HOT on the rocks!

Red Mourning – Where Stone and Water Meet 

lundi/05/05/2014
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Red Mourning
Where Stone and Water Meet
Date de sortie : 15 mai 2014

 

« Red Mourning » serait la couleur du deuil des esclaves du Mississippi. Et en effet, le Metal que propose Red Mourning plonge ses racines dans le Sud profond des Etats-Unis, mais plutôt celui de Phil Anselmo que celui de Scarlett O’Hara ! Cependant, les quatre comparses de Red Mourning offre plus qu’un Metal brut : ils teintent leur son de plusieurs couches d’influences à décortiquer au fur et à mesure des écoutes : il y a de l’harmonica sur « Rabid Dogs and Twisted Bitches », instrument suffisamment rare dans le Metal pour être cité ici. Le chanteur utilise sa voix de multiples façons : saturée façon Hardcore, mélodique, ou récitant en forçant ses cordes vocales pour obtenir un son guttural et torturé (« Emily » ). La batterie quant à elle est le plus souvent en mode blast-beat. Sur « Touched by Grace », une belle place est faite à la slide guitar. Le mélange de tous ces ingrédients donne un résultat énervé sur une bonne partie des titres. On reprend son souffle par moments avec quelques intermèdes comme « Emily », « Work Song », sorte de chant-plainte lancinante. « Touched by Grace » sans être une balade, est beaucoup moins bourrin que les autres morceaux. C’est une escapade fort sympathique dans le bayou et il est difficile de croire que les membres de Red Mourning n’ont aucun ancêtre dans un des anciens Etats Confédérés ! Ils serait intéressant de savoir d’où leur vient ce goût du Sud américain… Ils se décrivent comme engagés, en particulier pour les droits des animaux, mais le lien entre le fait d’être straight-edge comme le chanteur et l’histoire de l’esclavage n’est pas évident. Tu me diras, c’est un détail. Et tu auras peut-être raison.

Pour finir, je te dirais que cet album n’est pas forcément celui qui tournera en boucle dans mon Ipod (le Hardcore n’est pas mon genre préféré) mais je ne peux nier le fait que « Where Stone and Water Meet » est de la belle ouvrage. Il est produit par Francis Caste (Bukowski, The Sticky Boys, The Arrs, Svart Crown), ceci explique surement cela. A suivre, et à voir en concert pour un bon décrassage des oreilles !

The Kat

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