Interview Hanggaï, Yiliqi (à prononcer Ilchi), chanteur
12/02/2014
Art n’ Roll : Quelle la signification du mot Hanggaï ?
Yiliqi : C’est un mot Mongol très ancien qui veut dire « Montagne, forêt, rivière, prairie ».
AnR : Tout ça en un seul mot ?
Y. : Oui
AnR : Comment les membres du groupe se sont-ils rencontrés ?
Y. : J’ai fondé le groupe à Beijing en 2004. Pour certains des musiciens, nous étions déjà amis. Les membres ont rejoint le groupe à différents moments, puisque de 2004 à maintenant, il y a eu plusieurs changements.
AnR : Comment vous définiriez votre style musical ? Est-ce que c’est plutôt traditionnel, pop, rock ‘n roll, ou un mix de tout ça ?
Y. : C’est du folk traditionnel Mongol mélangé avec du Rock.
AnR : J’ai remarqué en écoutant l’album qu’il y a quelques mantras. Est-ce que ça a un sens religieux ?
Y. : C’est une sorte d’émotion. Ça vient d’un temple bouddhiste. La plupart des gens en Mongolie ont la foi. Mais dans notre album, nous voulions juste transmettre une émotion, toucher le cœur des gens et leur donner une bonne sensation…
AnR : comme une bonne vibration, quelque chose de méditatif ?
Y : Oui tout à fait.
AnR : Pouvez-vous décrire les instruments dont vous jouez ? Ils ne sont pas courants dans le monde du Rock.
Y. : Nous utilisons des instruments traditionnels, je joue du tobshuur (luth avec seulement deux cordes), on a aussi un autre luth, à 3 cordes, et puis le morin khuur, ce qui signifie viole à tête de cheval. Il a 2 cordes, c’est entre le son d’un violoncelle et celui d’un violon.
Je joue du luth Tu Suun, un instrument qui accompagne les chants, les danses, les contes…
AnR : Et quelle a été votre première rencontre avec le Rock n’ Roll ? Quand est-ce que vous avez commencé à en jouer ?
Y. : En fait, on a grandi en Mongolie et dans nos familles, dans nos villes, il y avait des groupes de rock. Et nous faisions aussi partie de groupes. Quand on a un groupe de rock, on aime aussi en écouter. Le rock a toujours fait partie de nos vies.
AnR : Quels sont les thèmes des chansons de cet album ? Pouvez-vous décrire l’évolution entre cet album et le précédent ?
Y. : Cet album est notre 3ème album. Le 2ème, c’était He Who Travels Far. Cet album est plus live, plus concert. La plupart des chansons sont rock, certaines sont plus classiques. Il y a aussi plusieurs musiciens qui sont venus jouer avec nous. C’est assez difficile à jouer en concert, mais on aime donner au public ce genre de son.
AnR : Et où est-ce que vous vivez et répétez ?
Y. : Le groupe est basé à Beijing, on voyage à l’étranger pendant le printemps et pour la période des festivals. Et puis on part en tournée aussi.
AnR : J’ai vu que vous aviez joué en Afrique. Vous partez donc vraiment loin. Est-ce qu’il y a des pays que vous préférez ?
Y. : On a joué au Maroc, à Abu Dabi. Ces pays sont très différents de l’Asie et de l’Europe.
AnR : Et est-ce que vous pensez jouer en France ?
Y. : Je ne sais pas, peut-être cet été… On a déjà joué en France auparavant.
AnR : Et quand vous voyager à l’étranger, est-ce que ça vous donne des idées pour composer ?
Y. : Le fait de voyager nous permet de mieux nous connaître et de découvrir d’autres cultures.
AnR : Dernière question : est-ce que vous avez d’autres hobbies, en dehors de la musique ?
Y. : Non, juste la musique.
The Kat