HOT on the rocks!

H.E.A.T. –> Address the Nation

jeudi/19/07/2012
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HEAT_AddressTheNationPardonnez mon mépris chronique pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à du « fake » (traduction Anglophone de “contrefaçon” pour les moins linguistes d’entre vous), mais je viens de faire, à regret, connaissance avec le groupe H.E.A.T., et leur album « Address the Nation ». Tout d’abord je tiens à vous faire part de mon indignation la plus totale quant au titre. S’il fallait s’adresser à la nation, autant dire qu’on aurait préféré que H.E.A.T. s’adresse à la nation du 21ème siècle et non à celle du 20ème. Car cet album, s’adresse en réalité à la nation (américaine présumons) des années 1980 dans ce qu’elles ont eu de plus médiocre et de plus répugnant. Je ne sais quelle bonne fée leur a annoncé que commencer des chansons par des « Hey !» ou des « Ouhouh Yeah ! » contribuait à renouveler un style déjà usé par la ringardise, mais il faudrait très vite leur faire comprendre que cette mode est surannée. Ca fouette le string en fourrure, voire en fonte massive. Les nappes de synthé, inspirées par les errements de Jean Michel Jarre dans ses multiples traversées du désert, font probablement allusion aux plus kitsch des génériques de séries TV du début 80 (vous allez croire que je déteste les années 80 mais il n’en est rien, elles ont donné naissance à de grands génies : Megadeth, Metallica, Sepultura,  Morbid Angel et moi-même…).  Je ne sais pas encore ce que j’ai le plus détesté dans cet album, peut-être est-ce son insipidité à force de banalités et de lieux communs, ou bien la pauvreté de ses compositions.
Qu’on aime ou pas le Heavy Metal, ce disque n’en est pas. Il supplante allègrement Liebig dans la production de soupes de seconde zone.  J’irai même jusque dire, en adéquation avec mon cynisme le plus caractéristique, que la chanson des Inconnus « Poésie » est plus inspirée et mieux réalisée que l’ensemble de « Address the Nation »…
Que les admirateurs de H.E.A.T. me pardonnent mais mon intégrité me défend de m’agenouiller devant un étron, fut-il sorti du fion de Dieu en personne.

By professeur Schubert

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