HOT on the rocks!

Ze Hellfest of 2014 : Dust Edition!! Part 2

vendredi/04/07/2014
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Samedi matin, le soleil cogne dès le réveil. A tout ceux qui parle de la pluie en Bretagne, je parlerai des insolations qui furent nombreuses, aux peaux rougies par un astre infernal. Perso, je suis épargnée : j’ai des gènes bretons. Et puis rien de tel qu’un tour à la piscine du gite pour faire le plein de fraicheur. Quand je pense à tous ces gens qui cuisent sous leur tente… gniark !
Une pensée pour les nanas qui dansent avec le feu… IMG_0006-1

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Mais passons aux choses sérieuses : en Main Stage quand j’arrive, l’estomac calé par une fajita et les brumes de la nuit chassées par un bon café, je retrouve Skid Row qui achève de réveiller en beauté les métalleux ! La grosse gouache !! Ça fait bien plaisir d’entendre « 18 and Life » sous le soleil ! Une petite troupe de mecs déguisés s’emploient à danser sur une chorégraphie mettant bien en valeur leurs déguisements, très succincts pour certains (succincts, genre string détendu ou même caleçon déchiré au niveau des pralines du samedi soir ! ).
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A cause du vent, le son est fluctuant. Sur le grand écran, on voit Dave « The Snake » Sabo se bidonner. Et d’un coup, la cause de la marrade : c’est Phil Anselmo, bière à la main, en backstage, qui travaille à perturber le guitariste !
Johnny Solinger nous annonce que même si nous vieillissons, même si les membres de Skid Row vieillissent, nous serons toujours de petits sauvageons : « Youth gone Wild » quoi !!

Le concert se termine, je file sous la Temple pour voir Trollfest que j’ai raté à Paris cet hiver. Mais mazette, la tente est pleine !!! Heureusement, je suis devenue très forte pour me faufiler entre les gens ! Trollfest, groupe folk metal originaire de Norvège, est déjà bien en place sur scène et la foule n’hésite pas à montrer son enthousiasme face à cette troupe foutraque vêtue de blouses blanches. Les slammeurs pleuvent pendant que la bande de trolls nous gratifie de sa reprise savoureuse de la chanson de Britney Spears, « Toxic ». Je suis bluffée ! Moi qui n’apprécie que peu le Folk Metal à la Turisas, je suis ravie devant cette fête des trolls ! Ils utilisent des sons orientaux et même caribéens sans que ça sonne faux, bien au contraire ! Leur façon d’occuper la scène, la trompette et le côté joyeux bordel me fait penser aux Béruriers Noirs.

Quand le concert se termine, je reste sous la tente et me tourne vers la Altar où Incantation va jouer. Alors là, c’est pas festif, on ne rigole plus ! Le groupe commence avec « Debauchery », le titre qu’il avait dévoilé en exclusivité sur le site du Hellfest. J’apprécie particulièrement « Horns of Eradication », que je te conseille si tu aimes le Death façon collision frontale et brutale !

Et puis ce qui est bien sous cette tente surchauffée, ce sont les headbangers qui servent de ventilateurs : parfait !Je translate et me retrouve sous la Valley pour un aperçu de Witch Mountain.

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Là encore, je suis emballée alors que je ne suis pas fan des groupes à chanteuse. Mais le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Uta Plotkin n’a rien d’une jolie chose embellissant un groupe de chevelus. Au contraire, elle est le point central de ce groupe de Doom. Le premier titre est un conte, parfaite entrée en matière. L énergie profonde soulevée par les musiciens se tisse à la voix changeante qui nous fait monter très haut et avec un growl, nous fait retomber dans les limbes. Comme souvent sous la Valley, ça sent la beuh et le foin, on se croirait dans une chanson de Thiéfaine… Uta Plotkin, droite et bien ancrée, est belle comme une prêtresse des rites anciens.

Retour au soleil pour voir vite fait « We came as Romans » (soit en français traduit très précisément : « Nous avons joui comme des Romains », oui oui oui… ) : c’est pas si mal pour du Metalcore. Malgré le soleil cuisant, la foule est réceptive et le pit actif et vif !

Retour vers la scène de la Temple pour Shining : les fans sont déjà massés, dos tournés à la Altar où Schirenc plays Pungent Stench joue encore pourtant. Les zicos arrivent un à un, acclamés par la foule. Niklas Kvarforth apparaît en dernier, bouteille de Jack en main et doigt d’honneur brandi haut ! Il crache une gorgée de son breuvage Tennesseeien sur ses fans et fait son numéro de prêcheur à un public conquis d’avance. Il est visiblement habité, mais par quoi ou qui, la question se pose ! L’énergie dont il fait montre est clairement chaotique. Il se trimballe avec son pied de micro, fait boire son guitariste et part en backstage où je le vois faire boire également ceux qui s’y trouvent. Il a beau nous lancer des « Fuck You », il semble bien qu’il prend son pied tout autant que son public. J’aime beaucoup sa pose de Jesus Christ cracheur ! Etonnant cette façon qu’il a de vanter la beauté de son guitariste qui serait beaucoup plus sexy que nos boyfriends Black Metalleux…
Si tu veux voir ça en images animées, rend-toi sur le site d’Arte Concert. Pour le set de Shining ou ceux de pas mal d’autres groupes présents au Hellfest cette année d’ailleurs !

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Je reste sous la tente pour Gorguts qui va suivre en Altar. Ils offrent un contraste certain avec Shining avec leur look de premiers de la classe version nerd à lunettes.

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Dans la fosse, je suis entourée d’Américains, ce qui renforce mon impression qu’un grand nombre d’étrangers a fait le déplacement jusqu’à Clisson cette année.
Gorguts ne déclenchant pas un enthousiasme énorme chez moi, et le besoin de m’hydrater correctement et de remplir un peu mon estomac se faisant sentir, je sors de l’abri moite de la tente Altar-Temple pour retrouver le soleil de plomb qui accompagne indéfectiblement le Hellfest cette année. Malheureusement mes besoins physiologiques m’empêcheront de voir Clutch : la Valley est plus que pleine et il est presque temps pour moi d’interviewer un certain Niklas K. Auparavant, je vais me ravitailler au point d’eau : j’ai l’impression d’avoir été catapultée dans le monde de Tank Girl ! Sur les 6 robinets, seuls 2 fonctionnent, et encore, au compte-gouttes… Pas facile pour les deux gars devant moi qui essaient de remplir leurs poche à Ricard ! Magnanimes, ils nous font goûter leur mélange, ce qui nous fait patienter dans la bonne humeur !
Après cette longue attente, je vais faire un tour du côté des Main Stage où officie Max Cavalera et Soulfly. Le son est bien épais, avec ce son de batterie qui rappelle l’époque bénie de Sepultura premier cru. Un drone nous survole pendant que Max nous parle du Mondial de foot.

Je retourne vers les tentes et m’arrête en Valley pour Monster Magnet : décidément, c’est le lieu où je prendrai le plus mon pied cette année ! Ce concert est un concentré de la programmation en Valley cette année : du stoner fortement influencé par les 70’s et ouvert à de multiples influences, du psychédélisme au métal plus conventionnel du côté de Clisson. Le résultat : un trip intense sans aucun besoin de substances illicites.

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Et, cerise sur le gâteau, j’ai la chance de retrouver ma coloc provisoire de gite, aka Agathe et sa bande ! Dès la fin du set de Monster Magnet, on fonce vers la Main Stage 1 pour retrouver, miraculeusement, Mamy et assister au concert d’Aerosmith : en intro on a droit à quelques minutes de rap, bien incongru dans un fest’ de Metal. Mais dès que Steven Tyler entre en scène, je me retrouve instantanément dans ma chambre d’ado ! Sur « Eat The Rich », le refrain sort instinstivement de ma gorge. « Love in a Elevator » et « Dude Looks like a Lady » nous font nous dandiner irrésistiblement, et la chair de poule nous recouvre quand le groupe joue les premières notes de « Cryin’ », « I Don’t Want to Miss a Thing » et « Dream On ». Ok, Steven Tyler ne bouge plus aussi souplement du bassin qu’il y a 20 ans, et Joe Perry n’est plus de la 1ère fraicheur, mais nous sommes tous convaincus ! La scène été agrémentée d’une rampe plongeant dans la foule : elle sera largement utilisée par Steven Tyler. Au moment du rappel, un piano blanc y est installé. Le chanteur à grande bouche s’y installe et son acolyte Joe Perry y grimpera pour un solo éblouissant ! Bref, comme tu l’auras compris, nous sommes de grandes fans.
Après ce show qui a mis pleins de paillettes dans nos cœurs, impossible d’assister à autre chose. Je rentre donc dans mes pénates temporaires pour un repos bien mérité, même si dans la course effrénée de scène en scène, j’ai raté Extreme (Nunooooooo!!!) et Phil Anselmo and the Illegals… (Philou!!!!)

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(Philou attendrait-il un heureux évènement?? )

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Photos par Olivier Gestin!

© Copyright all right reserved : Olivier GESTIN

Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

La 1ère partie est à lire ici.

The Kat

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