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Hellfest 2014: Interview du groupe Nightmare

jeudi/17/07/2014
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ANR : Apres le concert de ce matin, pouvez-vous nous dire comment ça s’est passé et comment vous vous sentez ?

Jo : On l’a senti vraiment très bien, le public a été très réceptif dès les premiers accords. On s’est sentis comme à la maison. On a tout donné et le public était génial donc on ne pouvait pas espérer mieux. Sur scène, c’était grandiose.

 

ANR : C’était votre 3ème prestation au Hellfest, pas trop dur de jouer aussi tôt ?

Jo : On est très fiers d’être là, sur un aussi gros festival, après effectivement on aurait préféré jouer à 15-16h. Par exemple on joue au Wacken en tête d’affiche à 22h. Je pense que le Hellfest est un super festival mais peut-être qu’il ne laisse pas encore assez de place pour les groupes français. C’est pas une critique juste une remarque qui en plus ne nous gâche pas le plaisir d’être ici.

Mais c’est vrai qu’on est en France et si ce n’est pas les évènements français qui font la promo c’est toujours plus compliqué de le faire à l’étranger.

 

ANR : Vous allez profiter pour voir quels groupes ce weekend ?

Matt : Moi j’ai Slayer, Trivium , Aerosmith, Black Sabbath , Deep Purple , Status Quo tous ces groupes qui nous influencés.

 

ANR : Donc finalement c’est pas plus mal d’avoir joué aussi tôt comme ça vous avez le reste de la journée pour voir des concerts.

Jo : Tout à fait, finalement ce n’est pas si mal que ça dans le sens où on ne stresse pas toute la journée à se demander comment ça va se passer. Maintenant on est tranquille, on n’a pas de pression.

On a plus à s’angoisser à savoir si on va casser une corde au premier accord, je dis ça car à un festival en Suède c’est arrivé, les 2 guitaristes ont pétés une corde sur le même morceau et il n’y avait pas de guitares de rechange, enfin si une seule donc ça a été laborieux mais on a quand même joué  même si ça a été difficile du coup.

 

ANR : Votre album « The Aftermath » est sorti le 23 mai, comment a-t-il été accueilli auprès du public et des medias ?

Jo : Aujourd’hui on a principalement des retours de la presse, un peu des fans, d’ailleurs sur le fest’ on va surement avoir des retours car les gens commence à nous en parler dès qu’on les croise. On a eu de très bonnes critiques, notamment de la presse allemande, on n’est pas surpris car on a justement bossé proche du son allemand, on a une maison de disque allemande, on a fait les mix en Allemagne pour retrouver cette agressivité. Pas déçus du tout de l’accueil.

 

ANR : Pouvez-vous nous en dire plus au sujet de l’album ?

Matt : On a décidé de faire quelque chose d’un peu différent, la plupart des groupes vont en studio et enregistre tout. Ils ont un producteur derrière pour leur dire quand il faut refaire. Faute de temps, car pour être honnête on en vit pas encore, et d’argent on a décidé de faire du réamping c’est-à-dire qu’on a enregistré chez nous et une fois qu’on a le clean on l’envoi au producteur qui lui a de nouveau réampé via un logiciel.

Au niveau de la composition, Franck et moi on compose la base au niveau des riffs, ensuite Yves rajoute les textes, Jo amène les mélodies, David amène ses parties de batterie et on arrive à faire un mix de tout ça et au final ça fait le bébé Nightmare.

Jo : Le principe est que chacun arrive à trouver sa place et ait un pouvoir de décision sur son instrument. Tout en ayant l’objectif que le plus important c’est le groupe et que l’album sonne.

 

ANR : Matt, t’étais pas né quand le groupe a été formé, comment s’est passé ton arrivée dans le groupe ?

Matt : J’ai eu une éducation musicale qui a été assez old school, mon père dès l’âge de 6 ans me passait dans la voiture les Deep Purple, les Led zep’ ou encore les Black Sabbath, sans vouloir que j’écoute absolument du métal en grandissant mais de fil en aiguille j’en suis arrivé à devenir un passionné de musique en général. Donc oui, effectivement en 79 à la création du groupe je n’étais pas né mais j’ai toujours eu ce côté old school en moi. J’aurais vraiment voulu grandir dans les 80’s.

Jo : D’un côté c’est l’un des plus roots du groupe, c’est lui le plus jeune mais c’est lui qui est branché le plus années 80. Du coup c’est une alchimie qui fonctionne.

Matt : C’est aussi ce qui fait l’alchimie de l’album entre Franck et moi car Franck est beaucoup plus trashy à la Nevermore ou encore à la Metallica et moi j’apporte les mélodies un peu 80’s, donc au final ça fait un mélange assez intéressant.

 

ANR : Vous rencontrez plus de succès à l’étranger qu’en France, comment l’expliquez-vous ?

Jo : Je pense que la différence en citant un exemple, au Wacken on fait la tête d’affiche d’une des scènes alors qu’au Hellfest on fait l’ouverture du fest’. Et peut-être qu’aussi le style de musique qu’on fait fonctionne beaucoup mieux en Allemagne ou dans les pays nordique.

Matt : Le public en France est beaucoup plus axé sur les groupes des années 90 du genre Gojira, Dagoba ect.

Nightmare a une démarche plus heavy et quand on va en Allemagne la religion c’est le heavy metal, les têtes d’affiches sont Primal Fear, Doro, Grave Digger donc dans la logique Nightmare aussi.

Matt s’en va pour laisser la place à David, frère de Jo et batteur du groupe.

 

ANR : En mai vous avez joué à Dubaï, racontez-nous un peu le concert de Dubaï car ça n’a pas forcement l’image d’un pays où il y a un public heavy metal.

David : Justement on s’est posé la question, si on allait avoir du public et quel type de public. Et au final, la réponse est vite vue, ça à blindé ! Mais ils viennent de tout le Golfe, y’ a une date à Dubaï mais ils viennent d’Irak, d’Iran, du Koweït, de Tunisie ect et du coup ça rempli la salle car pour eux c’est une occasion de voir du métal.

Après le truc c’est qu’on tournait avec Loudblast et que c’est des gens peu fréquentables qui boivent trop, ne dorment jamais et font trop de bruit (rire).

 

ANR : Ça fait 30 ans depuis la sortie du 1er album, un petit bilan ?

Jo : Pour avoir été sur tous les albums, Nightmare a cette faculté d’évoluer. Beaucoup de groupes des années 80 sans émettre de jugement mais je le dis comme je le sens, sont restés sur cette musique des années 80 alors que nous on peut dire qu’avec les changements de line up assez fréquents, on a eu l’occasion de prendre des influences totalement différentes et plus actuels et donc d’évoluer dans le temps.

 

ANR : Vous avez une tournée en fin d’année en Europe, est ce que vous prévoyez une rallonge ?

Certainement ! On y travaille. Pour le scoop on a des dates avec Manigance qui sont en train de se monter, rien n’est figé, on peut juste dire qu’on se donne les moyens pour tourner un maximum.

 

ANR : Le mot de la fin ?

Merci beaucoup !

 

Mamy

 

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