Interview The Sixxis avec Vladdy et Paul après leur concert au Divan du Monde
Art’N Roll : Pour commencer, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Vladdy : Je m’appelle Vlady, je suis le chanteur du groupe mais je joue aussi de la guitare, du violon et un peu de clavier.
Paul : Je m’appelle Paul, je joue de la guitare et je fais des chœurs.
ANR : Comment s’est passé le concert ?
Vladdy : C’était génial, une bonne energie, un bon public. Dès la première note, on a su que ce serait un super concert.
ANR : Pouvez-vous nous donner un petit cours d’histoire sur The Sixxies ?
Vladdy : C’est une longue histoire mais au final, c’est juste quelques musiciens qui ont un but commun : celui de faire de la musique. Sachant qu’on a tous un passé musical, on a juste décidé de se mettre ensemble et faire quelque chose de spécial.
Paul : On fait ça depuis environ 2 ans, durant lesquels on a beaucoup tourné donc on va dire que c’est à ce moment-là que le groupe a réellement décollé.
Vladdy : En effet, ça a pris du temps à prendre forme, le projet a commencé initialement en 2006, mais comme nous étions très jeunes, on ne savait pas vraiment ce que c’était que de jouer dans un groupe. D’ailleurs il y a des personnes qui ne font plus partie du projet à présent. Mais maintenant, c’est stabilisé.
ANR : Pourquoi avoir appelé le groupe The Sixxies ?
Vladdy : Le projet a commencé avec un groupe composé de moi-même et d’autres mecs le 6 juin 2006. Ce jour-là en réfléchissant à un nom, un des gars a proposé l’idée de The Sixxies et on a tous tout de suite adhéré.
ANR : Pouvez-vous nous parler du son et des influences de The Sixxies ?
Paul : On essaie de ne pas s’enfermer dans un style spécifique. En plus, dans le groupe, on a tous une licence en musique, on a donc été influencé par énormément de groupes. Vlady compose la majorité des chansons donc il fait ses trucs et ensuite on se rassemble tous, on répète et on modifie les morceaux. Comme on met tous nos tripes dedans, c’est assez difficile de définir. On nous a dit que l’on faisait du grunge, du new métal, du rock progressif, hard rock, etc… mais en fait ce qu’on essaie réellement de faire, c’est de jouer avec notre âme et que les gens le ressentent.
Vlady : Je rajouterais qu’on vient tous d’un univers musical différent. C’est comme un grand bol de soupe avec pleins d’aliments différents et ça donne The Sixxies. D’ailleurs en répétition c’est assez drôle car il y a beaucoup d’idées qui fusent.
ANR : « Hollow Shrine » est sorti hier en Europe, c’est votre 2ème album : qu’en attendez-vous?
Vladdy : J’espère que les gens vont lui donner une chance et l’écouter. Je suis sûr qu’ils l’aimeront car il y en a vraiment pour tout le monde.
Paul : Nous sommes très fiers de cet album, on aimerait donc que les gens lui donnent une chance.
ANR : Parlez-nous de la façon dont a été fait l’album.
Vladdy : On a fait cet album avec David notre producteur. Il a travaillé avec des artistes comme Muse, Peter Gabriel, Dream Theater ou encore Tool. Du coup travailler en studio avec lui était dans un premier temps très intimidant car on ne savait pas sur qui on allait tomber mais il a été un merveilleux producteur, très gentil, très présent pour chacun d’entre nous. Il a compris ce qui était individuellement notre truc pour pouvoir travailler dessus. L’enregistrement a été génial aussi, on s’est vraiment éclaté. De la pré-production au mix de l’album, ça nous a pris à peu près 1 mois. Ça a été très rapide !
Paul : J’ai l’impression que David a une certaine facilité à vous mettre à l’aise avec vous-même, et en studio, c’est un sentiment très important. Et puis, même s’il a travaillé avec tous ces groupes aussi géniaux les uns que les autres (ce qui fait qu’au début tu te demandes comment il va être, est ce qu’il va apprécier notre musique, etc…), au final, il est d’une grande aide pour nous mettre à l’aise et ça, ça rend le processus de fabrication de l’album plus facile.
ANR : Comment décrieriez-vous « Hollow Shrine » en une phrase ?
Vladdy : Beaucoup de mes paroles sont en rapport avec la spiritualité. « Hollow Shrine » représente le fait d’être une personne qui, physiquement, est une sorte de sanctuaire vide avant qu’il fasse quelque chose de lui-même, avec d’importantes décisions à prendre. Il ne sait pas où il en est et comment remplir sa personne de ce qu’il désire vraiment, savoir quels chemins prendre, les bons comme les mauvais.
Paul : Free Wheel
ANR : Vous avez fait un teaser pour la promotion de l’album, comment est venue cette idée ?
Vladdy : C’est juste quelque chose qui est arrivée comme ça. Je vois de plus en plus de groupes faire ça, j’en ai parlé à notre manager qui a trouvé l’idée très bonne et comme on a des gens très talentueux dans nos amis très proches, on a décidé de le faire. Ce sont d’ailleurs ces gens-là qui ont travaillé sur la pochette de l’album.
ANR : 2013 était une année très active pour le groupe, pouvez-vous nous en parler ?
Paul : 2013 a été la folie. C’était notre première tournée. Je crois que Vlady était le seul du groupe à avoir un peu voyagé auparavant donc pour le reste du groupe c’était une première à tous points de vue. On a fait des dates en Allemagne et en Suisse ; notre manager a ensuite réussi à nous caler sur la tournée des Winery Dogs, ce qui nous a permis de partir deux mois et demi à travers l’Europe et les Etats Unis. Après ça nous sommes rentrés chez nous deux semaines puis on a commencé à composer le 2ème album. Après avoir fini à peine un mois après, on a eu de nouveaux des dates. Ce fut une année très enrichissante.
Vladdy : Du coup, de février à septembre, on s’est retrouvé sans rien faire en attendant la sortie de l’album et le début de la tournée, ce qui a été une expérience assez douloureuse : nous savions que tout était prêt mais il n’y avait pas d’action !
ANR : Deux nouveaux membres ont rejoint la line up (dont Paul) : est ce que cela a changé la dynamique du groupe ?
Vladdy : Mon boulot est devenu tellement plus facile depuis que Paul et Cameron sont arrivés dans le groupe. Avant je composais beaucoup plus, je faisais les paroles mais aussi tous les riffs de guitare et je dois avouer que je trouve ça un peu compliqué d’avoir son esprit sur les deux plans à la fois. A présent, ils composent leurs parties et moi je m’occupe de composer uniquement mes riffs. J’essaie maintenant de trouver ma place en 3ème guitariste mais ils me rendent la vie plus facile. C’est une super expérience que de devoir trouver le moment où tu dois jouer ou pas.
ANR : Quels sont les projets du groupe à venir ?
Paul : On veut tourner, on veut jouer, on veut faire connaitre notre musique. Nous sommes actuellement en train de négocier certains trucs mais on ne peut pas en dire plus car pour le moment rien n’est signé.
Vladdy : Si on a l’opportunité, ce serait de développer notre show.
ANR : Avez-vous d’autres activités artistiques que la musique ?
Paul : J’ai seulement des activités sportives à côté.
Vladdy : Je n’ai qu’un seul et unique amour, c’est la musique donc quand j’en ai marre d’un instrument, je me mets à jouer d’un autre.