Sidilarsen est un groupe de 5 Toulousains formé en 1997 qui sortent leur quatrième album en octobre 2011 intitulé « Machine Rouge ».
La pochette est simple, et très agréable à regarder : une femme vêtue d’une robe rouge flotte dans l’eau, du sang s’échappant de sa poitrine, le tout sobrement frappé du nom du groupe et de l’album en rouge et blanc.
La première chanson nommée « le meilleur est à venir » débute par des bruitages électro, rejoint par une batterie percutante et un bon riff de guitare, des couplets très rock et un refrain bien plus mouvementé. Didou (chant) a l’air d’avoir une sacrée amplitude vocale.
« Back to basics » qui est le premier single de l’album, est dans le même mouvement, très rock avec des guitares saturées, et des petits sons électro dispersés qui prennent tout leur sens, une présence vocale féminine surprenante arrive durant le refrain, et cela ne fait que renforcer le refrain très punchy.
« A ton égo » est un peu l’OVNI de l’album, qui trouve finalement sa place. Cette balade, aux instruments plaintifs, la dose électro est encore une fois très bien gérée. Une belle chanson, dont les paroles sont très prenantes.
« Offensifs » étonne avec son chant rappé et son refrain hurlé. Je découvre que les chanteurs de Zebda ont rejoint SIDILARSEN pour ce morceau.
« Vie passionnée » mélange vraiment deux univers très opposé, avec une intro et des couplets très lourds, et oppressants mais avec un refrain plus léger. Mais le mix est encore une fois bien maitrisé.
« Fantasia » est la chanson la plus « métal » de l’album, et sonne très RAMMSTEIN. J’aimerais beaucoup voir ce que ce morceau pourrait donner en live, avec un public qui scanderait le refrain.
« Absolu » instrumentalement très électro et un chant très rappé, j’accroche moins, mais ce morceau s’intègre pas mal à l’album.
« Densité » on retourne dans un style plus rock, avec de bons riffs bien hard, un chant arabe s’invite sur le break, une chanson bien équilibré, bien que je reste un peu sur ma fin avec le refrain que j’attendais plus violent.
« Paradis perdu » très ambiancé sur les couplets mais pas assez intense à mon gout, surtout face au refrain qui, lui, donne envie de bouger.
« Samira » nous emporte au rythme de la batterie qui accélère, montée progressive et renforcée par des chants féminins, ce morceau fait voyager, et est un très bon point final à cet album.
Cet album est très travaillé quelques bémols dans les arrangements électro parfois un peu trop futiles. L’ambiance générale est très bonne et intéressante, très diversifiée. SIDILARSEN a exploré beaucoup d’horizons différents avec cet album. Je regrette cependant la touche très « rock français », mais n’étant pas fan du genre, je reste malgré tout très agréablement surprise.
By Luna.