Groupe: Electric Wizard
Album: « Time to Die »
Date de sortie : 29 septembre 2014
Label : Spinefarm Records
Note: Je ne suis pas une instit!
En cette période d’équinoxe, un des 8 grands Sabbats célébrés par certains, retour des jours sans lumière pour l’Hémisphère Nord, parlons sorciers et magie noire avec Electric Wizard ! Ce groupe anglais existe depuis les années 90, grande époque de la Satanic Panic. « Time to Die » est leur 8ème album, à sortir à la fin de ce mois, 4 ans après « Black Masses » (oui, on est en plein dans le thème).
Pour rentrer dans le vif du sujet, depuis 20 ans, Electric Wizard élabore dans son chaudron un Doom assaisonné d’une pincée de psychédélisme et d’un soupçon de Stoner.
« Time to Die » comporte 9 morceaux aux titres évocateurs : « Incense for the Damned », « Destroy Those Who Love God », « SadioWitch », dont le clip sulfureux est en ligne, « Lucifer’s Slave »…
Cet opus est fortement teinté de Sludge, son atmosphère est très lourde, insidieuse. L’état d’esprit plombé est surement lié au processus créatif qui a été très compliqué par les tracas juridiques rencontrés par le groupe pendant les 4 années le séparant de « Black Masses ».
En outre, Jus Oborn a intégré à certaines chansons des extraits de documentaire à propos de la Satanic Panic dont je te parlais plus haut. Cette panique, débutant dans les années 70, avait pour terreau la paranoïa et la croyance dans un réseau extrêmement large de satanistes se livrant à toutes sortes d’exactions (enlèvement d’animaux domestiques pour sacrifices rituels, endoctrinement de familles entières, adolescents poussés au suicide… ). Ces idées avaient mis une pression importante sur la scène Metal, soupçonnée d’être un milieu propice à la corruption démoniaque de la jeunesse.
La dernière œuvre en date d’Electric Wizard revient à cette ambiance paranoïaque et délétère.
L’artwork est à l’avenant : pochette presque entièrement noire, croix inversée, moult yeux rouges scrutant le quidam, le lettrage d’Electric Wizard dégoulinant au dessus du titre « Time to Die », appel glaçant pouvant aussi te rappeler l’état du monde aujourd’hui, bien plus angoissant que d’hypothétiques satanistes assoiffés de sang des décennies précédentes.
Au final, « Time to Die », le plus long album studio d’Electric Wizard, t’embarque pour une transe de plus d’une heure, te détachant de cette réalité pour un envoutement sombre et meurtrier.
The Kat