En fait, l’été n’est pas tout a fait tombé début septembre… Pour la troisième année d’affilée, la Ville de Mennecy dans le 91 propose son festival de musique Metal : le Mennecy Metal Fest, rebaptisé cette édition « Les nuits Metal de Mennecy », ce qui lui donne une connotation culturelle bienvenue.
Situé dans le Parc de Villeroy, l’Espace municipal Jean-Jacques Robert (du nom de l’ancien sénateur-maire) a accueilli cette année pas moins de vingt-deux groupes de musique forte sur trois jours, les 12, 13 et 14 septembre. Et comme l’an passé (Loudblast, Kreator, etc…), la qualité de l’affiche est remarquable et elle convoque des groupes à dominante française (et allemande) : Incry, Vulcain, ADX (ou le tutoiement du public comme mode de vie), Tankard, etc… Notons que tous les genres, sous-genres et autres chapelles de la musique costaude y sont représentés. De l’avis de tous, l’objectif ici est de faire un festival uniquement pour l’usager, lequel acquitte la modique somme de quinze euros la journée, et non pour l’Animus lucri. Un festival de tatouage, le « Mennecy’nk Tattoo Fest » y est adossé : dix euros l’entrée, entrée gratuite pour les festivaliers des nuits Metal.
Une dizaine de stands sont installés dans la cour, configurant une sorte de micro Metal Market : t-shirt et marchandising, bières et sandwichs, confiseries, etc… A l’intérieur de l’espace Jean-Jacques Robert, il n’y a qu’une seule scène. Les concerts sont en conséquence espacés de trente minutes environ. Ceci imprime un rythme particulier à ce festival, à son image : pépère. Les convives profitent ainsi des creux pour sortir et acheter une bière (la pinte à trois euros seulement), un t-shirt (quinze euros l’officiel puisque vendu directement par le groupe), participer à la tombola (une guitare Lag à gagner), fumer une cigarette (interdit à l’intérieur, nous sommes en 2014), regarder le concert sur l’écran géant, ou se rencontrer, discuter et blaguer entre eux. Les afficionados proviennent principalement du Sud de la région : Seine-et-Marne et Essonne, proximité oblige.
Le concert tête d’affiche, ce coup-ci Tankard, fut unanimement salué (et headbangé). Son parfait. Certes, l’auteur de ces lignes aurait préféré une scène à l’air libre comme l’an passé, un petit « Day on the Green » essonnien. Ce regret est à débattre, car il est indéniable que le sonique y a gagné en qualité dans cet espace. De plus, les balances sont faites une seconde fois avant chaque prestation, à l’image de Vulcain qui a gratifié son public d’un instru (« Ebony ») avant son concert. Attention aussi, pour ceux qui ne possèdent pas de voiture ou de gentil camarade, aux horaires des rares et derniers transports en commun, l’ultime concert finissant vers minuit et demi. L’absence d’un Running Order précis aurait, vraisemblablement, découragé certains festivaliers potentiels. Attention aussi, pour les plus foufous en voiture, aux contrôles de gendarmerie systématiques et bien synchronisés avec l’heure de sortie du Fest. Par ailleurs, on regrette que l’affluence de cette manifestation n’ait pas connue de nouvelle montée en puissance cette année, notamment au vu de l’affiche (concurrence de La Courneuve ?).
En définitive, nous avons-là une sympathique expérience de muncipalisme en matière musicale et culturelle, bénéficiant d’un climat thermique et humain chaleureux. L’été n’était pas encore tombé dans le sud de l’Essonne…