Groupe: Alien Deviant Circus
Album: Ananta Abhâva
Date de sortie: 21 Janvier 2015
Note: N/A
Etrange objet que cet album ! Le nom du groupe m’évoque un truc rock n’ roll technoïde façon Punish Yourself (à cause du cirque déviant) ou du Deathrock façon Alien Sex Fiend. Mais non, il s’agit de Black Metal en provenance de la Cité des Papes (chrétiens). La pochette m’inspire plus ou moins. J’aime la recherche stylistique, mais moins l’accumulation de symboles ésotériques qui fait un brin bazar : pentacle, croix du chaos, étoile de David, écrits en sanskrit (pour ce que j’en sais), tentacules, crânes et gueules débordant de crocs démesurés…
Cette impression de farfouiller dans le placard « Religions » de l’humanité se confirme quand je vois qu’après les albums précédents d’Alien Deviant Circus et leur évocation de la Grèce Antique (« En To Pan Omegas » ) et de l’Islam («Satanic Djihad ») c’est l’Hindouisme qui est mis à l’honneur avec « Ananta Abhâva ». Alien Deviant Circus semble faire le catalogue des déités maléfiques, ou considérées telles, au cours de ces explorations.
Penchons-nous maintenant sur la musique : à ma grande surprise, j’ai l’impression d’entendre de l’indus de soirée goth ! Ca cogne fort et métallique côté boite à rythmes, l’ambiance est pas folichonne, vu que quand même, il est question du Mal, le vrai. On n’est pas là pour rigoler. Au bout d’une heure et 9 minutes d’écoute des 5 titres qui composent «Ananta Abhava », j’ai les oreilles moulues. Ce n’est pas que ce soit mauvais, mais j’ai du mal à prendre tout ça au sérieux. Peut-être parce que celui qui est derrière cette œuvre se prend lui-même un peu trop au sérieux.
Alors, à quel public conseiller cet « Ananta Abhava » ? Et bien je répondrai : à tout ceux qui ont besoin d’une bande-son pour leur sacrifice rituel de vierge dans un décor de Space Opera. Sacrifice qui se fera non à Kali, trop mainstream, mais à Kala Bhairava, pourquoi pas !