Signalons tout d’abord que cet album, est à l’origine un album caritatif ayant pour but de rassembler des fonds pour reconstruire une école à Gyumri, en Arménie, détruite après le tremblement de terre de 1988. Ian Gillan (chanteur de Deep Purple et de Black Sabbath) et Tony Iommi (guitariste de Black Sabbath) se sont donc associés pour nous livrer ce double-album, le nom Whocares étant celui du « groupe » formé par Gillan et Iommi avec tous les artistes qui collaborent avec eux.
La chanson qui ouvre l’album, « Out of my mind » en est une belle illustration : Jason Newsted (Metallica), Jon Lord (Deep Purple, White Snake…), Nicko McBrain (Iron Maiden).
La première écoute peut sembler assez fastidieuse à qui n’est pas familier des groupes rock des années70. L’adage « plus c’est long plus c’est bon » ne se vérifie pas toujours. Le problème avec cet album, c’est qu’il ressemble à un patchwork, il manque de cohérence. Après tout il s’agit d’une compilation, pas d’un album inédit.
A la deuxième écoute, l’impression est meilleure, l’oreille s’est réaccoutumée à la longueur des pistes. Ce double album est comme une balade dans le grenier de Gillan et Iommi, deux géants du Hard Rock : ils nous offrent des lives classieux (« Smoke on the Water » avec Ronnie James Dio au Royal Albert Hall), des inédits (« Slip away », « Dick Pimple »…) et des curiosités (« Get Away », enregistré avec le musicien grec Michalis Rakintzis, et auparavant sorti uniquement en Grèce). On remonte le temps en traversant diverses périodes : les 70’s (Avec « When a Blind Man Cries » par exemple), 80 (« Zero the Hero »), 90 (« Don’t Hold Me Back » entre autres).
Pas de doute, ce sont de grands musiciens qui maitrisent leur art. Au détriment de l’émotion peut-être parfois.
Pour conclure, cet album ira à coup sûr droit dans la discothèque des fans de Deep Purple et de Black Sabbath. Pour les autres, c’est une façon de réviser son histoire du Hard Rock, mais il y en a peut-être de meilleures.
By The Kat.