MONOLORD – SALEM’S POT – ENOS
26 février Glazart – Soirée Stoned Gatherings (http://stoned-gatherings.com/)
Ce soir je suis heureuse car deux de mes grandes passions, le Stoner et les hippies, sont réunies en un même lieu !
Alors, même si j’ai pris la pluie, même si je n’ai pas trouvé ce satané arrêt de bus à cause des travaux du tram, même si mon Ipod est bloqué en mode haut-parleur, faisant profiter tout le bus de ma musique entrainante, la vie est belle ! Oui ! Ce soir, il y a 3 groupes excitants à voir de près sur la scène du Glazart !
Tout d’abord, Enos, groupe de 4 bonhommes en provenance du Royaume-Uni et nous proposant un Psych-Stoner-Sludge Rock. Le chanteur arbore une belle chemise vintage en satin, à motif floral ! Quand je vous disais que ce serait hippie ! Mais ce sera aussi la soirée de la réverb’ et de l’écho. Le chanteur a devant lui 2 micros, un pour son chant en général, et un autre dont le son est saturé. Il l’utilise pour accompagner et imiter en quelque sorte le son de sa guitare. Très convaincant ! La pédale wah-wah est également à l’honneur, pour un effet planant pas du tout désagréable ! A la fin de leur prestation, je me rends compte que le bassiste a des faux airs de Hagrid ! Il fait même 2 têtes de plus que le chanteur, qui compense en charisme, heureusement ! Leur set se termine un peu brutalement à mon goût : à peine 40 minutes !
Courte pause avant de passer à encore plus de psychédélisme et de 70’s ! Un drap blanc a été accroché en fond de scène : on verra défiler des images mouvantes de filles dévêtues courant dans les prés, de scènes plus sataniques… Les membres de Salem’s Pot entrent en scène, portant masques vénitiens pendant que la chanson « Satan is real » des Louvin Brothers. Une façon de nous faire comprendre ce qui nous attend ? Le chanteur dépose un candélabre qui restera allumé pendant tout leur set et c’est parti pour du très très gras ! Ils sont old school dans leur musique et dans le reste : maigres comme dans les 70’s, picolant de la bière et pas de l’eau de source, et sont habillés et coiffés comme à l’époque, pantalon moule-burnes et gilet sans manche. Mention spéciale pour la crinière du chanteur, avec la raie sur le côté, parfait !
Mais revenons à leur musique : les basses sont tellement puissantes qu’elles t’ouvrent les chakras avec volupté et te connectent direct avec le centre de la Terre, fait de métal en fusion, comme chacun sait !
Salem’s Pot mélange allègrement et avec brio les changements de rythme, alternant moments bien Rock n’ Roll et moments planants, le tout avec une énorme dose d’infra-basses qui transforment ma cage thoracique en caisse de résonance ! Une bonne thérapie par le son !
Deuxième pause, deuxième petite bière. Je me positionne pour Monolord, sur le côté droit pas loin de la scène. Je remarque que le chanteur porte une belle veste à franges, encore un hippie !
Mais j’arrête tout de suite de me gausser dès les premiers accords : pas de fioritures avec ces trois-là ! La saturation et le niveau des décibels sont à la limite du supportable mais c’est booooon !!!!
J’ai l’impression d’être un de ces personnages de cartoon qui se prend une tornade dans la tronche ! Et quand je regarde autour de moi, je note que tout le monde est pris dans les filets de cette machine infernale ! Le chanteur donne de sa personne, ça se voit aux cernes qui se creusent sous ses yeux, mais il s’offre un petit slam avec guitare pour le dernier titre.
Et voilà, le concert s’achève vers 23h, et je suis flappie mais heureuse !