On est samedi soir, et pour une fois l’attente ne sera pas longue avant l’ouverture des portes du Divan du Monde. Ce soir je retrouve à nouveau Sidilarsen en concert presque 2 ans jour pour jour, même endroit, mais première partie différente : c’est l’homme-orchestre Undergang qui ouvre les hostilités, alternant set sur ordi, batterie et guitare. Il emprunte à Nine Inch Nails son électro-indus, au rap son phrasé et à la techno sa rythmique et ses amplis poussées au point de faire trembler les murs. Ajoute à ça des strobos aveuglants, et tu comprendras que je n’ai pas crié d’enthousiasme pendant cette première partie. Je ne peux m’empêcher d’imaginer la tête du chef s’il faisait face à ce type de rock, versant plus vers l’électro que vers le style musical couvert par Art n’ Roll habituellement.
Puis sont dévoilés deux écrans de part et d’autre de la scène. Sidilarsen va nous en mettre plein les yeux. Mais auparavant, nous aurons droit à un petit laïus offert par deux intermittentes venues nous inviter à rejoindre leur combat contre la réforme de l’UNEDIC. Je te laisse faire tes recherches via ton moteur de recherche préféré : la lutte est en cours et recrute.
Enfin, Sidilarsen investit la place !! Dès les premières notes de « Comme on vibre », la salle s’électrise instantanément ! Le groupe est ultra efficace, c’est donc parti pour une heure et demi de sauts sur place, de slam et de pure joie ! Si tu n’as pas encore vu ces mecs-là sur scène, rectifie vite le tir : ils sont de ces groupes qu’il faut voir, ne serait-ce que pour l’énergie qu’ils partagent avec générosité. Ce qui est fou, c’est que cette énergie semble illimitée ! Et c’est ainsi que tout le public est contaminé et saute comme un cabri. Les slams s’enchainent. En gros, même ambiance énorme que deux ans plus tôt ! La sono (parfaite), les lights, les images qui défilent sur les écrans ne sont pas des accessoires artificiels mais viennent soutenir, souligner la prestation des Toulousains. Et même le bleu des spots devient chaleureux. Avec « Back to Basics », défilent les images du clip et cette danseuse orientale parfaitement en rythme avec la dance Metal de nos gaillards. Pour « Hermanos », extrait du dernier album en date, « Chatterbox », le leimotiv galvanisant « On dégage le passage », voit apparaitre une locomotive, de manière tout à fait appropriée. Et la salle se paie un petit Wall of Death : dans un espace comme celui du Divan, ça veut dire que tout le monde fera partie de la zone de confrontation ! Et ça se passe nickel !
Seul bémol que la Parisienne que je suis pourrait évoquer : ok, Paris n’est pas la ville la plus aimable, mais de là à nous traiter de connards ! Allez, on pardonne très vite, on sait que tout ça n’est qu’agacerie amicale !
Perso, je prends dès maintenant et sans hésiter un abonnement illimité pour les lives de Sidilarsen !