Il était une fois, par un dimanche glacé, une jeune princesse confortablement alitée à domicile qui décida de braver vents et tempêtes afin d’aller se prendre une bonne branlée musicale.
Nous voici donc, mon slim, mes Docs, mon cuir et moi, partis à l’assaut du Divan du Monde pour écouter The Arrs et Mass Hysteria, à l’affiche du festival Bring The Noise.
Malgré le coup de pied au cul que j’ai réussi à me mettre pour booster ma motivation à sortir, j’arrive dix minutes après l’entrée en scène des parisiens de The Arrs. Je dois avouer que malgré ma très bonne connaissance de ce groupe (dans l’arène comme en privé) j’ai toujours autant de frissons face à leur énergie et à la générosité qu’ils déploient. Immédiatement, ce qui frappe c’est la chaleur dantesque émanant de la salle, je comprends vite que la raison en ait le pit bondé et bondissant, suant au rythme des grattes de Pierre et Stepho.
Le combo parisien vient ce soir nous présenter « Soleil Noir » leur dernier opus fraichement sorti. Malgré le récent changement de line up, cet album garde les riffs assassins, la voix gutturale et les textes travaillés ayant fait leur réputation de garant du metalcore frenchy. Le set sera un savant mélange de ces nouvelles compos et de morceaux déjà écumés aux quatre coins de l’hexagone tel que Passion, joué depuis plus de 10 ans mais toujours aussi jouissif. Pour finir, Nico le grand roux dreadeux frontman, se joindra au pit pour chanter sa hargne directement aux oreilles des plus téméraires.
Il se raconte que la prochaine saison estivale leur préparerait quelques belles dates… Pour sûr, ils me trouveront sur leur chemin… Encore !
A peine le temps de s’éponger le front que le deuxième plateau est déjà en place pour les poids-lourd Mass Hysteria.
Et là, une confession s’impose : je connais mal ce groupe. J’ai décroché dans les années 2000 après leur album « Contraddiction », autant dire y’a 1000 ans ! Aux vues des éloges recueillis pour « L’armée des ombres » j’espère assister à une sauvagerie non contenue et j’attends fébrilement de prendre ma déculottée. D’entrée de jeu, Mouss nous informe qu’il est blessé à la cheville et par conséquent sera moins sautillant qu’à l’accoutumée, bon… Il y a de la ressource back side donc je m’inquiète pas trop pour le show. 1ère notes et là PAWWWWW, mon adolescence me remonte à la gueule et je me demande pourquoi je me suis si longtemps coupée de cette machine de guerre, capable de filer des envies de pogo à un vieillard ou à une femme enceinte. La set list est ultra étudiée, une ganache de rock musclé parsemé d’un crumble de punk servi sur son lit de d’électro : un vrai travail d’orfèvres. Et histoire d’enfoncer le clou, petite reprise de « Smack my bitch up » de Prodigy et en intro du morceau « Donnez-vous la peine » un magistral « Salut à Toi » des Béruriers noirs. Je convulse de bonheur !
Au final, aucun regret d’avoir abandonné mon duo plateau télé/couette pour me mouvoir jusqu’à ce qui fut ma plus belle soirée de l’automne. Et j’envoie un grand merci à Oüi FM pour l’organisation.