Fondé en 1993 sous le nom biblique de « Blood of Thine », le quintet du Yokshire ne commence à enregistrer ses premières démos qu’en 1996. Après un léger raccourcissement de leur nom, ils sortent leur premier album en 1998 (intitulé A Town Like This). Voilà pour la présentation, passons aux choses sérieuses, et attaquons leur troisième album – ou troisième « monstre » comme le présentent les membres du groupe – « The Dead City Blueprint ».
Le style de Thine (pas facile à prononcer, alors on s’entraîne avant d’aller le demander à son disquaire adoré ) fut qualifié il y a quelques années de « Rock Noir » (en français dans le texte) et ce nouvel album est là pour le confirmer. C’est subtil, à la fois très léger et très sombre, avec des guitares vintage et la voix toujours aérienne d’Alan Gaunt. On ne se lasse pas de la jolie intro de « Brave Young Assassin » et des solos tout en douceur de « To The Precipice » ou « The rift ».
Mélangeant le dark rock, le pogressif et quelques élements de doom metal, Thine a tout a fait sa place au côté de groupes comme Anathema ou Katatonia. « The Dead City Blueprint » est un voyage mélancolique en eaux troubles , où l’on se laisse guidés par des mélodies sombres et rassurantes.
Un album cohérent et bien structuré, à écouter en fond sonore ou à fond (promis, les deux fonctionnent à merveille) : et c’est un 17/20 pour Thine.