Le métal symphonique australien a aussi ses stars, la preuve avec le cinquième rejetons des Vanishing Point, un quintet venu de Melbourne. Et , comme chacun sait, les stars prennent leur temps . En effet, la formation existe depuis 1997 et leur précédent album , « The Fourth Season », a déjà 7 ans ! Les fans leur pardonneront sans doute cette longue attente puisque 3 des membres du groupe ont dit « bye bye » en 2010 (ça fait du monde à remplacer) et surtout parce que « Distant is the Sun » vaut le détour.
La preuve par… tout ça : déjà, le chanteur reste le même et il déchire le petit Silvio Massaro ! Une voix agréable, qui ne cherche pas trop les aigus, un parfait mélange de force et de douceur. Du coup, les Zicos font aussi dans la dentelle : quand la subtilité fonctionne, pas besoin de nous assommer à grands coups de synthé. Sur des titres comme l’excellent « Era Zero », on apprécie la juste mesure des envolées lyriques et le solo un peu old school qui intervient au bout de 2 minutes environ. C’est un groupe très créatif qui explore à fond l’univers musical dans lequel il évolue. Les ambiances changent, on passe de chansons assez noires comme « King of Empty Promises » à des mélodies plus enlevées comme « Circle of Fire ».
L’album se referme sur un titre acoustique, « April » , une conclusion douce comme l’arrivée du printemps (ouais, je suis aussi poète). Si avec tout ça vous n’êtes pas convaincu que « Distant is the Sun » a sa place dans votre CDthèque, je ne sais plus quoi faire ! Je peux quand même ajouter que l’artwork est magnifique – on félicite la jeune artiste polonaise Anna Bastrzyk pour son travail.
En espérant que le prochain opus arrive avant 2021, on se délecte de celui-ci, qui vaut bien un 17/20.