On va pas se mentir, Meshuggah, c’était LE concert qu’il fallait voir cet hiver. Petit 1 : parce que ces mecs sont des génies musicaux à la technique parfaite, petit 2 : parce qu’ils passent rarement dans la capitale donc si tu les loupes ben faudra quelques années avant que l’occas’ se représente, et petit 3 : parce que c’était leur fucking 25ème anniversaire de carrière.
Te faut-il encore d’autres raisons ou c’est bon t’as compris pourquoi je trépignais d’impatience ?
Désireuse de garder mon statut de meuf qui voit jamais les premières parties (ou lointainement depuis le bar), je me pointe vers 20h30 au Cabaret Sauvage, No 1ère partie challenge : checked ! Vous n’aurez donc pas mon debrief sur Semantik Punk et Car Bomb, mais les copains présents pour les écouter me résumeront ainsi : bons groupes, son pourri.
Arrivée sous la méga tente (la salle est un chapiteau de cirque), je ne sais pas ce qui se trame mais je compte pas moins de 10 roadies pour installer le matos, ça qui augure plutôt un sacré level de bons décibels. Les fans venus en masse scandent le nom du quintet suédois, la salle bouillonne, le Cabaret est une cocotte-minute prête à exploser.
Enfin, le groupe prend possession de la piste aux étoiles et les premières notes sonnent comme un bombardement. La guerre est déclarée ! « Future Breed Machine » marque le début du set et surtout la folie du pit, c’est un festival de jambes en l’air, de horns up, de head-bang, et toutes autres facéties métalleuses. Les morceaux distillés tout au long de ce concert anniversaire couvrent l’ensemble de leur carrière, les morceaux du premier EP côtoient ceux des désormais mythiques albums Obzen et Koloss, et qu’on soit fan de la première heure ou plus récemment, chacun en a pour ses oreilles… et ses cervicales. Petit florilège de la setlist : Obzen, Cadaverous Conspiration, Bleed, Demiurge…
Comme à chaque fois que je les vois sur scène, leur show est absolument irréprochable, des back-drop fantasmagoriques en passant par les lights calées sur la moindre note, le tout servi par un son monstrueusement efficace. C’est parfait, tellement que je guette presque une quelconque impro. J’ai le sentiment que les mecs ont trainé leur show sur plusieurs tours du monde, et qu’ils le répètent une énième fois. Impression peut-être dû au manque de communication avec le public, un peu regrettable pour un show qu’on attendait tous depuis plusieurs mois. Néanmoins, ils ne nous décevront pas, les virtuoses de la 8 cordes Thordendal et Hagstrom, nous assènent toujours la même précision dans leurs riffs, Haake bat ses fûts avec la puissance d’un Thor et son marteau, tandis que Jens Kidman le charismatique frontman, reste impressionnant avec sa voix gutturale ne ménageant pas ses cordes vocales. La performance est hallucinante, et il semblerait presque qu’ils souhaitent nous terrasser tellement leur métal « technique » est redoutablement intense.
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A l’image du rappel avec « In death – Is life » et « In death – Is death », ce soir le Cabaret Sauvage c’était un peu le Cap Horn : Si tu passais par là, t’en sortais pas vivant !