RUFUS BELLEFLEUR? Ce que ce nom m’évoque? Une légende urbaine du fin fond de la Louisiane qu’on raconte au coin du feu les soirs d’hiver pour effrayer les bambins qui n’ont pas voulu bouffer leur porridge. « Si t’es pas sage, RUFUS BELLEFLEUR va venir te prendre pendant ton sommeil ». Et si on n’est pas loin de New Orleans dans certains titres de ces excellents « Groovin’Tales from the Gator Blaster » où viennent se côtoyer Banjo, fanfare, et cuivres chaleureux, on est en revanche à des années-lumière des bayous sur l’ambiance globale de l’opus.
GTFTGB (Pardonnez l’emploi d’acronymes, d’une part parce que je ne vous laisse pas le choix mais aussi parce que pour être honnête : j’ai la flemme de me taper le titre 35 fois dans cette chronique donc ce sera GTFTGB et pis c’est tout ! Non mais ! Et arrêtez de me faire m’interrompre ainsi, cela m’est très désagréable ! )…
Voilà je sais plus ce que je racontais maintenant c’est malin ! Ah oui ! Ca y est ! GTFTGB, disais-je donc, est un mutant. Atmosphérique, farfelu, osé, voire sacrément gonflé, GTFTGB est un pot-pas-pourri-du-tout dans lequel on devine une pincée de Gorillaz, un soupçon de Herbie Hancock, et des traces de « Dukes of Dixieland » mais croyez-moi je ne souhaite pas le résumer à ses simples sources d’inspirations car il est aux antipodes d’un « Copy/Paste » («copier/coller », ouais je parle anglais aussi ! tu veux mon numéro ?)… Seul risque à ce périlleux croisement génétique, celui de rendre la mixture indigeste ! Et c’est un risque nettement contourné par le combo de l’ami RUFUS.
Cet album, non content de mélanger les styles, varie aussi les émotions, puisqu’il passe avec une espièglerie d’écolier d’un univers à l’autre, tantôt attendrissant, tantôt flippant, tantôt macabre…
Outre le recommander vivement à l’ensemble des lecteurs de cette chronique amateurs du genre « barré », je le conseille aux fans de Mike Patton, de Tim Burton et de Bill Clinton (si tu as trouvé l’intrus dans cette blague pourrie, envoie TROUVE au 8 52 22 (5.20€ par message + frais opérateur).
Seule déception me concernant (et parce qu’après tout faut bien que je dise ce qui ne va pas), 43 minutes ça passe très vite ! Trop vite ! On en reveut et y en re n’a pas.
En attendant la suite je me le remets tiens !
By Professeur Schubert.
