Pour ceux qui ont de beaux restes de leurs cours d’initiation au Latin, « Carnifex » signifie « Bourreau ». De quoi nous faire un peu peur mettre dans l’ambiance. L’écoute de « Die Without Hope » a en effet tué les grands espoirs de grasse matinée de mes voisins : force vous sera de constater que Scott Lewis a la voix qui porte. Le groupe, qui s’était séparé en 2012, revient en ce début d’année avec un album pur deathcore bien trempé. Autant vous le dire tout de suite, passez votre chemin si ce n’est pas votre style de zic. Des titres à vous filer la chaire de poule (comme « Condemned to Decay » ou « Rotten Souls » pour n’en citer que deux) et de la grosse gratte qui fait mal, voilà le programme du cinquième opus des californiens.
Avec leur nouveau guitariste Jordan Lockey, les Carnifex ont un peu changé de style . En mieux. Moins de breakdowns que pour leurs précédents albums, des passages tenant presque du metal symphonique, ça se laisse écouter, comme on dit chez nous ! Surtout la première moitié du CD qui nous offre les meilleurs titres comme « Hatred and Slaughter » ou « Dark Days ». En seconde partie, Lewis et comparses se reposent un peu sur leurs lauriers et laissent l’originalité de côté. Un album en demi teinte dont l’écoute peut nous laisser aussi bien très satisfait qu’un peu frustré, parce qu’on sent un gros potentiel pas toujours bien exploité. Malgré ça, « Die Without Hope » est sans doute l’album le plus abouti du quintet. Comme son titre ne l’indique pas, j’ai beaucoup d’espoir pour la suite de la carrière de Carnifex.
