ANR: Alors, avant de parler de l’album, ça fait maintenant 3 ans que tu es arrivé Vincent, c’est bien ça?
Vincent: Ça a fait 3 ans en janvier. Aux yeux du public, ça fait un peu moins car nous ne l’avions annoncé qu’en avril de la même année. Mais physiquement, je suis bien arrivé en janvier pour répéter, tester, voir si ça allait le faire.
ANR: Justement, maintenant que vous avez assez de recul, peux-tu me dire comment ça se passe? Comment ça a évolué? Si vous vous attendiez à ça ?
Vincent: La première étape, c’était de combler l’absence de Thomas, passer d’un chanteur à l’autre, en toute transparence. Après, il y a eu la phase de composition de l’album : on a pu s’affirmer en tant que groupe de 4, « la bande des 4 », c’est pour ça qu’on met des communiqués tout le temps sur Facebook, Instagram… Ce n’est pas anodin : on est là, on est 4 et tout va bien ! Et là, on est sur la tournée, on défonce l’album, on est sur la phase « aujourd’hui Aqme c’est ça ». Thomas c’était avant, c’est cool, ça a été un super moment mais maintenant c’est avec moi, c’est une autre formule et ça roule quoi, voilà!
Etienne: Je suis hyper heureux qu’il ait su s’affirmer, qu’on ait pu écrire de supers morceaux avec lui parce qu’on ne savait pas si ça allait fonctionner artistiquement entre nous. Il a tout de suite montré des qualités pour interpréter les morceaux. Ca ne veut pas dire forcément que quand on va écrire des titres, on va toujours être d’accord, que l’on va réussir à écrire de bons morceaux et que ça sonnera quand même Aqme mais là, je suis hyper content parce que ça sonne effectivement toujours Aqme mais avec ta manière de faire. On est le même groupe mais avec du renouveau, donc ça c’est cool.
Vincent: Je me rappellerai toujours des phrases qu’on s’échangeait au tout début quand je suis arrivé. Etienne est très précautionneux et aime bien mettre des jalons pour être rassuré. Il me disait : » Le jour où on respirera ensemble, ça sera super cool, musicalement ». C’est venu assez vite et quand il me l’a redit, j’ai pris ça comme un super compliment, une reconnaissance et je me suis dit « Putain, on est 4! ».
Etienne: C’est venu super vite sur scène. Ca a pris plus de temps artistiquement mais c’est aussi à cause de nous : dans les morceaux qu’on voulait faire, on a pris plus de temps à vraiment savoir ce qu’on voulait faire sur ce disque. C’est d’ailleurs pour ça qu’on a éliminé pas mal de morceaux, on a finalement trouvé exactement ce qu’il nous fallait.
Vincent: Et là, on est en train de composer quelques morceaux pour peut-être un futur album et tout de suite, on voit qu’on est encore sur autre chose et c’est ça qui est mortel. Moi, je me sens encore plus dedans avec ma patte à moi. Effectivement il y en a quelques-uns qui ont dit que sur l’album qu’on vient de faire, “Dévisager Dieu”, il y avait quelques passages qui faisaient penser à ce que Thomas aurait pu faire et effectivement j’aurais pu un peu plus me lâcher…
Etienne: Les écoute pas, ce n’est pas vrai! (rires)
Vincent: Concrètement, je dois encore trouver ma place mais quand l’album est sorti, je me suis dit : « Putain, c’est cool ! »
ANR: Et donc, premier album avec toi…
Vincent: Septième album du groupe et premier avec moi.
ANR: Est-ce que ça a changé quelque chose dans votre façon de bosser ?
Etienne: Déjà, c’est facile de dire ça mais entre nous, c’est beaucoup plus détendu parce qu’on n’a pas peur de se dire les choses…
Vincent: Il y a beaucoup d’échanges, c’est très constructif !
Etienne: Du positif comme du négatif, on n’hésite pas, ça rebondit donc on se braque pas quand il y a un truc qui est dit, c’est vraiment très simple, on est juste là pour faire de la bonne musique ensemble et si il y en a qui ont quelque chose à dire, on se le dit tout de suite.
Vincent: Tout le monde contribue à tout, c’est-à-dire que je suis capable de dire à Etienne: « Là, je pense que si tu faisais un truc comme ça à la batterie, ça serait mortel », on essaye ça marche ou ça ne marche pas.
Etienne: Je le regarde avec des gros yeux en faisant « Mais qu’est-ce qu’il raconte ? » (rires)
Vincent: Au début, on se dit » Il dit n’importe quoi ! » et en fait, on essaye pour prouver que soit j’ai raison soit j’ai tort ou c’était une bonne idée ou quoi. Au début, c’était un peu tendu (ce n’était pas non plus la guerre !) et c’est venu super vite …
Etienne: Parfois on ne se comprenait pas aussi!
Vincent: Oui voilà mais c’est quand même venu super vite, c’est ça qui est marrant.
ANR: L’album est sorti depuis un peu plus de 4 mois, comment il a été reçu par le public ?
Etienne: Il a été très bien reçu ! Entre notre avant dernier disque et celui-là, on est verni quoi ! Tous les médias ont fait des supers chroniques, le chant de Vincent a été bien apprécié, tous comme les morceaux et l’album dans leur ensemble, donc c’est vraiment top
Vincent: Ca a été vraiment très boostant avant la première petite tournée de 12 dates qu’on avait faite, de voir ce putain de retour des médias où on se dit: « Putain super ! » Ouais là c’est cool, c’est le petit plus qui nous fait partir en tournée avec le sourire. Il y aura toujours quelques détracteurs mais c’est vraiment infime ! C’est un truc de ouf, on a vraiment eu de très très bons retours. Et le public, ça se ressent en live. Le premier morceau qu’on fait en live c’est « Avant le jour » et quand tu entends les gens chanter, moi je suis toujours… Pfioouuuu !!
Etienne: C’est la force de certains de nos titres du dernier album, comme « Avant le jour », c’est que ça faisait un petit moment que l’on n’avait pas écrit, je pense, des titres aussi accrocheurs, qui sont un peu des classiques pour nous déjà. Certains de ces morceaux-là, je pense qu’on les jouera toujours dans 10 ans donc ça, c’est un sentiment qui, je trouve, est important : quand tu écris un nouveau disque, te dire que ce morceau-là dans 10 ans, tu auras encore envie de le jouer sur scène parce qu’il va se passer un truc quoi!
Vincent: Et en plus, sur ces morceaux accrocheurs, on s’en est rendu compte parce que même nous, on a accroché et on a pas du tout réfléchi à ça. On s’est dit : »On fait ce qu’on a envie de faire » et quand on a écouté le morceau, que le soir tu rentres chez toi dans ton lit et tu le chantes, tu te dis « Ok, il y a un truc là ». C’est tout, c’est mortel !
ANR: Avec « Dévisager Dieu » justement, le style a changé, plus puissant, plus neuf…
Etienne: Je ne trouve pas que ça ait énormément changé par rapport au disque précédent. C’est sûr que si on regarde du premier album au septième, ouais, il y a un cap mais l’évolution a été très progressive donc je pense que quand tu suis tous les albums, les uns à la suite des autres, finalement il y a une espèce de fil logique.
ANR: Justement, j’allais demander si c’était recherché ou si c’était venu naturellement.
Etienne: Ce qui est important quand même, c’est que malgré tout, on retrouve la patte d’Aqme quel que soit le disque. Après, même quand c’est différent, il y a quand même une identité qui reste là donc pour nous c’est vraiment fondamental. Le jour où on perd cette identité, ça veut dire qu’on n’est plus le même groupe et donc qu’il n’y a plus de raison de s’appeler Aqme. Mais oui, on voulait tout simplement faire un disque assez rentre-dedans, on voulait aussi quand même retrouver de la mélodie parce que Vincent a vraiment une super palette mélodique, on voulait être à la fois très puissants et en même temps retrouver cette mélodie-là. Effectivement il y a toujours des grigris qui sont des trucs nouveaux, des nouvelles petites idées, des nouvelles mélodies.
Vincent: On a eu du mal à faire du mélodique quand même au début. Je vois moi, je n’osais pas, c’était un truc de ouf, je me sentais con et avec « Avant le jour » ça a été le déclic. On a fait le morceau, on s’est regardé, on a fait « Wouhaaaa »
Etienne: Ca, c’est le morceau qui nous a donné la direction artistique de l’album. On savait qu’il y avait du groove, un refrain accrocheur, des supers riffs et tout ce qui fait Aqme. Ce morceau-là… C’est nous à 100%. Je trouve que c’est un titre qui résume tout Aqme, tout l’album et toute notre carrière. Il y a tout en même temps, tout le passé et tout le futur.
ANR: Comment s’est déroulé la composition et l’enregistrement de l’album ?
Vincent: Alors le process a été simple: Etienne, machine à écrire des riffs ! Il arrive, il devient une machine à retranscrire, tu lui fais voir une fois le riff, il le joue, il s’en rappellera toute sa vie. En fait c’est marrant en répèt’, parce que comme Charlotte était à Marseille, on a pas pu vraiment tout composer avec elle, seulement une partie de la ligne des basses. Moi j’ai vraiment eu une espèce de période où j’étais spectateur de tout ça, il arrivait et il faisait « J’ai un nouveau titre ! »…
Etienne: On l’enregistre avec un dictaphone !
Vincent: Il arrivait, il avait déjà toute la batterie, ok… fin de la répèt, un morceau!
Etienne: On l’envoie à Charlotte pour qu’elle écoute, qu’elle nous dise « C’est de la merde » ou « C’est bien » (rires). En général, c’était « Ouais c’est super! » et lui après quelques temps, il arrive avec du chant, des paroles et voilà, ça se fait comme ça.
Vincent: C’est ça le process et on participe tous à la compo, aux idées, aux arrangements. C’est vraiment cool mais la première idée elle vient toujours d’Etienne en général. Julien en amène quelques-unes également…
Etienne: Les trucs les plus atmosphériques ou bien perchés…
Vincent: Ouais les trucs avec les pédales chelous là, c’est lui mais après le « in your face » c’est Etienne.
Etienne: Je compose sans pédale! (rires)
ANR: Et sinon au niveau du chant, est-ce que tu peux nous dire grosso modo de quoi parle l’album ?
Etienne: Il n’y a pas vraiment de thématique, si ?
ANR: Parce quand on voit le titre, on a l’impression qu’il va y en avoir une.
Etienne: C’est plus un terme générique « Dévisager Dieu ».
Vincent: Si je te fais la genèse du truc c’est: j’ai fait les paroles et on est arrivé, on s’est dit « Là on fait une espèce de synthèse des paroles et on fait le titre de l’album”. On s’est regardé et on s’est fait « Ca sert à rien! Qu’est-ce qu’on a envie de montrer aujourd’hui?”. C’est qu’on est fier d’être là, qu’on a envie de partager cette musique, qu’on a envie de fédérer et juste d’avancer. Pour nous, on voulait faire face à quelque chose de fort et aujourd’hui Dieu c’est une icône très forte. Du coup, « Dévisager Dieu » c’était montrer simplement qu’on est là quoi, à travers le nom de l’album. Ça résume pas du tout toutes les paroles de l’album, même s’il peut y avoir des titres comme « Enfant de Dieu » où ça parle de Dieu.
ANR: C’est ce que vous vous vouliez faire ressortir.
Etienne: Oui c’est clairement ça, le vocabulaire religieux parle aux gens parce que c’est vaste, tout de suite ça parle. C’était vraiment comme les 2 années précédant l’enregistrement de l’album, c’était vraiment faire fa ce à l’adversité et aux difficultés d’un groupe et tout simplement aller de l’avant. « Dévisager Dieu » c’est dire à Dieu « C’est pas toi qui dirige nos vies, c’est nous! » et « On est capable de te faire face et de continuer à avancer, ce n’est pas toi qui décide de nos destins ».
Vincent: Le prochain album s’appellera « Sur Un Nuage » (rires). On va faire l’intro avec la meuf qui fait la voix de Son Goku « Je vais faire un tour sur mon nuage magique! ».
ANR: Vous avez déjà en partie répondu mais je demande quand même. Au niveau des textes, vous êtes basés sur les anciens albums pour faire une continuité ou… ?
Vincent: C’est Thomas qui a écrit les titres ! (rires)
Etienne: Je pense qu’on est le même groupe malgré tout, même s’il y a eu du changement, l’état d’esprit reste le même. L’album n’allait pas complètement parler d’autre chose puisque de toute manière, les textes de Thomas avaient tendance à te parler. Si tu aimes plutôt bien ses textes, il y aura forcément quelques points communs quand on chante en français dans Aqme. C’est-à-dire que dans Aqme, on se met à nu donc on n’allait pas d’un seul coup écrire des histoires de ménestrels, de dragons et de donjons!
ANR: Vous auriez pu, on ne sait jamais !
Etienne: Mais en français, il y a déjà des groupes qui le font très bien… ou pas ! (rires)
Vincent: Oh Belphégor! (rires). La vraie différence entre les textes de Thomas et les miens, c’est que moi, il y a toujours une fin heureuse et positive. Par exemple avec « Avant le jour » où je crache sur mon frère pendant toute la chanson, eh bien à la fin je lui dis que je l’aime.
Etienne: Thomas était très tourné vers lui-même et toi, tu ne l’es pas, même sur scène, même dans la vie, etc… Toi t’es beaucoup plus positif comme personne donc ça se ressent quand même dans ce que tu dis.
ANR: Et au niveau de la pochette…
Vincent: Il y a une pochette ?
Etienne: On a laissé carte blanche à Stéphane Casier, un graphiste qui a aussi fait la pochette de The Butcher’s Rodeo. C’est vraiment un très bon graphiste.
Vincent: Il a fait SuperBus aussi…
Etienne: On lui a donné les paroles, 3 titres je crois…
Vincent: On lui a dit qu’en gros on voulait parler de l’actualité, de fraternité, de religion, 3 trucs comme ça, on veut le logo d’Aqme, le vrai, celui qui a toujours été là et….
ANR: Arrête de répondre à mes questions avant que je les pose !
Vincent: Excuse-moi! On pourra faire l’interview de « C’est les questions nazes! »(rires) Et donc voilà, on a donné ça et, je me rappellerai toujours, j’ai reçu la pochette sur mon mail, il y avait 3 images et je me suis dit « Mais qu’est-ce qu’il branle ? » et là je descends et je fais « Putain de ta mère! ». J’étais au téléphone avec Olivier Laick d’At(h)ome et je fais « Mec, t’en penses quoi ? », « C’est formidable » il me dit, je fais « Putain, je trouve ça aussi formidable ».
Etienne: Donc voilà, quand on l’a reçu on a fait « Ah bah ouais super, d’accord! » (rires)
Vincent: Ca a été, je valide ! Clairement il s’est inspiré de Tool le mec, c’est un truc de ouf.
Etienne: Avec toutes les références en plus ça fait tilter, que ce soit Tool ou Nirvana, c’est mortel quoi, génial! Super compliment!
Vincent: Comme a dit Etienne, genre « T’as vu les mecs, ce qu’ils disent! ». Etienne dit « Bah mec c’est super, c’est un putain d’album de bâtard! » et il a raison.
ANR: Justement, pour revenir à ce que tu étais en train de raconter là …
Vincent: Les textes, c’est Thomas qui les a écrits, ah non pardon… (rires)
ANR: Non, non, pas ça!
Etienne: Laisse-le poser sa question ! (rires)
Vincent: Le logo d’Aqme !
ANR: Non, c’est bon je m’en vais voilà, merci ! (rires) Et donc, pourquoi vous êtes revenus au premier logo d’Aqme ?
Vincent: La raison est simple et très pragmatique : Metallica a toujours eu son logo, Deftones a toujours eu son logo…
Etienne: Non! Pas sur le dernier.
Vincent: On s’en branle, le dernier est nul. Panthera a toujours eu son logo. Tous les énormes groupes de la planète ont toujours eu leur logo. Donc on n’est pas un énorme groupe mais on aura toujours notre logo !
Etienne: Et puis le logo précédent c’était vraiment pas le vrai logo d’Aqme, c’était l’écriture de Thomas donc Thomas n’étant plus là, il était évident qu’on n’avait pas tellement envie de garder son écriture…
Vincent: J’ai essayé de l’imiter, je n’y suis pas arrivé donc on a arrêté.
Etienne: Et puis quand on a la chance d’avoir un vrai logo hyper reconnaissable que tout le monde dans le métal français connaît, on serait vraiment trop con de pas l’utiliser et avec tous ces changements (quand même 2 changements de lin-up en 6 ans), ça fait du bien d’avoir quand même de vrais repères. Pour ceux qui nous aiment depuis toujours et pour ceux qui ont envie à nouveau de nous suivre, le logo c’est un repère. C’est con mais quand tu achètes un tee-shirt Metallica, tu préfères acheter les tee-shirts Metallica où il y a le vrai logo que l’époque Load où il y avait le faux logo Metallica ? Voilà, c’est con mais on est d’accord!
ANR: Bah théoriquement, l’autre tu ne l’achètes pas parce que tu n’aimes pas!
Etienne: Exactement, on préfèrera toujours la pochette de Master of Puppets à celle de Load, c’est comme ça! Voilà!
Vincent: C’est vrai que la notion de repère on en a beaucoup parlé, on s’est dit qu’on avait envie de montrer aux gens qu’Aqme est là et que c’est toujours nous.
Etienne: Réaffirmer ce qu’on est aussi bien visuellement que dans la musique et à tous les niveaux.
ANR: Vous avez quelques dates de prévues sur les mois à venir. Question très conne, depuis le temps que vous tournez : quels sont les groupes avec lesquels vous préférez jouer ?
Etienne: Les groupes Rage Tour on adore ! Y a un esprit famille.
Vincent: Les groupes Rage Tour c’est vraiment cool! C’est la famille. Je me rappelle toujours la discussion au moment où on changeait de tournure, on a eu le choix entre un tourneur ou un Rage Tour où Etienne m’a dit « On fait quoi ? » et j’ai dit «Mec, Rage Tour c’est authentique, je sens qu’il y a un feeling, ça va être la famille que ce soit une bonne ou mauvaise période, les gens seront là pour nous et on sera capable d’en discuter et on se fera pas traiter comme de la merde ». Et ça a été le cas, on a évolué ensemble, il y a eu des périodes pas faciles et des périodes super fastes et c’est comme tout, c’est la musique ça, tu peux ne pas contrôler et puis voilà.
Etienne: En revanche, il y a une constante c’est qu’on s’entend toujours bien avec eux. Tous les groupes de Rage Tour avec qui on joue, c’est toujours génial, il y a toujours du monde, c’est vraiment un super esprit et puis c’est des gens qui bossent vraiment pour les groupes dont ils font la promotion.
Vincent: Pour moi Séverine et Nico, c’est papa-maman quoi! C’est des gens vers qui je peux me tourner, c’est des gens tu sais, ils me voient en train de pleurer « ça va pas », ils vont me dire « T’inquiètes, ce n’est rien », tu vois c’est un peu ça quoi.
Etienne: Tu vois, ce soir on joue avec Black Bomb A et c’est génial, on rigole, on passe du bon moment avec les copains!
Vincent: On va faire plein de dates avec eux, on va faire plein de dates avec Dagoba (avec qui on n’a pas partagé de scène encore, contrairement à Black Bomb A ou Tagada). Tout à l’heure, on a posté un truc sur Facebook où je disais « Qu’est-ce qu’on fait? On balance ou on prend l’apéro? Franchement, on ne sait pas quoi faire ». Parce que tu vois, on est dans la loge les uns les autres, on papote, on est super content de se voir.
Etienne: Il y a aussi un groupe avec lequel ça se passe tellement bien, c’est Lofo. Qu’est-ce qu’on s’entend bien aussi, c’est tellement génial, on est tous tellement content de se voir.
Vincent: Qu’est-ce qu’il est bon son p’tit punch à Daniel! Qu’est-ce qu’il est bon son atomiseur à Reuno! C’est un truc de ouf!
Etienne: De toute manière, à peu près tous les groupes français qui restent aujourd’hui, on s’entend tous hyper bien et ça se passe super quoi !
Vincent: Comme on était en train de te dire “Ouais on est encore là et ça se passe bien”. Genre ça se passe bien entre nous et puis c’est tout, on se prend pas là tête sur qui est le premier et machin…
Etienne: On est tous beaucoup plus vieux, on a tous gagné en bouteille, on est plus à se faire des concours de bites “c’est moi qui suis le meilleur”, etc… Et ça c’est tellement bien, c’est pour ça qu’on fait de la musique, ce n’est pas pour être meilleur que les autres, c’est pour tous être bons et partager du bon temps quoi.
Vincent: Et surtout donner au public, c’est partager ça. J’arrête pas de le dire, on n’est pas là pour se montrer, on est là pour partager. Sinon on reste dans notre cave, on se met des disques et on se branle dessus tu vois.
ANR: Ouais !
Etienne: Bref, ça fait du bien d’être vieux et d’avoir un peu plus de bouteille avec les copains, ça c’est cool.
Julien: Moi je ne suis pas vieux mais je suis cool.
Etienne: Ouais mais t’as bourlingué donc t’es pas non plus un gamin.
Vincent: Oh bah moi mes premières vraies salles de concert de manière constante, c’est avec Aqme que je les ai faites. Parce que des caves, on en a fait! Des caves et des trucs de merde, on en a fait beaucoup beaucoup…
Julien: Et on en fait encore !
Vincent: Et on en fait encore.
ANR: Vous avez quelque chose à rajouter les enfants ?
Etienne: Merci de nous avoir donné la parole !
Vincent: Merci à toi!
Etienne: Et de continuer à être là à peu près un concert sur deux! (rires) A peu près !
ANR: Bah il n’y a pas de quoi! Et Merci à vous !