Suite à ma rencontre avec le groupe Gotthard en février dernier pour la promo de leur album « Bang ! », je ne voulais en aucun cas rater leur passage au Trabendo.
J’arrive donc dans une salle comble qui me fait remarquer que Gotthard est un groupe fédérateur : des gens de tout âge ont fait le déplacement pour honorer la présence des Suisses à Paris ce soir.
La veille à Lille, les Sticky Boys avaient eu l’honneur d’ouvrir pour Gotthard, ce soir ce sera Blackrain.
Personnellement, c’est un groupe que je ne connais pas ou seulement par des « bruits de bar » où j’ai pu apprendre qu’il s’agissait d’un groupe de Glam ayant participé à une émission de télé-crochet. Allez ! Pas de jugement ! J’y vais sans à priori afin de me faire mon propre avis.
Le groupe nous a servi un set d’environ 1h afin de partager ses meilleurs morceaux. Je me retrouve devant un groupe très professionnel, un show carré, sans fioriture. On ne s’imagine peut-être pas, vue leur popularité relativement récente et le fait qu’ils ne font pas l’unanimité auprès des gens, mais les mecs ont déjà plus de 10 ans de métier derrière eux et ont clairement pigés les codes pour captiver l’audience !
Après, on trouvera toujours à redire car pour des mecs qui font du glam je les trouve calmes, pas d’excès dans les artifices, pas de provocations comme on peut le retrouver dans les groupes de Glam auxquels on peut les comparer mais une grande concentration. On ressent vraiment l’envie de mettre en valeur leur musique et uniquement leur musique.
Sur la fin du show, ils nous offriront la reprise des Twisted Sister « We’re not gonna take it » avant de clôturer le concert avec « Burn’N Die ».
C’est au tour des Suisses de venir mettre le feu au Trabendo.
Le show commence avec l’intro « Let Me In Katie » qui met en scène l’arrivée du groupe et c’est avec la chanson « Bang ! » que le groupe débarque réellement sur la scène, suivi de « Get Up and Move », deux chansons issues de leur dernier opus.
Il ne me faudra pas longtemps pour comprendre pourquoi Gotthard fait salle comble. Les chansons s’enchainent et les musiciens nous balancent une énergie fracassantes, morceaux après morceaux, et, surtout, me surprennent par la proximité qu’ils entretiennent avec le public. D’ailleurs, pour resserrer les liens avec son public français, Nic annonce au début du concert « qu’on n’allait pas s’emmerder avec l’anglais et que ce soir les échanges se feraient dans la langue de Molière » ! Il n’en fallait pas plus pour conquérir les frenchies quand on connait leur amour pour la langue de Shakespeare!
Les tubes du dernier album ainsi que des anciens se succèdent avant de laisser place au « quart d’heure américain ». Se reposer nous fera du bien, surtout après le légendaire « Domino Effect » qui aura fait monter la pression d’un cran. Pour cet instant que j’appellerais « l’instant Scorpions », les Suisses nous offrent les ballades « Feel What I Feel », « The Call » et « Remember It’s me ».
Le groupe nous laisse ensuite à peine le temps de souffler que c’est reparti ! Après ce petit interlude de douceur, Nic a la bonne idée de faire monter quelques spectateurs sur scène afin de leur faire pousser la chansonnette, avec lui, sur la chanson « Starlight ». Idée plus qu’audacieuse qui nous permet de participer à un moment fort entre le groupe et son public.
Le concert s’enchaine à merveille. On aura le droit à la chanson « C’est la Vie », que Nic dédie à la France – puisque les couplets sont en Français – ainsi qu’à une excellente reprise de Deep Purple avec « Hush », juste avant le rappel.
Le groupe reviendra pour clôturer son show avec trois de leurs tubes : « Lift You Up », « Anytime Anywhere » et « Thank You », morrceau qui est aussi la chanson finale de l’album « Bang ! ».
Je rentre de cette soirée satisfaite. Gotthard a su varier les plaisirs avec des chansons aussi bien hard rock qu’avec des ballades. J’en suis à présent persuadée : ce soir, j’ai assisté au concert des Bon Jovi suisses et je serai présente lors de leur prochain passage dans l’Hexagone.