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Interview de The Monuments

mardi/01/07/2014
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Art n’ Roll : Pour commencer, pouvez-vous nous présenter le groupe, comment avez-vous commencé et pourquoi avez-vous décidé d’appeler le groupe Monuments?

John Brown : On s’est tout d’abord rencontrés via internet ou via des amis. Mike a été la première pièce du puzzle, il a auditionné en 2007 avant même que cela ne devienne quelque chose. Swanny, on l’a trouvé par hasard dans la rue quand notre ancien chanteur cherchait quelqu’un pour de la beu, ha ha. On a trouvé Olly via Cyclamen et Chris était le dernier auditionné mais on le connaissait via des groupes et de vieux potes.
Concernant le nom du groupe, Browne avait idée d’appeler le groupe Elements mais il a entendu quelqu’un dire Monuments et s’est dit que c’était ça !

AnR : C’est votre second album, pouvez-vous nous donner plus d’infos sur le processus d’écriture, est ce que ça a été différent du premier album Gnosis?

JB : L’écriture c’est principalement moi au départ, ensuite on se rassemble aussi pour apporter la touche finale des chansons. Pour cet album, j’ai écrit les idées principales avec une guitare acoustique dans un magasin dans lequel je travaillais. Je suis parti de la base que si ça sonnait bien sur une guitare acoustique ça devrait bien sonner sur une électrique ainsi qu’avec une ligne de chant ou on peut crier ou chanter dessus. 
Christopher Barreto : Une fois que Browne a eu un nombre correct de chansons, je me suis mis à travailler et à écrire les paroles pour l’album. En termes de paroles, c’est l’histoire d’un mec qui s’appelle Sam et de sa partenaire Sara. Ça sert à faire un jeu de mot sur Samsara. Il faut aussi noter que Olly Steele a contribué à une paire de super riffs sur cet album.

AnR : Pourquoi avez-vous décidé d’appeler cet album The Amanuensis and pourquoi vous êtes-vous inspirés du roman de David Mitchell?

JB : L’inspiration de cet album n’est pas directement tiré du roman, c’est plus la signification qui se cache derrière les mots, Par exemple Gnosis n’est pas à propos du gnosticisme, mais c’est juste que la signification du mot était parfaite pour décrire cet album. Le mot signifie: Un écrivain qui écrit ce qui lui a été dicté. L’album est une histoire que Chris a écrit au sujet d’un mec et d’une fille qui sont dans un cycle qui se répète constamment, comme la roue de samsara. Cependant, ces mots étaient beaucoup trop éculés donc nous avons trouvé une alternative.
Cloud Atlas est mon film préféré depuis Matrix  

AnR : Pouvez-vous nous en dire plus sur les paroles, avez-vous été inspiré par certaines choses?

CB : Les paroles sont très spéciales à mes yeux comme je le disais tout à l’heure. Avec Browne nous avons parlé d’idées en général pour l’album et le mot « amanuensis » et « samsara » étaient les thèmes centraux et on n’arrêtait pas d’y revenir. Et plutôt que de faire une simple recherche Wikipédia pour utiliser des informations basiques sur ces mots avec le but de créer une chanson, je voulais faire quelque chose de différent que je n’avais jamais fait précédemment, quelque chose de profond. Qui n’aime pas une belle histoire d’amour? Donc d’une manière ou d’une autre, j’ai voulu transformer cette idée de Samsara en une histoire. La première inspiration que j’ai eu m’est venue en regardant un de mes programmes préférés Battlestar Galactica. Dans ce programme, il y a un personnage qui s’appelle Elojah, une prêtresse qui se déplace toujours avec un parchemin sur elle. Ce que j’aime chez elle c’est que peu importe ce qu’il se passe, elle semble toujours suivre le parchemin avec une véritable confiance, comme s’il ne pouvait pas se tromper. Elle dégage quelque chose de vraiment génial. Et un jour, dans la douche, j’ai imaginé une scène avec un livre qui dit l’absolue vérité. Comme s’il avait une vérité pure qui ne pouvait être contredite. Et puis j’ai imaginé que ce livre était en fait quelque chose de vivant, avec une âme, une énergie.

AnR : Cet album est à propos du cycle Samsara, pouvez-vous nous expliquer ce que c’est?

CB : Ah !  Nous y revoilà, ce n’est pas littéralement à propose du cycle de Samsara. Ça en est inspiré mais plus dans l’histoire qui se cache derrière, genre un cycle qui se répète. Donc c’est légèrement basé dessus et est censé suivre la représentation du générique de la roue de Samsara.
Encore une fois, Samsara a été utilisé plus comme un jeu de mot comme l’album s’appelle  « The Amanuensis: Une histoire de Samsara. L’histoire à propos d’un gars qui s’appelle Sam et de sa copine Sara, ils sont comme le Yin et le Yang de l’univers. L’histoire suit le voyage de Sam, un peu comme dans un conte et comment  il réalise sa « destinée ». Il y aura une histoire plus détaillée que je compte faire avec la sortie de l’album.

AnR : L’album est défini comme 11 chapitres et non 11 chansons ? Pourquoi?

CB : Chaque chanson est un chapitre qui vient s’ajouter à l’histoire 
1. I, the Creator – Le dernier chapitre de l’histoire qui vient en premier (comme Tarantino) à propos de Sam qui recrée Saga city  ou un univers détruit.
2. Origin of Escape – c’est la fuite de Saga city pour des raisons inconnues.
3. Atlas – Sam arrive sur la jetée et doit traverser un grand océan
4. Horcrux – Sam rencontre le gardiens de la porte et doit lui remettre une pièce qui lui appartient.
5. Garden of Sankhara – Sam doit traverser un jardin mystique qui le testera dans le but de pouvoir continuer …
 6. The Alchemist – Sam arrive à l’alchimiste avec qui il passe plusieurs années à étudier et à s’entraîner pour devenir qui il est censé devenir.
7. Quasimodo – Sam rencontre Quasimodo et réalise qu’il n’est pas ce qu’il semble être.
8. Saga City – Sam revient au même endroit que quand il a quitté Saga city plusieurs années auparavant. Beaucoup de vieilles histoires ressortent.
9. Djinn – Djinn  est un synonyme de Démon. En plus de revenir dans un endroit sacré Sam a été empoisonné par les ténèbres du démon.
10. I, the Destroyer – Sam devient la proie sous l’influence du démon et de son maître et devient Le Dieu du Chaos comme prédit auparavant.
 11. Samsara – Sam est en train de mourir à petit feu et s’enfuir petit à petit de la réalité quand une femme apparaît  et lui révèle la vraie nature de son être. 
Et pour finir le seul moyen d’enrayer ce cycle c’est de finir l’album.

AnR : Raconte-nous un peu comment s’est passé l’enregistrement de l’album ?

JB : On a enregistré la batterie avec Romesh Dodangoda au studio Monnow Valley juste avant Noel 2013. J’ai ensuite enregistré toutes les guitares et les basses dans mon petit studio dans le sud de Londres. Et j’ai tout envoyé en Floride à Eyal Levi pour enregistrer au studio Audiohammer en février 2014. Et enfin, on m’a tout renvoyé et j’ai fini de faire les parties mix et mastering.

AnR : C’est le premier album avec Chris, peux-tu nous dire ce que ça a changé pour le groupe?

CB : Tous le monde a eu l’impression que c’était enfin « CA ». Ca a donné la nouvelle version du groupe comme s’était supposé l’être et je peux me permettre de dire que maintenant ça ressemble à un groupe.

AnR : La couverture de l’album est vraiment sympa, comment avez-vous bossé dessus?  

JB : On a travaillé avec le même gars qu’avec Gnosis, son nom c’est Matthew Fall Mckenzie. On lui a envoyé les paroles de Chris ainsi que des idées et il a créé la pochette. Fall est parfait pour rendre nos idées en pièces d’art. Il a aussi dessiné quasiment tous les dessins de notre merch. Il ne nous a vraiment jamais déçus.

AnR : Un dernier mot pour nos amis français?

The Monuments : (C’est écrit en français par le groupe) Merci beaucoup pour votre soutien! Nous ne pouvons pas attendre de vous voir en tournée. Procurez-vous votre exemplaire de « La Amanuensis » le 23 Juin!

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