/26/03/2025
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Composé des frères Henry Te Reiwhati de Jong à la batterie et Lewis Raharuhi de Jong à la guitare et au chant, rejoints à la basse en 2020 par Tūranga Porowini Morgan-Edmonds, Alien Weaponry n’est plus un inconnu aux yeux et oreilles du public français. En effet, le triumvirat néo-zélandais revendique trois participations remarquées au Hellfest (en quatre éditions seulement : 2019, 2022 et 2024), une tournée hexagonale en ouverture de Gojira, un Transbordeur ainsi qu’un Petit bain l’été dernier en tête d’affiche. Dans le droit-fil de deux beaux albums studio publiés chez Napalm Records en 2018 et 2021, Alien Weaponry nous dévoile Te Rā ce 28 mars 2025, toujours aux bons soins du label autrichien. Onze démonstrations d’un groove metal contemporain juvénile et véloce, mises en valeur par une affûtée production copyrightée Josh Wilbur. Le souffle océanique du haka se ressent sur certaines complaintes, à l’image des puissants « Mau Moko » et « Tama-nui-te-rā ». Et c’est là que se niche le petit truc en plus de nos jouvenceaux. À l’instar des deux précédents, la moitié des chansons de ce disque sont écrites en langue maori, et la plupart relaient des thèmes purement océaniens. Cette spécificité culturelle ne doit pas, toutefois, reléguer au second plan la qualité musicale : les compos sont judicieusement bâties, agréablement aérées, le chant clean est mélodieux, les parties instrumentales, les sonorités et les arrangements sont tout bonnement impeccables. En définitive, l’auditeur est transporté aux antipodes quarante-deux minutes et cinq secondes durant. Ce chatoyant Te Rā s’annonce comme une des sorties majeures de ce beau printemps. Pour preuve, les créneaux d’interviews promotionnels se sont envolés la semaine dernière telle une volée d’oiseaux australs, dans les minutes suivant leur mise à disposition. Art’n’Roll s’est vu attribuer celui du mardi 25 mars, à 22 heures CET (décalage horaire oblige). À la fraîche. Nickel. Un grand merci à SLH Agency !

 

 

Henry Te Reiwhati de Jong (Batterie) : Hello (NDA : Lève un bras en guise de salut, puis se lève chercher un truc hors caméra) Are you doing ?

Art’N’Roll : Hello !

HTRDJ : Hey ! How Are You Mate !

ANR : On commence !

HTRDJ : Je pense que Tūranga, notre bassiste, doit d’abord nous rejoindre…

ANR : On peut commencer sans lui si tu veux…

HTRDJ : Si tu veux, mais il sera là dans les trois prochaines minutes…

ANR : Entendu ! Nous ne sommes pas pressés…

HTRDJ : Non, non, tu es le dernier interview pour aujourd’hui… Tu n’as donc pas besoin de te presser…

ANR : D’accord…

HTRDJ (NDA : Baille) C’est encore le matin chez nous…

ANR : Oui… Il est dix heures du soir ici…

HTDRJ : (NDA : tire les rideaux) Les chiens de mes voisins sont encore en train de criser, je vais muter et leur hurler dessus…

ANR : Hurler à cause de quoi ?

HTDRJ : (NDA : se lève de nouveau, tire les rideaux…) Mon voisin possède quatre bergers allemands, ma copine aime bien marcher et en sort un, mais à chaque fois les trois autres deviennent fous… C’est très très distrayant, et cela se passe juste sous ma fenêtre… (Rires)

ANR : C’est la nuit noire ici à Paris, je n’ai rien à te montrer… Quel temps fait-il à Auckland ?

HTDRJ : Ooooh c’est très agréable, attends je vais te montrer (NDA : dirige la cam vers sa fenêtre) Assez ensoleillé… Ma copine est moi avons prévu d’aller camper aujourd’hui… (NDA : une troisième fenêtre s’ouvre, un fond noir avec marqué « Tu’s iPhone ») Ahhhh Here We Goooo !

ranga Porowini Morgan-Edmonds (Batterie) : Je suis crevé, alors je laisse ma caméra éteinte…

HTDRJ : Mister Tū, tu es fantastique…

ANR : Bonjour Tūranga !

TPME : Comment ça va ?

ANR : Bien, très bien… J’ai fait une sieste avant…

HTDRJ : Moi, je suis au café (NDA : Boit un coup)

ANR : Alors… Votre troisième album est baptisé « Te Rā », qui est chez vous maoris le nom de la principale divinité (NDA : « Atua ») des cieux. Son prédécesseur avait pour intitulé « Tangaroa », mot qui désigne l’esprit de l’océan et des poissons. Je suppose qu’il y a là une continuité conceptuelle, non ?

TPME : Oui ! Jusqu’à présent, nos trois albums font des emprunts à la spiritualité maori, nos dieux, si tu veux appeler cela « dieux », si tu veux utiliser ce mot… Cela fait que nos titres sont assez homogènes (Rires)

ANR : Croyez-vous en ces divinités ?

TPME : Well, comme laissé supposer à l’instant, le mot « Dieu » ne convient pas tout à fait… Pour ce qui est de Tangaroa, puisque je suis présentement assis sur une plage, ce nom se traduit le plus souvent par « Dieu des océans », mais quand tu dis « Dieu », les gens se figurent le plus souvent une entité imaginaire, la représentation d’un environnement, alors que Tangaroa EST l’océan… Je peux me lever là, et toucher l’océan, c’est Tangaroa, c’est une entité physique tangible… C’est pour cette raison qu’il est difficile d’utiliser le mot « Dieu » quand tu te réfères à nos croyances…. Tangaroa EST l’océan, Tama-nui-te-rā ou Te Rā EST le soleil, ce n’est donc pas une question de croyance, parce qu’ils existent…

HTDRJ : Il y a effectivement une continuité conceptuelle dans les intitulés de nos albums, le premier avait pour titre « Tū » qui se réfère à « Tūmatauenga » qui est l’esprit de la colère, ou le « Dieu » de la colère si tu préfères… C’est quelque chose de tangible, auquel il est plus facile de croire, davantage qu’en la Bible chrétienne…

ANR : La pochette est cette fois ci plus lumineuse, solaire, et moins étouffante qu’elle ne l’était sur Tangaroa (NDA : des tentacules rouges-brunes) ?

HTDRJ : C’était une création de Lewis. C’était initialement un dessin qu’il a fait. En effet, cette représentation de Tangaroa est suffocante, parce que nous sommes en train de tuer nos océans… Il y a effectivement une différence avec la pochette de ce nouvel album qui est…

ANR : Solaire…

HTDRJ : Donc, oui, le feeling est passablement différent entre les deux pochettes…

ANR : Venons-en à la musique… On ressent un soin tout particulier apporté aux arrangements et aux ambiances, me trompe-je ?

HTDRJ : (NDA : Opine de la tête, satisfait)

ANR : Il y a là comme une volonté de sonner « cinématique »…

TPME : Oh oui ! Raisonnement parfait (Rires)

HTDRJ : (Rires)

TPME : Tu sais, une de mes principales influences en tant que musicien est Hans Zimmer, un compositeur de musiques de films, lauréat des Grammys. Si j’aime autant sa musique, c’est parce que lorsqu’il est au sommet de son art, tu es capable d’imaginer parfaitement la scène, uniquement en écoutant sa musique…

ANR : Totalement…

TPME : Tu vois ce que je veux dire ? C’est ce que nous avons tenté de faire sur cet album, d’autant plus que nous nous exprimons en maori et que la majorité de nos auditeurs ne comprend pas ce que nous chantons… Certes, tu peux utiliser Google et traduire ce qu’il y a de marqué dans le livret du compact-disc, mais nous avons préféré illustrer au maximum par la musique les paroles de nos chansons… Nous avons, en effet, accordé une part prépondérante au storytelling, aux atmosphères… Un des autres moteurs de notre démarche vient de ces deux concerts que nous avons donnés en partenariat avec le New Zealand Symphony Orchestra (NDA : fin mai 2021, au Claudelands Arena et à la Ōtautahi Christchurch) Le fait de jouer avec un orchestre de quatre-vingts musiciens a fait évoluer notre perception de la composition… Dernière chose : les maoris sont réputés pour leur talent de conteurs… Donc, je vois comme une progression naturelle du groupe de tailler au maximum ses chansons afin de pouvoir raconter des histoires…

ANR : Par exemple, lorsque j’ai écouté « Te Kore » pour la première fois, je me suis figuré comme une rencontre sous-marine entre Gojira et l’héritage maori… Es-tu d’accord avec cette image ?

TPME : Cette chanson évoque la création de l’univers selon les maoris. « Te Kore » signifie « de rien », « le néant ». Nous l’avons pensé comme une chanson traditionnelle maori, qui évoluerait lentement vers un morceau metal moderne… C’est une chanson très conceptuelle, c’est la dernière piste de cet album et c’est une outro parfaite !

ANR : Vous y êtes parvenus ! Vous avez rempli l’objectif, c’est complétement une rencontre entre les deux, et un morceau de sortie de ce disque…

TPME : (Rires)

ANR : Le chant est un autre point fort de ce disque. La voix de Lewis Raharuhi est puissante et claire, agréable à l’écoute. Elle est continuellement soutenue par des chœurs de malabars façon All Blacks… De tels chœurs doivent être compliqués à restituer en concert, car vous n’êtes que deux derrière lui…

HTDRJ : Effectivement, nous ne sommes que trois au total, mais nous avons de temps à autres recours à des samples, par exemple lorsque nous faisons le haka sur scène… Parfois, nous avons besoin d’un tout petit coup de pouce derrière nous, si la chanson le nécessite, par exemple sur « Te Ara »…

ANR : Évoquons maintenant quelques-uns de ces onze nouveaux morceaux… Le premier, « Crown », est rapide et direct… Il sera joué en ouverture de vos prochains concerts, non ?

HTDRJ : Nous n’en sommes pas actuellement certains, nous en sommes encore à la phase de « sortie » de l’album, mais il est évident que c’est une excellente chanson d’ouverture, qui dégage un max d’énergie… C’est pour cette raison que nous avons décidé de la placer au début de cet album…

ANR : « 1000 Friends » fut le premier simple de cet album. Il porte un regard critique sur les réseaux sociaux… Qui sont donc ces « 1000 amis » ?

HTDRJ : Les paroles de cette chanson ont été écrites par Lewis…

TPME : Ils représentent les « gens sans visage », les anonymes avec lesquels n’importe qui peut interagir sur les réseaux sociaux… Le thème de cette chanson est ces gens qui parviennent à trouver des valeurs derrière un écran… Chose que nous trouvons mauvaise, tu n’as pas à aller sur les réseaux sociaux pour y trouver tes valeurs…

HTDRJ : En tant que groupe, nous trouvons une valeur aux réseaux sociaux en fonction de leur utilité, du contexte… Tu vois, pour nous c’est un outil… Beaucoup de gens s’en servent n’importe comment, il faudrait davantage les éduquer là-dessus, il faudrait plus de modération et moins d’addiction.

ANR : Comment s’est déroulé la collaboration avec Randy Blythe (NDA : le chanteur de Lamb of God) sur « Taniwha » ? Ce morceau est véritablement complexe… Tout était-il prêt lorsque Randy est venu poser sa voix ?

TPME : Le producteur de ce disque, Josh Wilbur, a également enregistré la majorité des albums de Lamb of God, il était donc sur la même longueur d’ondes que Randy et sait parfaitement comment il fonctionne… Au moment où cette chanson a été enregistrée, Randy était en tournée avec Mastodon, Lamb of Ghod était effectivement en tournée avec Mastodon, et ne pouvait nous rejoindre en studio… Il a donc posé sa voix de chez lui, il a écrit l’intégralité des paroles de cette chanson, c’était quoi qu’il en soit une super opportunité de pouvoir collaborer avec lui !

ANR : : « Blackened Sky » est également très cinématique… Le passage avec la voix derrière m’a fait penser à du Body Count… De quoi parle ce morceau ?

HTDRJ : Il s’agit d’une autre chanson écrite par Lewis… Elle aborde l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et plus généralement le mépris de toute existence humaine en cas de conflit… Cette chanson est effectivement assez cinématique, avec cette voix dans le fond, nous étions en studio et il nous fallait une voix qui fasse penser à la radio afin de l’insérer au milieu de la chanson… Elle dégage un paquet de colère et de passion, c’est une compo de Lewis !

ANR : Le clip de « Mau Moko », qui est votre deuxième simple, est-il tiré d’une histoire vraie ?

HTDRJ : Oui !

TPME : Oui !

ANR : Pouvez-vous m’expliquer tout cela ?

TPME : Au dix-huitième siècle, nous nous étions accoutumés aux façons de vivre et de s’habiller occidentales, mais nous avions conservé nos mokos, nos tatouages traditionnels sur le visage… Certains colons ont voulu faire un commerce des peaux de visages des défunts, et se sont bien entendu heurtés à l’opposition des maoris, il s’agissait tout de même de commercialiser les têtes de membres de nos familles, de nos ancêtres ! Certains n’ont pas voulu restituer les têtes des défunts, ce qui a donné lieu à des représailles, c’est ce que raconte la vidéo de « Mau Moko »… Il faut savoir que de nos jours, certains maoris attendent toujours que les têtes de leurs ancêtres leurs soient restituées…

HTDRJ : Nous avons aussi voulu dénoncer l’absence de connaissance réelle de la culture des maoris de certains. Il faut savoir que chez nous, la tête est la partie la plus sacrée du corps humain, il n’y a rien de plus sacré…

ANR : Henry… Je constate que derrière toi, il y a une affiche de la tournée de Gojira de 2023, pour laquelle Alien Weaponry avait assuré la première partie…

HTDRJ : (NDA : se met sur le côté de son écran afin de mettre en valeur l’affiche)

ANR : J’ai dans mon salon celle de l’Olympia 2017, regarde (NDA : tourne la cam)

HTDRJ : OHHHH AWESOME !

ANR : J’étais à l’Olympia, mais je n’étais pas à Bercy en 2023 lorsque vous avez joué en ouverture, j’avais revendu ma place à un quelqu’un…

HTDRJ : Un chanceux…

ANR : Avez-vous un souvenir, une anecdote à propos de ce concert ?

HTDRJ : Les concerts avec Gojira étaient en règle générale fabuleux. Une ambiance particulièrement sauvage pour nous, leurs concerts dégagent une énergie hors du commun. Le poster que tu vois n’était pas celui de concert, j’ai également conservé ceci (NDA : montre à l’écran deux baguettes frappées du logo de Gojira) des baguettes de Mario. Je retiens davantage cette incroyable ambiance qu’un ou deux souvenirs en particulier. Gojira sont les musiciens metal les plus doués de notre époque. Ce fut très instructif pour nous de voir comment la magie opérait à chaque concert, voilà précisément ce que je retiens de cette tournée, comment ils parviennent à demeurer ce groupe si exceptionnel…

ANR : Les atmosphères développées par Gojira sont très proches de la nature, en particulier de l’océan Atlantique, puisqu’ils ont grandi à proximité de cet océan, du vent, des éléments… Cela se ressent selon moi dans leur musique… On ressent également sur votre disque le souffle du Pacifique… C’est un des points communs entre vos deux groupes… Des vibrations presque animistes…

HTDRJ : Oui, oui, les gens qui ont grandi chez nous, en Nouvelle-Zélande, sont naturellement connectés à la mer. Nous sommes un petit pays et chaque endroit n’est pas loin de l’océan… Depuis tous petits, nous sommes très proches de l’océan en particulier et de la nature en général et, effectivement, la musique de Gojira nous parle du fait de sa proximité avec la nature… Le fait d’avoir pu les côtoyer au quotidien en Europe et aux États-Unis a confirmé à nos yeux leur attachement aux éléments, nous étions donc sur une même longueur d’ondes, oui… Et, heu… Je cherche d’autres idées, mais je réalise que je t’ai tout dit (Rires)

ANR : Vous avez joué au dernier Hellfest le samedi à midi quinze… Quels concerts avez-vous vus une fois votre presta achevée ?

TPME : Nous sommes en effet restés afin de voir d’autres groupes jouer. C’était une belle occasion pour regarder.

HTDRJ : On a regardé Kerry King. J’ai vu Prodigy, c’était un beau spectacle, c’étaient des pionniers…

TPME : On a également regardé Kvelertak, Megadeth, Metallica, Baby Metal…

HTDRJ : Oui, on a regardé Baby Metal danser (NDA : remue des bras sur son fauteuil)

ANR : Si Alien Weaponry était un lieu, quel serait-il ?

HTDRJ : (NDA : siffle et sourit) Huuuum, c’est une bonne question !

ANR : Merci !

HTDRJ : Waipu, une toute petite bourgade située au Nord de notre île, la Nouvelle-Zélande. C’est là que nous avons appris à jouer, puis de là dont nous avons décollé…

ANR : Est-il vrai que la construction du chemin de fer d’Auckland, entamée il y cent-dix ans, n’a jamais abouti à Waipu ?

HTDRJ : Oui. Tout en sachant que le système ferroviaire néo-zélandais n’est pas comparable à celui d’Europe. Il n’y a pas de chemin de fer à Waipu. Et quand-bien-même il y aurait eu un chemin de fer à Waipu, il n’y aurait pas eu de passagers dans le train…

ANR : Il y a également les Waipu Caves ?

HTDRJ : Les Waipu Caves… Ahem… Nous avons tourné il y a quelques années un clip non loin de là… C’est un lieu majestueux, nous avions l’habitude d’y aller quand étions plus petits, et explorions les grottes… C’est un endroit adorable, c’est réellement la quintessence de ma Nouvelle-Zélande… C’est un endroit à explorer, à condition de ne pas tomber dans le ravin, c’est tellement cool !

ANR : En Europe, ce mois de mars a vu la France gagner le Tournoi des six nations… Suivez-vous le rugby ?

HTDRJ : Nooon…

TPME : Non !

HTDRJ : Nous ne sommes pas branchés sport !

ANR : Êtes-vous, en revanche, branchés cartoons ?

TPME : Moi oui, j’étais étudiant en animation avant de rejoindre Alien Weaponry !

ANR : Très intéressant ! Quel est ton cartoon préféré ?

TPME : La Route d’Eldorado.

ANR : Une question plus personnelle pour toi Henry : Alien Weaponry a été formé en 2010 alors que ton frère et toi n’étiez âgés que de 10 et 8 ans… Vous n’avez même pas trente ans et avez passé les deux-tiers de votre vie dans un groupe de metal… C’est assez singulier quand on y réfléchit, non ?

HTDRJ : Oui. C’est définitivement étrange. J’avais effectivement dix ans. Nous avons commencé les tournées il y a sept ans. J’ai aujourd’hui vingt-cinq ans. J’ai grandi et je suis devenu un adulte en faisant des choses réservées aux adultes. Pour moi, c’est juste… Pour moi, c’est une expérience très intéressante, de pouvoir notamment tourner par-delà les mers et les océans, accompagné par nos parents qui partaient en tournée à nos côtés… C’est intéressant, mais je ne me considère pas comme « hors du commun » ou comme un « enfant-prophète » ou toute autre chose du genre !

 

 

Photos : Pauline Cassier, Hellfest 2022

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