Groupe: Cowards
Titre: Rise to infamy
Sortie: 9 février 2015
Note: N/A
Label: Throat Ruiner
Certains albums peuvent se révéler être des épreuves pour la fille de hippies que je suis. Ainsi « Rise to Infamy » : dès la pochette, je me doute que le message délivré par Cowards ne m’épargnera pas. On y voit une femme prise à la gorge, sur le point d’être malmenée, même si l’on ne distingue pas clairement ce que tient son agresseur (un cordon pour l’étrangler, une lame de rasoir pour l’égorger ?). Vient ensuite l’écoute des 10 titres de l’album, parmi lesquels « Never to Shine », « Low esteem », « Wish for Infamy » ou « Birth of the Sadistic Son » : pour résumer le thème principal de l’album : la détestation, le dégoût. En termes de genre musical, le groupe parisien se classe dans le Hardcore, option « Je hais le monde entier autant que moi-même ». Il s’agit donc de faire mal : distorsion et saturation dès les premières notes. Ils l’avouent eux-mêmes : « Tout a été poussé au maximum pour infliger un maximum de dégât auditif ». Et c’est réussi : l’écoute est presque insupportable, brutale. On en ressort avec l’impression d’avoir psychanalysé un psychopathe dépressif, suicidaire.
Parce qu’il provoque des sensations fortes bien qu’à la limite du soutenable, c’est un album impressionnant, une grande claque de haine froide et métallique. Et même si j’applaudis la façon très réussie de communiquer à l’auditoire sa haine immense, je ne peux m’empêcher de prévenir : on ne sort pas indemne de l’écoute de « Rise to Infamy ».
